«Mise à jour: Foyers épidémiques dans plusieurs pays à Salmonella liés à des produits chocolatés», source communiqué de l’EFSA du 18 mai 2022.
L'EFSA et l'ECDC ont mis à jour leur évaluation, publiée en avril 2022 (12 avril 2022 -aa), du foyer épidémique dans plusieurs pays d’infections à Salmonella Typhimurium monophasique liées à des produits chocolatés fabriqués par une entreprise dans son usine belge.
Au 18 mai 2022, les cas, qui ont à présent amorcé une diminution, s'élevaient à 324 (cas probables et confirmés) dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni. Des cas ont été signalés dans douze pays de l'UE/EEE (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède), au Royaume-Uni, en Suisse, au Canada et aux États-Unis. Le premier patient a été signalé au Royaume-Uni le 7 janvier, avec une date d'échantillonnage du 21 décembre 2021.
Le 8 avril 2022, l'autorité belge de sécurité alimentaire a arrêté la production sur le site.
Des retraits et des rappels de produits ont été mis en œuvre dans les pays où les produits chocolatés fabriqués dans l'usine belge ont été distribués. Des avertissements publics ont en outre été émis par les autorités nationales compétentes dans différents pays.
Ce qui’il y a lieu de noter, c’est que les présentations faites par l’EFSA et l’ECDC sont distinctes. Le blog vous propose ci-après la présentation faite par l’ECDC suivi du résumé de l’évaluation par l’EFSA et l’ECDC de l’épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Typhimurium monophasique de séquence type 34 liée à des produits chocolatés – première mise à jour.
Selon la présentation du document de l’ECDC du 18 mai 2022 sur l’épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Typhimurium monophasique de séquence type 34 liée à des produits chocolatés – première mise à jour, il est rapporté,
Le 18 mai 2022, l'ECDC et l'EFSA ont publié une mise à jour de l'évaluation rapide de l'épidémie concernant une épidémie multi-pays de Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits chocolatés fabriqués dans l’usine d'Arlon, en Belgique.
Au 18 mai 2022, 324 cas (266 confirmés et 58 probables) ont été signalés dans l'UE/EEE (Autriche, Belgique, Danemark, France, Allemagne, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède) et UK, comprenant deux souches distinctes de S. Typhimurium. De plus, des cas ont été identifiés au Canada, Suisse et États-Unis.
La plupart des infections (86,3%) concernent des enfants âgés de moins de 10 ans ou moins, et pour tous les cas dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni pour lesquels des informations sont disponibles, 41,3% d'entre eux ont été hospitalisés. Aucun décès n'a été signalé.
Les deux souches de Salmonella sont multirésistantes et certains isolats testés sont également résistants aux désinfectants à base d'ammonium quaternaire et de peroxyde d'hydrogène, mais restent sensibles à l'azithromycine, à la ciprofloxacine, au méropénem et aux céphalosporines de troisième génération. Des investigations épidémiologiques et microbiologiques ont identifié des produits chocolatés spécifiques fabriqués dans l'usine de transformation d'Arlon, en Belgique, comme vecteurs probables d'infection.
Les deux souches épidémiques de S. Typhimurium ont été identifiées dans dix des 81 échantillons positifs à Salmonella prélevés dans l'usine entre décembre 2021 et janvier 2022, dont une matière première (babeurre), les produits semi-finis et finis. Le babeurre a été fourni par un fournisseur italien où Salmonella n'a pas été détecté. Le fournisseur italien a également livré le babeurre à d'autres usines de production de l'entreprise et, sur la base des preuves disponibles, Salmonella n'a pas été détectée dans d'autres usines.
La fermeture de l'usine de transformation belge le 8 avril 2022 et le rappel et le retrait mondiaux de tous leurs produits ont réduit le risque d'exposition, mais de nouveaux cas peuvent survenir en raison de la longue durée de conservation et du stockage possible des produits à domicile.
L'impact sur la santé publique des mesures de contrôle rigoureuses mises en œuvre peut se refléter dans la baisse significative des cas signalés entre les semaines 14 et 15 en avril 2022. Cependant, parmi les 156 cas signalés dans cette épidémie avec des dates disponibles, le délai médian entre l'apparition de la maladie et la notification au système national de surveillance était de trois semaines avec un maximum de cinq semaines. Il est également probable que des cas dans des pays qui n'ont pas signalé de cas soient restés non détectés si les cas n'avaient pas été séquencés systématiquement.
