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samedi 24 juin 2023

Royaume-Uni : Une investigation journalistique révèle des problèmes avec la viande de volaille provenant de Pologne

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas d’exemple en France avec cet article. «Une investigation journalistique révèle des problèmes avec la viande provenant de Pologne», source Food Safety News du 23 juin 2023.

Trois distributeurs britanniques achètent de la viande de poulets en Pologne qui ont reçu un groupe d'antibiotiques utilisés pour traiter les infections humaines à Salmonella.

Elle a révélé que SuperDrob s'approvisionnait en poulet auprès d’élevages qui utilisent des antibiotiques de la classe des fluoroquinolones, qui sont également utilisés pour traiter les infections humaines à Salmonella. La société a confirmé aux enquêteurs que les antibiotiques avaient été utilisés mais a nié la surconsommation et a déclaré que cela était également interdit pour ses fournisseurs.

Des prélèvements de déchets collectés dans un certain nombre d'élevages de volailles polonais qui ont fourni SuperDrob ont été testés et des E. coli résistants aux fluoroquinolones ont été trouvés.

SuperDrob était lié à une épidémie à Salmonella au Royaume-Uni et en Europe en 2020. La vétérinaire en chef du Royaume-Uni, Christine Middlemiss, a appelé à l'action dans une lettre à son homologue polonaise en décembre 2020. En avril 2021, des responsables polonais et britanniques se sont rencontrés virtuellement pour discuter la sécurité sanitaire de la viande de volaille.

Problème de Salmonella en Pologne

Une série d'épidémies à Salmonella en 2020 et 2021 causées par du poulet pané de Pologne aurait pu toucher jusqu'à 5 000 personnes au Royaume-Uni et cela a coûté environ 7,7 millions de livres sterling (8,95 millions d’euros), selon des responsables gouvernementaux.

Entre mai 2018 et décembre 2020, près de 100 patients ont été signalés au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne et en Suède.

Un total de 190 notifications au RASFF de l’UE pour la présence de Salmonella ont mentionné des produits de viande de volaille en provenance de Pologne, sur la base des chiffres du rapport 2022 du réseau d'alerte et de coopération (ACN pour Alert and Cooperation Network).

Des inquiétudes concernant la sécurité des produits de poulet crus, panés et surgelés ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que les nuggets, dippers et goujons, disponibles pour la vente au détail au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Une autre étude en 2020 a retrouvé Salmonella dans 40 des 456 échantillons de produits de poulet en vente au détail.

Les données des recherches ultérieures suggèrent une baisse des taux de contamination entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseurs, ce qui a expliqué au moins en partie l'amélioration des résultats, car la contamination n'était liée qu'à quelques producteurs.

Une troisième étude, publiée dans Journal of Applied Microbiology, a collecté des produits de poulet entre avril et juillet 2021 auprès de distributeurs au Royaume-Uni et les a testés pour Salmonella, E. coli générique, E. coli producteur de bêta-lactamases à spectre étendu, résistant à la colistine et résistant aux carbapénèmes -

Salmonella a été détecté dans cinq des 310 échantillons. Trois étaient Salmonella Infantis et deux Salmonella Java. Un isolat de S. Infantis était multirésistant, tandis que les autres étaient résistants à au moins une classe d'antibiotiques. Des E. coli génériques ont été détectés dans 113 échantillons, avec une multirésistance démontrée dans 20% d'entre eux. Un E. coli résistant à la colistine a été isolé d'un échantillon ; celui-ci avait le gène mcr-1.

Réaction à l'investigation

La FAIRR Initiative (FAIRR), un réseau collaboratif d'investisseurs qui sensibilise aux risques et opportunités environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le secteur alimentaire mondial, a dit que les conclusions de l'enquête et ses propres travaux suggèrent que les directives et la réglementation actuelles ne vont pas assez loin pour garantir la sécurité des aliments.

Jo Raven, directrice de la recherche thématique et des engagements à FAIRR, a déclaré que la résistance aux antimicrobiens pose à la fois un risque pour la santé publique et un risque financier pour les investisseurs dans les producteurs et les distributeurs de viande.

«Comme l'a montré l'indice des producteurs de protéines de FAIRR, ce risque continue d'augmenter malgré le nombre croissant d'entreprises certifiées par la Global Food Safety Initiative (GFSI)», a-t-elle dit.

«Avec environ 70% de l'utilisation d'antibiotiques dans les chaînes d'approvisionnement de l'agriculture animale, il est clair que des réglementations plus strictes et une application plus stricte seront nécessaires pour garantir la sécurité alimentaire et l'utilisation responsable des antibiotiques dans la chaîne d'approvisionnement en protéines. Alors que le Royaume-Uni révise sa réglementation sur la médecine vétérinaire après le Brexit, le gouvernement a une réelle opportunité d'accroître son ambition et d'aider à éviter que ce résultat tragique ne se reproduise.»

Kath Dalmeny de chez Sustain, a déit : «Gaspiller nos antibiotiques restants pour couvrir les mauvaises conditions dans les élevages de poulets est profondément irresponsable. Il est incroyablement troublant d'apprendre que la viande d'animaux dosés avec des antibiotiques critiques est achetée pour les supermarchés britanniques ; cela pourrait conduire à des bactéries potentiellement mortelles développant une résistance aux antibiotiques. L'utilisation d'antibiotiques critiques pour l'homme dans l'élevage doit cesser et l'utilisation d'autres antibiotiques agricoles fortement réduite. Ils ne doivent être utilisés que sur des animaux malades individuels, et non sur des médicaments préventifs ou de masse.»

Cóilín Nunan, de l'Alliance to Save Our Antibiotics, a dit que les antibiotiques d'importance critique hautement prioritaires, comme les fluoroquinolones et la colistine, sont surutilisés dans l'agriculture polonaise.

