- Des participants qui ont regardé une vidéo sur la sécurité des aliments étaient deux fois plus susceptibles d'utiliser un thermomètre.
- Les participants qui ont regardé la vidéo étaient plus susceptibles d'utiliser correctement le thermomètre.
- La plupart (67%) des participants qui ont regardé la vidéo ont déclaré qu'elle avait influencé leur comportement.
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
dimanche 22 novembre 2020
De l'utilisation d'un thermomètre par les consommateurs pour la cuisson à cœur d'un steak haché
jeudi 5 novembre 2020
Retour sur une épidémie au Royaume-Uni due à des hamburgers surgelés. La question de la cuisson est de nouveau posée
En conclusion, les auteurs notent,
En termes de mesures de maîtrise, étant donné que les STEC peuvent être présents dans de la viande bovine crue, des contrôles adéquats pendant la production, le stockage et la cuisson des hamburgers sont essentiels pour minimiser le risque de maladie. Parmi ceux-ci, une cuisson adéquate est le point critique pour la maîtrise ou Critical Control Point (CCP). Le conseil actuel est que les hamburgers doivent être cuits pour rester à 70°C pendant 2 minutes, et un étiquetage adéquat est important pour informer les consommateurs sur la cuisson sécuritaire des hamburgers.
jeudi 1 octobre 2020
Pourquoi il ne faut pas augmenter la date limite de consommation ?
Une information diffusée par Bruno Longhi sur tweeter rapporte « Biotechnologie : Realco prolonge la date de péremption des produits alimentaires », source agro-média du 29 septembre 2020.
Pourtant, on peut lire
La Date Limite de Consommation (DLC) a de lourdes conséquences si l’on tient compte du fait que 88 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en Europe avec un coût associé de 143 milliards d’euros. Ce phénomène est alarmant tant sur le plan éthique et écologique que socio-économique puisqu’il impacte directement le producteur, le transformateur, le distributeur, …
Peut-être qu'il y a ici confusion entre DLC et DDM ?
La DLC est aussi une source de gaspillage quand les consommateurs achètent sans regarder la date lors de l'achat, mais au moment de consommer. Si la date est dépassée, ils jettent ...
Le projet appelé «Biofilm Expert» visait à analyser l’impact de différents protocoles de nettoyage, dont l’implémentation d’un nettoyage enzymatique régulier, sur la qualité et donc la durée de vie d’aliments dans les secteurs très sensibles des plats préparés, de la cuisine collective, de la production de fromages, des ateliers de découpe et de la boucherie. «Notre hypothèse de base était relativement simple : la qualité microbiologique des installations est en relation avec la qualité du produit fini. Si les infrastructures de production sont contaminées par des bactéries altérantes, ces dernières peuvent contaminer la nourriture qui deviendra plus rapidement avariée», explique Laurent Delhalle, Senior Scientist au département Food Science de l’Université de Liège.
«Alors, que faut-il faire pour réduire au maximum les risques de contamination microbiologique tout au long de la chaîne de production ? Nous avons comparé les résultats obtenus suite à un nettoyage à base de chimie traditionnelle avec ceux obtenus suite à des traitements enzymatiques à différentes fréquences».
« L’éradication des biofilms sur tout le processus augmente la qualité des produits alimentaires finis. » : en fait, ça dépend ! Mais au fait est-ce possible ?
Pour Realco, cela marche :
En dégradant la membrane des biofilms, les enzymes rendent les bactéries accessibles à une désinfection en profondeur : l’infrastructure est alors plus propre et le risque de contamination des aliments est, lui, amoindri. «Sur la base de centaines d’échantillonnages rigoureux, il nous a été possible de prouver scientifiquement que l’éradication des biofilms sur les surfaces et les outils utilisés tout au long du processus de fabrication augmente la qualité des produits alimentaires finis et donc leur durée de conservation», précise Sébastien Fastrez, R&D Director chez Realco. «Dans le cas concret d’hamburgers frais, dont la chaîne de production fut traitée de manière régulière et préventive avec les solutions enzymatiques de Realco, nous sommes même passés de 11 à 24 jours».
24 jours de DLC pour un steak haché, cela me laisse sans voix !
Songez au boucher près de chez vous qui va vous prépare devant vous en quelques minutes votre steak haché que vous allez consommer ce midi ou le soir, épatant, non ?
