Les
professionnels de la sécurité des aliments ont été encouragés à
avoir un «moment de bilan» lors de la séance d'ouverture du
symposium de l'International Association for Food Protection (IAFP).
Lors
de la conférence d’ouverture de l’IAFP, «Anatomy
of a Food Standard». il s’agit de l’Ivan Parkin lecture,
Sarah Cahill, membre de longue date de l'IAFP et responsable
principale des normes alimentaires à la Commission du Codex
Alimentarius, a déclaré que les personnes devraient prendre le
temps de regarder les choses sous un angle différent compte tenu des
nombreux nouveaux défis en matière de sécurité des aliments, de
voir si assez a été fait.
Ces
défis comprennent le changement climatique, les nouvelles sources
alimentaires et les nouveaux systèmes de production, le gaspillage
alimentaire, la disponibilité de des aliments et les aliments à
base de cellules. Certains de ces domaines n'ont pas encore été
examinés en termes d'établissement de normes alimentaires.
C'est
la première fois que le symposium de l’IAFP a lieu au Canada
depuis 2006. Environ 3 100 participants de 58 pays sont attendus,
soit plus qu’en 2022 à Pittsburgh, Pensylvannie.
La
conférence de Cahill a couvert les moteurs des normes alimentaires,
leur développement, leur impact et un regard vers l'avenir.
«Tout
le monde dans la salle sait à quel point nous avons des normes, mais
malgré l'établissement de normes, nous rencontrons toujours des
problèmes. Si nous voulons réussir, nous devons impliquer tout le
monde, quel que soit leur rôle dans la chaîne d'approvisionnement.
La sécurité des aliments est encore un peu floue pour certains. Si
quelqu'un a besoin d'un objectif en termes de sécurité des
aliments, les normes constituent un bon point de départ et
permettent aux personnes de mettre en place un cadre pour garantir la
sécurité des aliments», a-t-elle déclaré.
Les
normes font partie de toutes nos vies, qu'il s'agisse des normes que
nous attendons des produits et services que nous utilisons ou des
normes que nous nous fixons, selon Cahill.
Des
centaines de lignes directrices et de codes d'usages, et des milliers
de normes quantitatives telles que les niveaux maximaux de
contaminants et d'additifs alimentaires, et les limites maximales de
résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires dans les
aliments ont été élaborés avec l'aide du Codex Alimentarius.
S'assurer
qu'une norme est utilisée
Si
la science est disponible, des normes peuvent être élaborées en
cas de besoin, en particulier en réponse aux crises de sécurité
des aliments. Une norme pour la mélamine dans les aliments ou le
code d'usages pour minimiser le risque posé par Cronobacter
dans les préparations en poudre pour nourrissons sont des exemples
du Codex Alimentarius.
Il y
a cinq éléments clés pour construire une norme utile et réussie :
la clarté, l'engagement, la science, le résultat attendu et la
patience, a dit Cahill.
«La
science est fondamentale pour établir des normes, mais il y a des
occasions où même la science ne nous permet pas de franchir la
ligne. Je suis sûr que vous avez tous entendu, si vous voulez aller
vite, avancez seul mais si vous voulez aller plus loin, avancez
ensemble. Nous pouvons définir de nombreuses normes, mais elles
doivent être mises en œuvre et il existe un tout nouvel ensemble de
défis associés à la mise en œuvre», a-t-elle dit.
Les
normes fournissent une base pour relever les défis, mais ne
fonctionnent pas par elles-mêmes. Une autre chose à considérer est
le contexte plus large de la numérisation, car tout le monde n'est
pas au même niveau, a ajouté Cahill.
Cette
année marque le 60e anniversaire de la Commission du Codex
Alimentarius et Jose Emilio Esteban, sous-secrétaire de l'USDA pour
la sécurité des
aliments
et ancien président du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire,
était l'un des présentateurs lors d'un événement organisé plus
tôt ce mois-ci à Genève marquant l'événement.
Commentaire
C’est
toujour un réel plaisir de proposer des articles sur le symposium de
l’IAFP. Que de souvenirs amicaux lors de mes
participations
à ce symposium dans une ambiance sympathique et bon enfant. C’est
l’idéal pour recharger les batteries, et les Français semblent bien présents cette année ...
Le livre des résumés des affiches et communications (315 pages) est ici.