«Le gouvernement britannique, la FSA et les supermarchés devraient tous assumer la responsabilité de s'assurer que les aliments produits avec une telle mauvaise utilisation d'antibiotiques vitaux n'atteignent pas le consommateur britannique»

vendredi 14 avril 2023

L'afflux de céréales détaxées d'Ukraine met sur la paille des agriculteurs en Hongrie, Pologne et Roumanie. Merci qui ? Merci la Commission européenne !

Pascal Aubry est un gars bien sympathique de la Mayenne ...

lundi 6 février 2023

Trois pathogènes retrouvés dans du poulet liés à des cas de maladies infectieuses

«Ce n’est pas un, ni deux mais «Trois pathogènes retrouvés dans du poulet liés à des cas de maladies infectieuses», source Food Safety News.

Trois personnes sont tombées malades en Lituanie après avoir mangé du poulet contaminé par Salmonella, Listeria et Campylobacter.

Le Kaunas Department of the State Food and Veterinary Service (VMVT Kaunas) a reçu des informations du Centre national de santé publique (NVSC) concernant trois cas de maladies causés par des ailes de poulet vendues dans un café.

Des responsables de VMVT Kaunas ont inspecté le point de vente et ont constaté plusieurs non-conformités, notamment des cas de contamination croisée, de non-respect des règles d'hygiène dans les locaux et par les employés ainsi qu'une mauvaise gestion des déchets. Les opérations de l'établissement ont été suspendues.

Dans le cadre d'une investigation sur la source de l'infection, les inspecteurs du VMVT ont réalisé des prlèvements de surfaces, d'eau potable et d'ailes de poulet pour des analyses microbiologiques. Des analyses de laboratoire ont retrouvé Salmonella, Listeria monocytogenes et Campylobacter dans le poulet.

Poulet de Pologne
On ne sait pas quel agent pathogène était responsable de la maladie, mais les symptômes des patients comprenaient ceux caractéristiques d'une infection intestinale avec nausées, diarrhée et température élevée.

Une investigation en cours a révélé que les ailes de poulet congelées provenaient de Pologne. Salmonella dans la volaille polonaise a déjà été identifiée comme un problème.

La Pologne a été à l'origine de 263 notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) en 2021 en raison de la présence de Salmonella dans la viande de volaille, qui dans 154 cas a été notifiée par le pays lui-même.

Au Royaume-Uni, une série d'épidémies impliquant Salmonella dans des produits de poulet panés en provenance de Pologne en 2020 et 2021 a touché plus de 1 000 personnes et un certain nombre de marques.

Un audit de la DG Santé en octobre 2021 avait révélé que plusieurs améliorations avaient été apportées aux contrôles de la volaille polonaise après une inspection en 2019, mais que la contamination par Salmonella restait un problème.

Simulation d'intervention en cas d'épidémie
La véritable épidémie en Lituanie a été annoncée quelques jours seulement après que les agences du pays aient organisé un atelier de simulation d'intervention en cas d'épidémie.

Des responsables du VMVT, du NVSC, de l'Institut national d'évaluation des risques alimentaires et vétérinaires (NMVRVI) et du Laboratoire national de surveillance de la santé publique (NVSPL) ont pris part à l'exercice.

Plus de 100 participants, certains à distance, ont appris le rôle de différentes institutions dans l'identification et la gestion d'une simulation d'éclosion à Salmonella. L'objectif était de partager des informations, d'évaluer l'état de préparation à remplir les rôles établis dans la réglementation et de faire des suggestions pour améliorer les investigations.

L'incident fictif à Salmonella s'est produit dans un jardin d'enfants. Les participants ont discuté des méthodes d'identification et de confirmation de l'épidémie, de sa publicité et de l'échange d'informations inter-agences, y compris aux niveaux national et européen. Ils ont échangé sur le dépistage médical des employés et de l'exclusion des personnes malades du travail et ont souligné l'importance d'utiliser le séquençage du génome entier. Les participants ont également partagé des expériences, des études de cas et des leçons apprises, afin d'améliorer la coopération entre les différentes agences.

vendredi 27 janvier 2023

Des huîtres contaminées à l'origine de plusieurs foyers récents d’intoxication alimentaire

«Des huîtres contaminées à l'origine de plusieurs foyers récents d’intoxication alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 26 janvier 2023 dans Food Safety News, complété par mes soins.

Des huîtres de différentes origines ont été liées à des cas de maladie dans plusieurs pays ces dernières semaines.

France
Il y a eu plusieurs retraits et rappels de produits ainsi que la fermeture de zones de production en France en raison de la détection de norovirus.

Lors de l'annonce de la fermeture des zones de récolte, les autorités françaises ont signalé des cas de maladie mais n'ont pas précisé leur nombre et Santé publique France n'a pas encore fourni d'informations sur les cas à Food Safety News.

Selon le dernier décompte du ministère de l’Agriculture, qui a promis d’indemniser les professionnels, 23 bassins conchylicoles, producteurs d’huîtres, mais aussi de moules ou de praires, sont fermés, de la Normandie à la Charente-Maritime, une conséquence de la pollution de la mer par des eaux usées. Sont également concernés des sites de production dans l’Hérault. -aa.

Belgique et Luxembourg
Des avis de rappel d'huîtres de France pour cause de norovirus et un avis de rappel de moules d'Espagne en raison de la présence de E. coli  ont été publiés par l’agence sanitaire du Luxembourg.

Situation danoise
Deux foyers au Danemark ont été causés par des coquillages. Le premier avec 19 personnes malades concerne des huîtres de France mais originaires d'Irlande. Le second avec 73 cas a été lié à des huîtres de Norvège.