Si on travail en ultra-propre, c'est bien de nettoyer correctement, et si des enzymes sont réellement efficaces, pourquoi ne pas les utiliser ? Mais sont-ils réellement efficaces ?
Si on veut des fromages ou des saucissons, avec une écologie microbienne dirigée, c'est-à-dire la présence permanente de micro-organismes contribuant aux caractéristiques organoleptiques de l'aliment, veut-on de l'ultra-propre ?
mercredi 2 septembre 2020
Une revue analyse les mesures pour s’assurer de la sécurité sanitaire de la viande bovine utilisée dans les hamburgers saignants
Commentaire. Rien n'est garanti dans cette affaire et il vaut donc mieux utiliser un thermomètre et bien faire cuire à cœur les steaks hachés à 70°C ...
vendredi 10 juillet 2020
France: Consommation des aliments crus par les populations fragiles, il n'y a pas que le lait cru et les fromages au lait cru !
Les autorités sanitaires recommandent aux populations fragiles de ne pas consommer de lait cru ni de fromages au lait cru. Ces préconisations concernent :
- les jeunes enfants, et particulièrement ceux de moins de 5 ans ;
- les femmes enceintes ;
- les personnes immunodéprimées, c'est-à-dire les personnes déjà malades, très fatiguées voire hospitalisées.
- Les enfants de moins de cinq ans ne doivent pas consommer de fromage au lait cru, ni de lait cru. Au-delà, le risque existe toujours mais il est décroissant, les enfants sont quand même mieux protégés au-delà de cinq ans.
La Mission des urgences sanitaires a recensé, en 2018, toutes origines d'alertes confondues (autocontrôles, plans de surveillance et plans de contrôle …) :
- 61 alertes portant sur des fromages au lait cru mis sur le marché, contaminés par L. monocytogenes,
- 16 alertes portant sur des fromages au lait cru mis sur le marché, contaminés par Salmonella et,
- 37 alertes portant sur des fromages au lait cru mis sur le marché, contaminés par STEC.
Les données de surveillance en 2018 montrent une forte incidence de SHU pédiatrique en France (1,33 cas/105 PA) avec une prédominance du sérogroupe O26. (…)
Ces épisodes soulignent le risque associé au lait cru et aux fromages au lait cru. Il est nécessaire de privilégier des messages de prévention, en particulier auprès des populations les plus sensibles dont les jeunes enfants. Il est nécessaire de privilégier des messages de prévention, en particulier auprès des populations les plus sensibles dont les jeunes enfants.
.. un mode de cuisson des steaks hachés plus adapté aux jeunes enfants permettrait une réduction significative du risque (cuisson à cœur à une température de 70°C).
jeudi 25 juin 2020
Communiqué de rappel de viandes hachées et steaks hachés réfrigérés, quand le ministère de l'agriculture sert d'attaché de presse
Par principe de précaution nous avons décidé de rappeler les produits concernés, tout en en informant les autorités. Ces lots ont été commercialisés les 17 et 18 juin sous les marques suivantes :
Aucune réclamation de consommateur n’a été portée à sa connaissance à ce jour.
Nos contrôles internes sur le site de Vitry le François FR 51.649.002 CE ont mis en évidence une anomalie sur une de nos lignes de production ne nous permettant pas d’exclure totalement le risque de présence d’un petit fragment de filament métallique de l’épaisseur d’un cheveu dans quelques barquettes.
Ce communiqué intervient quatre à cinq jours après les premiers rappels sur les sites de distributeurs ...
Toutes les cases de la communication à propos des risques ont bien été cochées ...
Pour mémoire, le blog avait publié un article sur ces rappels de viandes hachées et steaks hachés frais dans
mercredi 24 juin 2020
Résultats des contrôles des denrées alimentaires aux frontières en Belgique et en Suisse
Contrôles par l'AFSCA. |
dimanche 15 septembre 2019
Décès d’un enfant huit ans après une contamination par des E. coli producteurs de shigatoxines présents dans des steaks hachés
En juin 2011, des steaks hachés contaminés par la bactérie E. coli et distribués par Lidl, avaient gravement rendu malade une quinzaine d'enfants dans les Hauts-de-France. L'un d'eux, Nolan, avait gardé de graves séquelles neurologiques, tandis que les autres ont développé un syndrome qui a de fortes chances de perturber à vie le fonctionnement de leurs reins.
« Ce garçon est malheureusement mort plusieurs fois, c'est un vrai drame pour la famille de Nolan qui vit un véritable calvaire depuis l'accident », a déploré Me Florence Rault, l'avocate de la famille.
