Selon un rapport annuel
publié récemment, le nombre de notifications dans le système
espagnol d'alerte alimentaire a diminué en 2022.
Les 880 notifications du
Système
coordonné d’échange rapide d’informations (SCIRI) sont en
baisse par rapport au record de 1 081 alertes en 2021.
L'Agence espagnole de la
sécurité des aliments et de la nutrition (AESAN) coordonne les
actions nationales liées aux produits alimentaires et aux matériaux
en contact avec les aliments qui peuvent présenter un risque pour la
santé publique. L’agence a dit que la baisse des notifications
pourrait être liée à l’influence réduite des mesures liées à
la pandémie de COVID-19 et à la diminution des alertes à l’oxyde
d’éthylène.
Moins d'alertes et de
notifications d'informations ont été émises en 2022, et les 617
avis ont été principalement répartis entre les produits d'origine
animale et végétale, les matériaux en contact avec les denrées
alimentaires en troisième position.
En fonction du type de
produit alimentaire, le poisson et les produits de poisson arrivent
en tête, suivis des produits de viande et les compléments
alimentaires.
Agents pathogènes
problématiques
La plupart des
notifications concernant les mollusques bivalves vivants n'ont pas
nécessité d'action immédiate de la part des autorités car on
pensait que ces produits n'étaient plus sur le marché.
Les dangers chimiques
sont à l’origine de 297 alertes, suivis des dangers biologiques
avec 181. Par rapport à 2021, les premiers ont diminué tandis que
les seconds ont augmenté.
Salmonella a
augmenté et reste le principal danger biologique avec 79 mentions.
Listeria est à la deuxième place avec 31, suivi par
norovirus, l'histamine et E. coli. Salmonella
Enteritidis était le type le plus mentionné, suivi de Typhimurium
en deuxième position et Infantis en troisième. Trois alertes à
l’histamine concernaient des personnes malades.
Salmonella Agona
dans des concombres a touché 108 personnes et Salmonella Ball
a été identifiée dans de la viande hachée chez 54 patients. Deux
sont tombés malades à cause de Salmonella dans le lait du
lait 2ème âge.
Autres dangers et
thèmes
Les dangers chimiques
comprennent les additifs, les produits phytosanitaires, les
médicaments vétérinaires et les métaux lourds. Les dangers
phytosanitaires représentaient 30% des notifications avec 89 cas,
soit une baisse par rapport à 2021. Les alertes étaient dominées
par l'oxyde d'éthylène et le chlorpyrifos.
Pour les mycotoxines, 22
notifications ont été enregistrées : 18 pour les aflatoxines,
trois pour l'ochratoxine A et une dans laquelle les deux étaient
présentes. On les retrouve dans divers produits, comme les figues
séchées et les fruits à coque. Il y a eu une diminution
significative des notifications d'additifs, notamment pour l'acide
ascorbique, utilisé principalement dans les produits de la pêche
comme le thon pour lui donner une couleur rouge. En 2022, 32
notifications provenaient de corps étrangers tels que du métal, du
verre et du plastique.
Au total, 53 alertes
alimentaires liées à la détection de différents allergènes non
déclarés ont été traitées par l’AESAN via le SCIRI. Les
produits laitiers en sont la principale cause, suivis des fruits à
coque et du sésame. Deux incidents mis en évidence concernaient des
traces d'arachide dans de la lécithine de soja et de sésame dans du
cumin.
Plus de 400
notifications indiquaient que l'origine du produit était un autre
État membre de l'UE et, dans près de 200 cas, il s'agissait d'un
pays tiers. Pour les pays de l’UE, la France arrive en tête,
l’Italie et la Pologne occupent la deuxième place ex æquo et les
Pays-Bas sont troisièmes. La Chine était derrière la plupart des
notifications en raison des matériaux entrant en contact avec les
aliments. L’Inde arrive en deuxième position, suivie par les
États-Unis en troisième position et le Royaume-Uni en quatrième
position.
Les
refus à la frontière sont tombés à 255 contre 324 en 2021.
Beaucoup étaient liés à des produits de la pêche. Les raisons du
rejet comprenaient des agents pathogènes tels que STEC, Vibrio
cholera, Anisakis et des
insectes présents dans les produits. Le Maroc était à l'origine du
plus grand nombre de notifications, suivi de la Chine, de l'Inde et
du Brésil.
Commentaire
Il n'existe pas, à ma connaissance, un tel document pour la France ...