Nikolas Kühn Hove, responsable de la gestion des crises à l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise, a déclaré que c’était encore tôt dans l'enquête.

« La majorité des cas sont tombés malades un à quatre jours après la consommation le 31 décembre. Les informations sur la tranche d'âge et le sexe sont toujours en attente. Sur la base des enquêtes préliminaires, norovirus est suspecté d'être l'agent des deux épidémies, mais la confirmation est en attente», a-t-il déclaré.

«Les personnes achetaient des huîtres soit dans des chaînes de magasins, soit dans une boutique en ligne. Il est trop tôt pour désigner un exploitant du secteur alimentaire impliqué en dehors du Danemark. Des huîtres liées à un foyer ont été rappelées du marché danois. Nous n'avons pas encore d'informations sur les actions dans d'autres pays directement liées à l'affaire danoise.

Personnes malades à Hong Kong
Les facteurs de risque d'incidents liés à norovirus associés aux coquillages comprennent le temps froid entraînant de basses températures de l'eau, une forte prévalence de norovirus dans la communauté et de fortes précipitations provoquant des débordements du système des eaux usées.

Les huîtres d'Irlande ont causé au moins 16 as de maladie à Hong Kong. Huit hommes et huit femmes, âgés de 25 à 36 ans, ont développé des douleurs abdominales, de la diarrhée, des étourdissements, de la fièvre, une faiblesse générale, des nausées et des vomissements environ 21 à 44 heures après avoir assisté à un déjeuner dans un restaurant fin décembre. L'importation d'huîtres crues récoltées à Carlingford Lough en Irlande a été suspendue.

Le Centre for Food Safety (CFS) du Département de l'hygiène alimentaire et environnementale a également demandé à l'industrie de cesser d'importer des huîtres crues récoltées dans une région de France.

Comme les huîtres se nourrissent en filtrant un grand volume d'eau de mer, les agents pathogènes peuvent s'accumuler s'ils sont cultivés ou récoltés dans de l'eau contaminée. Les groupes sensibles, tels que les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou les maladies du foie, devraient éviter de manger des huîtres crues, ont déclaré les responsables de la santé.

Agents pathogènes dans des mollusques en Pologne
Pendant ce temps, des chercheurs ont évalué la contamination microbiologique des mollusques bivalves crus sur le marché polonais.

Un total de 1 000 mollusques bivalves crus ont été collectés de 2009 à 2018, y compris des palourdes, des moules, des huîtres et des pétoncles, et les résultats ont été publiés dans la revue Foods.

Salmonella a été détectée dans 31 échantillons et la moitié des isolats bactériens étaient Salmonella Typhimurium. Listeria monocytogenes a été isolée de 18 mollusques bivalves et plus de 15 % des mollusques bivalves étaient contaminés par Staphylococcus aureus.

Les mollusques bivalves contaminés par Salmonella provenaient principalement des Pays-Bas. La plupart des échantillons contaminés par Listeria provenaient des Pays-Bas et de France.

Vibrio parahaemolyticus a été identifié dans 261 ou 242 prélèvements selon la méthode utilisée. La plupart des échantillons provenaient des Pays-Bas.

Au total, 60 mollusques bivalves ont été contaminés simultanément par plus d'un agent pathogène. Les bactéries étaient plus susceptibles d'être identifiées pendant la période la plus chaude que les échantillons analysés pendant les mois les plus froids.

vendredi 14 octobre 2022

Persistance des problèmes de Salmonella dans la filière volaille en Pologne, selon un autit de l'UE

Joe Whitworth de Food Safety News a eu la bonne idée de faire un article sur un audit de l'UE en Pologne, où décidément les choses ne s’arrangent pas, des problèmes ne sont pas résolus. Salmonella dans la volaille reste un problème. Vous lirez son article c’est édifiant !

Cet audit relatif à la Pologne a été effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire du 11 au 22 octobre 2021 afin d’assurer le suivi des rapports d’audit DG(SANTE)/2019-6843 sur la viande bovine, y compris la traçabilité des animaux, et DG(SANTE)/2019-6671 sur la viande de volaille et les produits qui en sont dérivés.

Dans le cadre de l’audit, on a plus précisément évalué la mise en œuvre des plans d’action présentés par les autorités compétentes pour appliquer les recommandations des rapports d’audit de 2019 sur la viande bovine, y compris la traçabilité des animaux [nºde réf.: DG (SANTE)/2019-6843] et sur la viande de volaille et les produits qui en sont dérivés [nºde réf.: DG (SANTE)/2019-6671], ainsi que l’efficacité des mesures correctrices.

La pandémie de COVID-19 a rendu impossibles les vérifications et l’évaluation sur place du fonctionnement des contrôles officiels. Par conséquent, les résultats de l’audit reposent sur un examen des documents et des comptes rendus des contrôles correspondant à la portée de l’audit, ainsi que sur des entretiens et des discussions, par vidéoconférence, avec les représentants des autorités compétentes à différents échelons.

Plusieurs des actions annoncées pour suivre les recommandations figurant dans les rapports d’audit sur la viande bovine et sur la viande de volaille, en particulier celles qui relèvent essentiellement des autorités compétentes en matière de contrôles officiels, ont été mises en œuvre. Toutefois, les autorités polonaises n’ont pas remédié à un certain nombre d’insuffisances majeures du système de contrôle ou ayant une incidence directe sur celui-ci. Il s’agit notamment de l’affectation des ressources et de la rémunération du personnel chargé des contrôles officiels, de la perception des redevances d’inspection conformément à la législation de l’UE, et du problème des conflits d’intérêts des vétérinaires habilités à réaliser des tâches de contrôle officiel. Pour ce qui est des ressources et de la rémunération, la décision de ne pas intervenir - du fait des répercussions financières perçues d’une intervention - implique que les pénuries de personnel officiel et les problèmes qui s’y rattachent ne sont pas pris en compte, et qu’ils se trouvent même fortement aggravés par l’augmentation, considérable, du nombre de vétérinaires habilités. En effet, les mécanismes du système de contrôle destinés à fournir des assurances quant à l’exécution et à la qualité des tâches confiées aux vétérinaires habilités s’appuient largement sur la supervision de ces derniers par le personnel officiel. Cette supervision est d’autant plus compromise que le déséquilibre en matière d’effectifs se creuse, et il ressort des conclusions de l’audit qu’elle n’apporte pas les assurances nécessaires.