Pour avoir omis d'opérer des contrôles sur les steaks hachés produits par son entreprise, Guy Lamorlette, âgé aujourd'hui de 78 ans, avait été condamné en 2017 à trois ans de prison, dont deux ferme, par le tribunal correctionnel de Douai (Nord). Un jugement confirmé en appel en février dernier, mais le septuagénaire s'était pourvu en cassation.
« des produits ayant subi plusieurs contrôles négatifs après cuisson mais issus d’une matière première potentiellement dangereuse avant cuisson. »
La société de boucherie SEB-Cerf, basée à Saint-Dizier (Haute-Marne), était à l’époque le n°3 français de la viande hachée surgelée. L’établissement, mis en difficulté à la révélation de cette affaire en juin 2011, a été liquidé définitivement début novembre 2011. L’usine employait 180 personnes.
Victime d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU), l’un des enfants malades, Nolan, a conservé de lourdes séquelles physiques et mentales. « Ça ne fera pas revenir mon fils comme il était avant, mais je suis contente du jugement, que [Guy Lamorlette] ait été interdit d’exercer dans la viande bovine », a réagi la mère de Nolan, Priscilla Vivier, devant la presse.
« On disait que c’était ma faute d’avoir donné ce steak à mon fils. Mais c’était eux, ils se sont permis de donner ça aux gens », a-t-elle ajouté.
Très grande tristesse ...
mercredi 31 juillet 2019
Steaks hachés frauduleux : Après le rapport du Sénat, voici venir l’heure des responsabilités
Contrôles jugés insuffisants, État « défaillant », origine de la viande impossible à déterminer… le constat des élus est sans appel. Réalisé sous l’égide du sénateur (groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste) Fabien Gay, le document salue tout d’abord le « professionnalisme, la vigilance et la réactivité » des associations - les Restos du cœur, la Croix-Rouge, le Secours populaire et la Fédération française des banques alimentaires -, qui ont été les premières à repérer le problème posé par les steaks hachés de « très mauvaise qualité » achetés dans le cadre du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). « Il n’est pas acceptable qu’en France, des produits présentant de tels défauts de composition aient pu être distribués aux associations caritatives », sanctionne la commission des Affaires économiques du Sénat
Au total, 457 tonnes de steaks hachés achetés via le FEAD ont été distribuées aux bénéficiaires, sur les 1436 tonnes livrées, rappelle le document. La totalité des échantillons étudiés par la DGCCRF ont présenté des «non-conformités majeures» à la réglementation ainsi qu’au cahier des charges de l’appel d’offres publié et géré par l’agence FranceAgriMer. Traces de poulet, échantillons d’abats, protéines extraites de végétaux, amidon… la viande était de « mauvaise qualité », avec un « excès de gras » et des « anomalies » en grand nombre.
Ensuite, le rapport revient sur les contrôles qualitatifs sur les produits, et estime que ceux-ci sont insuffisants et mal réalisés. « L’empilement [des contrôles actuels] n’a pas empêché la distribution » des steaks hachés frauduleux, impliquant qu’ils doivent être remaniés, considèrent les sénateurs. Ils appellent donc à renforcer les autocontrôles réalisés par le fabriquant lui-même, puis à « remettre l’administration au cœur des contrôles » sanitaires. Face à cela, le document suggère de multiplier les contrôles aléatoires réalisés par FranceAgriMer pour les denrées FEAD, et de rétablir des «contrôles gustatifs obligatoires pour tous les produits lors des appels d’offres».
Signe des manquements dans le système de contrôle actuel: le fabriquant polonais, Biernacki, n’avait pas été contrôlé dans ses locaux depuis 2013, « alors qu’il a été un producteur régulier pour des marchés publics sur les steaks hachés » et qu’il avait « connu en 2015 un problème de salmonelle », s’est insurgé Fabien Gay sur sa page Facebook.
La directrice de FranceAgriMer, Christine Avelin, a estimé de son côté que cette affaire devra permettre de « perfectionner le processus » de contrôle et d’alerte des denrées.
Une fois l’enquête terminée, Bercy compte transmettre ce dossier au procureur, afin d’envoyer un message de fermeté aux entreprises: « les faits mis en évidence sont susceptibles d’être qualifiés de tromperie en bande organisée, ce qui constitue un délit pénal » sévèrement réprimé, ont précisé les services de l’État. »