Enfin, il y a huit cas, qui ne peuvent pas être expliqués par la consommation de produits chocolatés de la même usine de transformation en Belgique, suggérant qu'il peut également y avoir d'autres sources d'infection, bien que des infections secondaires, qui ne peuvent être exclues.
L'ECDC continue de surveiller la situation et encourage les États membres à être attentifs aux nouveaux cas et à enquêter sur les infections humaines par des souches présentant des profils de multirésistance. Un séquençage supplémentaire de ces isolats est recommandé, et l'ECDC offre un soutien au séquençage pour les pays dont la capacité de séquençage du génome est limitée ou inexistante.
En outre, l'ECDC encourage davantage les autorités de santé publique à coopérer étroitement avec les autorités de sécurité des aliments des pays concernés.
Début avril 2022, dès la disponibilité des données de séquençage, les scientifiques ont lié des cas humains à une chocolaterie belge grâce à des techniques de typage moléculaire avancées.
Depuis le 2 avril 2022, les autorités nationales compétentes ont commencé à émettre des avertissements de santé publique. Le 8 avril 2022, l'autorité belge de sécurité des aliments a effectué des contrôles officiels à l'usine et a retiré l'autorisation de production de l'entreprise. De plus, la société a initié des rappels de tous les lots de produits fabriqués à l'usine d'Arlon, quel que soit leur numéro de lot ou leur date de péremption.
Voici donc le résumé du rapport complet: Multi-country outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium sequence type (ST) 34 linked to chocolate products – 1st update (Épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Typhimurium monophasique de séquence type 34 liée à des produits chocolatés – première mise à jour).
La plupart des cas ont moins de dix ans et 41% de tous les cas ont été hospitalisés. Les deux souches sont multirésistantes et certains isolats testés sont également résistants aux désinfectants à base d'ammonium quaternaire et de peroxyde d'hydrogène, mais restent sensibles à l'azithromycine, à la ciprofloxacine, au méropénème et aux céphalosporines de troisième génération. Des enquêtes épidémiologiques ont suggéré que des produits de chocolat spécifiques de la marque A, fabriqués par la société A dans l'usine de transformation B en Belgique, étaient des vecteurs d'infection probables.Deux souches de Salmonella Typhimurium monophasiques correspondant aux souches de l'éclosion ont été identifiées dans la ligne babeurre à l'usine B entre décembre 2021 et janvier 2022. Le babeurre a été fourni par un fournisseur italien où Salmonella n'a pas été détectée. Le fournisseur italien a livré le babeurre à d'autres usines de la société A où, sur la base des éléments de preuve disponibles, Salmonella n'a pas été détectée.
Le 8 avril 2022, sur la base de contrôles officiels, l'autorité belge de sécurité des aliments a décidé de retirer l'autorisation de production de l'usine B en raison d'un manque de transparence et de garanties insuffisantes pour une production sûre. L'entreprise A a rappelé à l'échelle mondiale tous les produits de la marque A fabriqués à l'usine B. Des avertissements publics ont été émis par les autorités nationales compétentes dans différents pays.
Cette épidémie a évolué rapidement, les enfants étant les plus exposés au risque d'infection grave. La fermeture de l'usine B et le rappel mondial de tous leurs produits ont réduit le risque d'exposition. Cependant, huit cas ne peuvent pas être expliqués par la consommation de produits chocolatés tels que ceux fabriqués à l'usine B, ce qui suggère qu'il peut également y avoir d'autres sources d'infection.
Le blog reviendra sur ces informations prochaînement.
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.
Je transmets ce message d'une internaute amie. La version (anglaise) du rapport de l'EFSA mentionne "buttermilk" traduit en français par "babeurre".
RépondreSupprimerOr la mise à jour du 18 mai mentionne à la fois « buttermilk » et « AMF » ; et ensuite seul « AMF » est écrit en pages 8 à 12 et annexes pages 19 et 22.
"AMF" est traduit en français par "matière grasse de lait anhydre MGLA". Ce produit est différent du babeurre ! par sa composition et son mode de fabrication.
D'ailleurs le babeurre ne figure pas sur les listes d'ingrédients des produits manufacturés à Arlon, alors que la matière grasse de lait anhydre y est listée.
Ce point mériterait d'être corrigé dans les rapports de l'EFSA pour clarifier les recherches de causes et interprétations.
Il est curieux de noter que ce même ingrédient AMF est cité comme une des causes possibles de la présence de Salmonelles dans les chocolats Strauss Israel.
Peut-être quelque chose à vérifier plus avant ?