Un autre facteur aggravant tient à ce que les modifications annoncées à l’égard des redevances perçues pour l’inspection des bovins dans les abattoirs n’ont pas été mises en place. La situation demeure non conforme aux règles de l’UE, ce qui non seulement a une incidence directe sur les ressources dont dispose l’autorité compétente, mais représente également une distorsion persistante de la concurrence sur le marché intérieur. De même, le problème des conflits d’intérêts des vétérinaires habilités, qui retentit sur la qualité et sur l’impartialité des contrôles, n’avait toujours pas été résolu au moment de l’audit.

En ce qui concerne la filière bovine, plusieurs actions ont été mises en œuvre pour remédier aux insuffisances touchant l’identification et l’enregistrement des bovins ainsi que le bien-être des animaux, sur le terrain. En conséquence, l’amélioration des fonctionnalités de la base de données centrale sur les bovins, des informations qui y sont enregistrées et des flux de communication avec l’agence chargée de sa gestion facilitent le ciblage et l’exécution des contrôles officiels. Cela étant, des insuffisances relatives à la mise en application continue de ces avancées compromettent l’efficacité des contrôles officiels dans ces domaines. C’est particulièrement le cas s’agissant des violations des dispositions relatives au bien-être animal, dont la mise en œuvre nécessite l’intervention du pouvoir judiciaire; le rejet régulier, par ce dernier, des affaires portées devant lui risque d’encourager les infractions (ou la récidive) et de décourager les autorités de contrôle d’engager des poursuites.

En ce qui concerne la filière avicole, bien que les mesures annoncées dans le plan d’action ainsi que d’autres mesures (intensification du plan d’échantillonnage officiel) aient été mises en œuvre, la contamination par les salmonelles reste un motif de vive préoccupation. Les insuffisances importantes constatées dans la conception des plans HACCP et dans les contrôles officiels y afférents — qui, en elles-mêmes, font planer des doutes sur le caractère adéquat du processus d’agrément des établissements et de leur surveillance —, ainsi que les incertitudes quant à la fiabilité de certains laboratoires privés effectuant des tests de détection des salmonelles, indiquent que le risque associé aux salmonelles n’a pas été et n’est toujours pas pris en compte ou géré correctement. C’est également ce qui ressort des constatations d’insuffisances consignées à de multiples reprises dans les rapports des audits réalisés par l’autorité centrale compétente.

Le rapport adresse des recommandations aux autorités polonaises afin que celles-ci remédient aux insuffisances constatées et renforcent encore le système de contrôles.

NB : Le blog vous a proosé un résumé du rapport d’audit. Merci de vous référer au rapport final en langue anglaise ici.

Les réponses des autorités compétentes sont ici en polonais, c’est sans doute pour cela qu’il y a une persistance des incompréhensions entre la DG SANTE de l’UE et la Pologne (humour).

mercredi 20 juillet 2022

Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas

Qui n’est pas dans le collimateur des audits de la Commission européenne, les contrôleurs sont contrôlés, la France en a fait l’expérience, voir ici.

Food Safety News nous propose «Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas», plus de problèmes en Pologne qu'aux Pays-Bas. L’article a été adapté par mes soins.

Deux audits de l'unité Santé et sécurité de la Commission européenne ont porté sur le lait et les produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas.

Un audit à distance de la DG Santé, en mars 2021 en Pologne, a révélé que le système était bien conçu mais qu'un manque de formation et des audits internes en affaiblissent l'efficacité.

Résumé des problèmes rencontrés en Pologne
Ces dernières années, peu de formations en lien avec les particularités et les exigences spécifiques du secteur laitier ont été organisées par l’autorité centrale compétente. Cela a un effet négatif sur le niveau de compétence du personnel chargé des contrôles officiels dans le secteur laitier.

En outre, les procédures mises en place pour déléguer des tâches de contrôle officiel aux vétérinaires privés ne sont ni pleinement adaptées ni conformes aux exigences de la législation de l’Union en la matière. Des dispositions précises pour l’échantillonnage et l’analyse officielle du lait cru et des produits laitiers sont en place. Les plans d’échantillonnage officiels concernant les critères microbiologiques pour le lait et les produits laitiers étaient, en général, mis en œuvre de manière adéquate dans les régions couvertes par l’audit, en dehors du manque de lignes directrices en matière d’échantillonnage et d’analyse officielle pour les entérotoxines staphylococciques et la phosphatase alcaline, ce qui s’est traduit par un nombre insuffisant de tests de routine pour ces paramètres. Cela réduit la capacité des autorités compétentes à déceler les cas de nonconformité liés à ces critères. Les laboratoires officiels sont tous accrédités. Ils prennent part à la série d’essais d’aptitude organisée par le laboratoire national de référence, et obtiennent de bons résultats en général. Les mesures prises en cas d’alertes rapides pour les produits laitiers n’étaient pas pleinement satisfaisantes et ne respectaient pas les instructions applicables.

Par ailleurs, les mesures correctrices étaient limitées aux établissements concernés. En outre, les autorités compétentes n’ont pas utilisé les informations recueillies pour améliorer le système général de contrôle en ce qui concerne les problèmes mis en évidence (à savoir, les contrôles des critères microbiologiques).

Les autorités compétentes ont mis en place certains mécanismes de contrôles et des audits internes. Pendant plusieurs années, les audits n’ont pas porté sur les contrôles mis en place dans le secteur laitier. En outre, aucun mécanisme n’est en place afin de veiller à ce que l’autorité centrale compétente reçoive les informations concernant le contrôle annuel des inspecteurs vétérinaires des districts par les autorités régionales compétentes. Cela pourrait nuire à l’efficacité de la planification, par l’autorité compétente centrale, des activités visant à vérifier les contrôles officiels, et augmenter le risque que des lacunes potentielles dans le système de contrôles ne soient pas décelées.

L'équipe d'audit a noté des lacunes dans la compréhension ou les connaissances de certains inspecteurs interrogés dans des domaines tels que l'évaluation des critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes dans les produits laitiers et les procédures basées sur HACCP. Ils ont déclaré que cela avait un impact négatif sur le niveau de compétence du personnel pour les contrôles officiels dans le secteur.

Les analyses officielles des produits laitiers pour les critères microbiens en 2018 et 2019, ont détecté Listeria monocytogenes dans 32 lots sur 1 973 échantillonnés et Salmonella dans deux lots sur 695 testés. L'échantillonnage pour les critères d'hygiène des procédés a révélé des staphylocoques à coagulase positive dans 33 des 1 146 lots et E. coli dans 22 lots sur 757 testés.

Les mesures prises en cas d'alertes pour les produits laitiers n'étaient pas entièrement satisfaisantes et non conformes aux instructions, ont déclaré des responsables.

L'équipe d'audit a évalué les actions des autorités concernant deux alertes RASFF en 2019 pour la détection de Salmonella dans du lait en poudre et de Listeria monocytogenes dans du fromage. Dans l'exemple de Salmonella, une hygiène de processus insatisfaisante d'une ligne de production a été identifiée comme cause. Les autorités ont suspendu les opérations sur cette ligne et celle-ci a ensuite été fermée, mais elles n'ont pas prélevé d'échantillons d'autres lots éventuellement fabriqués sur la même ligne, comme l'exigent les directives.

Pour le cas de Listeria, les autorités n'ont constaté de non-conformité qu'après 20 jours. Ce retard était lié à l'incompréhension de l’agence des exigences et des mesures à prendre pour les échantillons positifs en dessous de la limite de 100 unités formant colonie par g.

«Les actions correctives ont été limitées aux entreprises alimentaires et aux districts concernés et aucune preuve n'était disponible que les informations acquises aient été utilisées pour améliorer les aspects pertinents du système de contrôle et pour empêcher une éventuelle récurrence ailleurs», selon le rapport.

Faits saillants de l'audit aux Pays-Bas
L'autre évaluation virtuelle aux Pays-Bas en octobre 2021 a identifié des problèmes avec le système d'agrément des entreprises alimentaires.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) et l'Autorité néerlandaise de contrôle des produits laitiers et des œufs (COKZ) manquent de personnel, ce qui a une incidence sur l'efficacité des contrôles officiels.

Le personnel impliqué dans les contrôles officiels dans le secteur laitier a déclaré que la surcharge de travail a parfois entraîné des retards dans les inspections, principalement en ce qui concerne le suivi, les rapports et la mise en œuvre.

La formation, les capacités de laboratoire et la coopération entre les différentes agences ont été notées comme des points positifs.

L'équipe d'audit a déclaré que les inspecteurs utilisaient principalement la note la plus basse pour les non-conformités, bien que certaines d'entre elles nécessitent un avertissement et une action de suivi. Ils ont également constaté des retards, parfois jusqu'à trois mois à compter de la date d'inspection, dans la remise des rapports et des avertissements écrits, ce qui a eu une incidence sur la correction en temps opportun des non-conformités.

En 2020, un projet a examiné 46 échantillons de fromage à pâte molle et affiné au lait cru pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Il a été retrouvé dans deux échantillons de croûte de fromages affinés. Une autre étude a porté sur le lait cru pour livraison directe aux consommateurs. En 2020, sur 100 échantillons de lait cru de vache, cinq étaient positifs pour un nombre élevé de staphylocoques à coagulase positive, quatre pour les STEC et le seul échantillon de lait cru de chèvre était positif pour les STEC.

L'équipe d'audit a suivi cinq notifications au RASFF sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli dans le fromage, et une pour des allergènes non déclarés dans un fromage, signalées en 2020 et 2021. Toutes les enquêtes et le suivi ont été jugés efficaces.

En réponse, les autorités néerlandaises ont dit que les lacunes en matière d'approbation concernaient les soi-disant transformateurs laitiers agricoles. Il s'agit d'un groupe de plus de 500 agriculteurs qui transforment une partie ou la totalité de leur production de lait cru en produits régionaux, souvent de manière artisanale. Ils ne représentent que 4% du flux total de lait aux Pays-Bas, les 96% restants n'étant pas concernés.

COKZ examinera la procédure relative aux approbations et l'ajustera d'ici septembre 2022. L'agence développera également un système d'assurance pour assurer une évaluation en temps opportun pour ceux qui ont une approbation conditionnelle. COKZ s'assurera également qu'une nouvelle inspection soit effectuée dans les trois mois suivant la visite initiale et que les lacunes soient communiquées à la fin de l'inspection.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 14 mars 2022

Hong Kong détecte le virus de la COVID-19 sur les importations de bœuf congelé du Brésil et de la peau de porc congelée de Pologne

Photo d'illustration
«Hong Kong détecte la COVID-19 sur des importations de bœuf congelé du Brésil et de peau de la porc congelée de Pologne», source communiqué du Foreign Agriculture Service (FAS) de l’USDA du 9 mars 2022.

Faits saillants

Hong Kong continue d'effectuer des tests aléatoires sur des importations d'aliments réfrigérés et congelés et leurs emballages pour le virus de la COVID-19. Les dernières détections concernaient des emballages de viandes congelées du Brésil et de Pologne en février 2022. En 2021, le Brésil était le plus grand fournisseur de produits de bœuf et de porc pour Hong Kong, tandis que la Pologne se classait au cinquième rang des fournisseurs de produits de porc. 

À la suite de rapports sur la découverte par la Chine d'une contamination par le virus de la COVID-19 dans des aliments surgelés importés ou leur emballage, à la mi-2020, Hong Kong a commencé à tester divers types d'importations d'aliments de la chaîne du froid et leur emballage au point d'entrée, en provenance de différents pays/régions. Des échantillons sont prélevés à l'aéroport et dans les entrepôts frigorifiques et les unités de stockage des importateurs.

Fin février 2022, le Center for Food Safety (CFS) de Hong Kong a reçu des rapports d’analyses selon lesquels des échantillons d'emballages d'aliments surgelés importés se sont révélés positifs pour le virus de la COVID-19 lors de tests de précaution. Auparavant, le CFS avait prélevé 36 échantillons à tester sur un lot d'environ 1 100 cartons de bœuf congelé (environ 29 tonnes au total) importés du Brésil par voie maritime. Les résultats des tests ont montré qu'un échantillon d'emballage extérieur et deux échantillons d'emballage intérieur se sont révélés positifs pour le virus.

En 2021, les importations mondiales de produits de bœuf de Hong Kong ont totalisé 2,7 milliards de dollars, soit une baisse de 39% par rapport à 2020. Le Brésil était le plus grand fournisseur, fournissant 39% des importations tandis que les États-Unis fournissaient 20%, se classant au deuxième rang des fournisseurs.

En outre, le CFS a également collecté 12 échantillons pour analyses d'un lot d'environ 300 cartons de peau de porc congelée (total d'environ sept tonnes) importés de Pologne par voie maritime. Les résultats des tests ont montré qu'un échantillon d'emballage intérieur s'est avéré positif pour le virus. Les deux cargaisons ont été stockées dans des entrepôts et ne sont pas entrées sur le marché. Le CFS a ordonné aux importateurs respectifs de se débarrasser de la totalité du lot de produits concernés. Les opérateurs des entrepôts concernés ont été invités à effectuer un nettoyage et une désinfection en profondeur.

En 2021, les importations de produits de porc de Hong Kong s'élevaient à 1,4 milliard de dollars, en baisse de 13% par rapport à 2020. Le Brésil était le plus grand fournisseur, représentant 26%, tandis que la Pologne fournissait 5%. Les États-Unis ont fourni 3% des importations totales de produits de porc de Hong Kong.

Depuis que le CFS a commencé à tester les aliments surgelés importés et leurs emballages contre le virus de la COVID-19 à la mi-2020, les autorités de Hong Kong ont collecté plus de 29 000 échantillons d'aliments et de leurs emballages pour les tester. Hormis les échantillons mentionnés ci-dessus, seuls du poisson pomfret d'Indonésie annoncé en août 2021 (article du GAIN) et les échantillons de surface et d'emballage intérieur de tranches de seiche de Malaisie annoncés en novembre 2021 (article du GAIN) se sont révélés positifs. En pratique, lors des tests, les produits testés sont conservés à l'entrepôt. Ce n'est que si les tests sont terminés et que les résultats sont négatifs que les produits sont mis sur le marché pour être vendus. Le CFS est conscient que les importateurs doivent payer les frais de stockage si les expéditions restent à l'aéroport au-delà de 24 heures. Normalement, les résultats des tests sont disponibles dans ce délai. Cependant, des exceptions se produisent uniquement lorsque les résultats des tests préliminaires ne sont pas concluants.
GAIN: Global Agriculture Information Nework.

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mardi 2 novembre 2021

La Roumanie intensifie ses contrôles de de viande de volaille et des œufs en provenance de Pologne. Pendant ce temps, l'USDA autorise les importations polonaises

«La Roumanie intensifie ses contrôles de viande de volaille et des œufs en provenance de Pologne. Pendant ce temps, l'USDA autorise les importations polonaises», source Food Safety News.

L'agence roumaine de sécurité sanitaire des aliments a renforcé les contrôles sur la viande de volaille et les œufs en mettant l'accent sur la Pologne.

L'Autorité nationale sanitaire vétérinaire et de sécurité alimentaire (ANSVSA) a déclaré que cette décision avait été prise en raison de la détection de Salmonella Enteritidis et de Salmonella Typhimurium dans la viande de volaille en provenance de Pologne.

L'agence a ajouté qu'elle avait reçu un certain nombre de notifications d'alerte via le système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour des produits qui avaient été envoyés en Roumanie.

Par rapport aux mois d'août à octobre de l'année dernière, il y a eu une augmentation d'environ 40% au cours de la même période en 2021 des alertes concernant des produits de viande de volaille en provenance de Pologne, selon l'ANSVSA.

Depuis le début de cette année, 28 signalements ont été reçus par la Roumanie via le RASFF, concernant de la viande de volaille ou des œufs contaminés par Salmonella Enteritidis ou Salmonella Typhimurium, ont indiqué des responsables roumains.

Problème plus large

Il y a eu 46 rapports en septembre et octobre de cette année sur Salmonella dans les produits de viande de volaille en provenance de Pologne sur le portail du RASFF.

La majorité des notifications a été publiée par la Pologne dans le cadre de ses propres contrôles officiels, mais la France, la Suisse, la République tchèque, la Lettonie et la Bulgarie étaient les autres pays notifiants. Près de la moitié ont été jugés sans gravité car le type de Salmonella impliqué était Salmonella Newport, Derby ou Infantis. La réglementation de l'Union européenne sur la viande fraîche de volaille ne mentionne que la détection de Salmonella Enteritidis ou Typhimurium comme rendant un produit non conforme.

La Pologne a récemment obtenu l'autorisation d'exporter des produits de volaille vers les États-Unis à la suite d'une évaluation du Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA. L'USDA ne considère pas Salmonella Infantis comme un contaminant dans le poulet et autorise la vente de volaille contaminée par celui-ci.

Le pays est le plus grand producteur de volaille de l'Union européenne. Selon le Foreign Agricultural Service de l'USDA, les exportations ont dépassé 1,4 million de tonnes en 2019.

L'ANSVSA a commencé à intensifier les contrôles officiels dans les entrepôts frigorifiques, les sites logistiques des supermarchés, les unités de reconditionnement de volaille et les établissements de découpe de volaille afin de réduire les risques pour la santé publique. On ne sait pas combien de temps ils dureront.

Des échantillons seront prélevés pour identifier les éventuels lots de viande de volaille fraîche contaminée par Salmonella Enteritidis ou Salmonella Typhimurium. Ceux-ci seront analysés par le réseau de laboratoires accrédités.

Un autre objectif est la commercialisation des œufs d'autres États membres pour vérifier si les normes sont respectées.

L'ANSVSA a déclaré que le but des contrôles supplémentaires est d'identifier les non-conformités à la législation pour la commercialisation de la viande de volaille et des œufs de table afin de s'assurer que ces produits destinés à la consommation humaine ne présentent pas de risque pour la santé de la population.


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mardi 17 août 2021

Pologne: Perception de la sécurité des aliments par de jeunes consommateurs et leur confiance dans les agences officielles de contrôle des aliments

Le British Food Journal propose une étude sur la perception de la sécurité des aliments par de jeunes consommateurs et leur confiance dans les agences officielles de contrôle des aliments de Pologne.

Objectif
Le but de l’étude était d'étudier comment les jeunes consommateurs perçoivent la sécurité des aliments et s'ils font confiance aux agences officielles de contrôle des aliments ou à d'autres acteurs des chaînes d'approvisionnement alimentaire pour garantir un niveau approprié de sécurité des aliments en Pologne. L'objectif de l’article était également de savoir si les jeunes consommateurs sont actuellement préoccupés par le fait qu'un niveau approprié de sécurité des aliments n'est pas assuré.

Conception/méthodologie/approche
L'analyse était basée sur un ensemble de données provenant de 650 questionnaires collectés dans une enquête en ligne réalisée en octobre 2020 et adressée à un groupe de jeunes consommateurs, étudiants de l'Université des sciences de la vie de Varsovie, Pologne. L'analyse a été réalisée à l'aide de méthodes standard d'analyse de données qualitatives, de statistiques descriptives, du coefficient de corrélation de Spearman et du test du chi carré de Pearson.

Résultats
Moins de la moitié des jeunes consommateurs polonais considèrent que les aliments sont sûrs et beaucoup d'autres n'ont pas d'opinion à ce sujet. Les jeunes consommateurs ne perçoivent pas les agences officielles en charge du contrôle des aliments comme les plus responsables de la sécurité sanitaire des aliments, et ils ne font pas confiance à ces institutions ou n'ont pas d'opinion à ce sujet. Les jeunes consommateurs déclarent que les producteurs d'aliments et les entreprises de transformation des aliments sont les plus responsables de la sécurité des aliments tandis que les distributeurs et les consommateurs sont les moins responsables. La majorité des jeunes consommateurs ne se soucient pas d'assurer une bonne sécurité des aliments.

Originalité/valeur
La perception actuelle des jeunes consommateurs quant au rôle et la confiance dans les agences officielles de contrôle des aliments et la sécurité sanitaire des aliments en Pologne n'a pas été étudiée, ce qui fait de cette étude une nouveauté. Les résultats peuvent être précieux pour les agences officielles en charge du contrôle alimentaire et de l'éducation des consommateurs, afin d'améliorer leur fonctionnement. Ils peuvent également servir de base à d'autres études, car les attitudes des jeunes consommateurs et leur confiance dans les agences officielles de contrôle des aliments peuvent changer. 

NB: Il ne reste plus qu'à faire une étude similaire en France, cela devrait être tout aussi édifiant ...

vendredi 30 avril 2021

L'Allemagne enregistre des cas d'infections à Salmonella liées à la viande de volaille

«L'Allemagne enregistre des cas d'infections à Salmonella liées à la viande de volaille», source article de Joe Whitworth paru le 30 avril 2021 dans Food Safety News.

Les autorités allemandes ont exhorté les consommateurs à respecter les règles d'hygiène et à faire preuve de prudence lors de la manipulation de la viande crue à la suite d'un certain nombre d'infections à Salmonella liées à la volaille.

Le nombre de personnes confirmées malades s'élève à plus de 20 dans six landers fédéraux, contre six mentionnés dans une évaluation du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) en février.

À cette époque, 193 cas d'un certain type de séquence de Salmonella Enteritidis avaient également été signalés au Danemark, en Finlande, en France, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne, en Suède et au Royaume-Uni entre mai 2018 et décembre 2020.

Un autre type de séquence de Salmonella Enteritidis a rendu malade environ 300 personnes au Royaume-Uni. Une personne du Canada ayant des antécédents de voyage en Europe a été malade en 2019.

La Food Standards Agency (FSA) a mis en garde les consommateurs à trois reprises sur du poulet pané cru lié à des cas d' infection à Salmonella et a émis des conseils aux consommateurs. Plus tôt ce mois-ci, Grzegorz Puda, ministre polonais de l'Agriculture et des Forêts, s'est entretenu avec George Eustice, secrétaire d'État à l'Environnement, à l'Alimentation et aux Affaires rurales sur le problème.

Les produits de poulet panés surgelés attribués à différents fournisseurs de viande, abattoirs et élévages de Pologne ont été testés positifs pour Salmonella Enteritidis correspondant à la souche épidémique.

Plus de cuisson à la maison pendant la pandémie de coronavirus

L'Institut Robert Koch (RKI), l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) et l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) enquêtent sur l'épidémie en Allemagne.

Le BfR a déclaré qu'à la suite des mesures visant à contenir la pandémie de COVID-19, les consommateurs cuisinent de plus en plus à la maison et des produits plus pratiques tels que les aliments surgelés sont utilisés. L'agence a ajouté qu'il n'est pas toujours immédiatement évident si ces produits contiennent de la viande précuite ou crue.

Les données officielles de contrôle des aliments de 2018 montrent que Salmonella a été retrouvé dans 5,6 pour cent des échantillons de viande de poulet examinés et Campylobacter dans un échantillon sur deux.

Salmonella est tuée pendant la cuisson de la viande de volaille si une température suffisamment élevée est atteinte. Cependant, le pathogène peut être transféré aux mains, aux appareils ménagers et aux surfaces de cuisine, et d'autres aliments peuvent être contaminés.

Les conseils comprennent le stockage et la préparation des produits de volaille crus et d'autres aliments séparément, l'élimination prudente des matériaux d'emballage, ne pas laver le poulet, se laver soigneusement les mains avec de l'eau chaude et du savon entre les étapes de préparation individuelles et nettoyer l'équipement et les surfaces qui sont entrés en contact avec la volaille crue produits avant de les réutiliser.

mercredi 28 avril 2021

Épidémie à Salmonella en Suède liée aux gaufrettes au chocolat de Pologne

«Épidémie à Salmonella en Suède liée aux gaufrettes au chocolat», source article de Joe Whitworth paru le 28 avril 2021 dans Food Safety News.

Les autorités suédoises ont relié l'origine d'une épidémie à Salmonella à une marque de gaufrettes au chocolat en provenance de Pologne.

Entre fin décembre 2020 et début avril 2021, 32 personnes vivant dans 15 comtés sont tombées malades après une infection par le même type de Salmonella Enteritidis. Dix-neuf patients étaient des enfants de moins de 10 ans tandis que neuf personnes avaient plus de 70 ans. Dix-sept femmes et 15 hommes ont été touchés.

L'épidémie a fait l'objet d'une enquête par les unités locales de contrôle des infections, l'Agence nationale de l'alimentation (Livsmedelsverket) et l'Agence de la santé publique de Suède (Folkhälsomyndigheten) avec une première mise à jour en février alors que 12 personnes étaient malades.

Grâce au programme national de surveillance microbienne, l'Agence suédoise de la santé publique a identifié plusieurs cas infectés par le même type de Salmonella Enteritidis.

Les unités locales de lutte contre les infections ont interrogé les malades sur ce qu'ils avaient mangé et où ils achetaient leurs aliments avant de tomber malades. Cela a identifié la source suspectée de l'infection comme une sorte de gaufrette au chocolat vendue dans les magasins Axfood.

Dans les analyses de l'Agence nationale de l'alimentation, Salmonella a été identifiée dans des gaufrettes de chocolat de la marque Eldorado. Axfood a émis un rappel du lot en question, qui provenait de Pologne.

Des analyses complémentaires ont montré que l'isolat de gaufrettes de chocolat était du même type que celui retrouvé chez les patients qui ont déterminé la source de l'infection.

Le rappel s'applique aux gaufrettes au chocolat Eldorado de 415 grammes avec une date de péremption du 15 septembre 2021 et un numéro de lot 350,3 E400: 56. Axfood a exhorté les consommateurs qui ont acheté le produit en question à le retourner au magasin où il a été acheté.

«Nous prenons cela très au sérieux et étudions actuellement avec le fournisseur comment cela a pu se produire et comment nous pouvons nous assurer que quelque chose de similaire ne se reproduira plus», a déclaré Susanna Wadegård, responsable qualité d'Axfood.

Impact des mesures COVID-19 sur les infections d'origine alimentaire

Pendant ce temps, une baisse de nombreuses maladies en Suède cette année, y compris les infections d'origine alimentaire, a été liée aux mesures mises en place pendant la pandémie de COVID-19.

Les facteurs qui ont contribué à la chute comprenaient les personnes suivant les conseils et les recommandations, le fait d'avoir moins de contacts et de rassemblements étroits, de garder leurs distances, d'éviter les voyages à l'étranger et de porter une attention accrue à l'hygiène des mains. La réduction des visites médicales en 2020 peut également avoir affecté l'incidence de certaines infections.

Le nombre d'infections à Campylobacter a diminué pour la quatrième année consécutive malgré une importante épidémie pendant l'été et l'automne causée par des poulets contaminés. Le chiffre était de près de 6 700 en 2019 et de 3 429 en 2020.

Les infections à Salmonella sont passées de près de 2 000 en 2019 à 826 en 2020, les infections à EHEC sont passées de 755 en 2019 à 491 en 2020 ; Les infections à Yersinia sont passées de 393 en 2019 à 221 en 2020; la listériose est passée de 113 en 2019 à 88 en 2020 et les inefections à Cryptosporidium sont passées de 1088 à 638.

Des rapports détaillés sur chaque agent infectieux seront publiés plus tard cette année. Un autre objectif est de procéder à une évaluation plus approfondie des effets de la pandémie sur d'autres maladies.