Une
note de service de la DGAL (DGAL/SDPRAT/2019-720
du 18-10-2019)
traite du « Bilan
de la campagne 2018 des PSPC ».
La présente note diffuse le bilan de la campagne 2018 des plans de surveillance et des plans de contrôle (PSPC) pilotés par la DGAL.
Quelques
brèves
observations
a retenir de ce blian des PSPC car je n’ai pas tous
les
compétences
pour disserter sur les différents plans et
je fais confiance à la vigilance de l’Anses citée à plusieurs
reprises (38 fois) dans ce document.
Les
objectif de ces plans sont particulièrement développés et une
phrase mérite attention,
Valoriser les productions agricoles et agro-alimentaires nationales à l’export auprès des partenaires commerciaux, en fournissant la preuve du haut niveau de qualité sanitaire des produits, gage de l'efficacité du dispositif général de sécurité sanitaire mis en place en France.
C’est
sans doute vrai mais que dire des 215
notifications au RASFF de l’UE pour les produits
d’origine France en 2018 (le record des pays de l’UE) dont 86
sont le fait de la France ?
Cela
étant, quatre
constats
ont retenu mon attention,
Surveillance
de la contamination des viandes fraîches de volaille par Salmonella
spp. au stade de l’abattoir
Je
passe sur le fait que l’on évoque la sitauation Europe, pour
discuter de ce qui se passe en France !
Le taux de contamination des viandes fraîches de volaille à l’abattoir est supérieur à 15 % et apparaît plus élevé en filière « dinde d’engraissement » (19,4%) qu’en filière « poulet de chair » (13%).
Par
ailleurs,
Les résultats mettent en évidence la présence parfois importante de certains sérotypes non réglementés, d’où l’importance pour les opérateurs de prendre en compte l’ensemble des sérotypes de Salmonella, potentiellement pathogènes pour l’Homme, dans leurs plans de maîtrise sanitaire.
C’est
très juste et cela constitue une importante avancée ...
Selon
Santé
publique de France,
En France, les salmonelles, avec les infections à norovirus et Campylobacter, représentent la majorité des cas et des hospitalisations d’origine alimentaire. Les infections à Salmonella et Listeria monocytogenes représentent quant à elles la moitié des décès d’origine alimentaire.
Et
il y aurait « 198
000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par
transmission alimentaire ».
Enfin
selon, cet article
du BEH de janvier 2018, Salmonella
spp. occupe la première place en termes de mortalité en France
devant Listeria.
Surveillance
de la contamination des carcasses de volailles par Campylobacter
au stade de l’abattoir
Il
est indiqué,
Ce plan de surveillance de la contamination des carcasses de volaille par Campylobacter au stade de l’abattoir rapporte que le niveau de contamination après ressuage est hétérogène sur les carcasses de poulet et de dinde.
C’est
un euphémisme, jugez plutôt,
Respectivement 64,2% et 74.3% des carcasses de poulet et de dinde présentent un niveau de contamination inférieur à 1000 UFC/g de Campylobacter.
11,5% des carcasses de poulet et 9,5% des carcasses de dindes ont un niveau de contamination élevé, supérieur à 10 000 UFC/g.
Mais
« 24,2% des carcasses de poulet et 16,2% des carcasses de
dindes ont un niveau de contamination élevé, supérieur à 1 000
UFC/g. »
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Pour
la DGAL, le tableau comparatif 2008 versus 2018 est « la
distribution des niveaux de contamination sur les carcasses de poulet
est similaire. Le tableau montre que dans les deux études, la
majeure partie des carcasses contaminées par Campylobacter présente
un niveau de contamination inférieur à 1000 UFC/g (85% des
carcasses en 2008 et 65% des carcasses en 2018).
Un
petit détail cependant, le nombre de carcasses prélevées n’est pas
le même !
Surveillance
de la contamination des fromages au lait cru par Listeria
monocytogenes, par Salmonella spp.
et par Escherichia coli STEC
au stade
de la production
Bilan
très détaillé et pas facile à appréhender …
A
retenir :
La Mission des urgences sanitaires a recensé, en 2018, toutes origines d'alertes confondues (autocontrôles, plans de surveillance et plans de contrôle…) :
- 61 alertes portant sur des fromages au lait cru mis sur le marché, contaminés par L. monocytogenes
- 16 alertes portant sur des fromages au lait cru mis sur le marché, contaminés par Salmonella et,
- 37 alertes portant sur des fromages au lait cru mis sur le marché, contaminés par STEC.
Alertes
dont on ne connaît que la partie émergée de l’iceberg …
Surveillance
de la contamination des viandes hachées de boeuf par Escherichia
coli productrices de shigatoxines (STEC)
au stade de la distribution
A
retenir,
La Mission des urgences sanitaires a recensé, en 2018, toutes origines d'alertes confondues (autocontrôles, plans de surveillance et plans de contrôle…) 15 alertes portant sur les viandes hachées de bœuf , contaminés par STEC.
Cela
étant, concernant les viandes hachées de bœuf, il est souligné :
Les résultats obtenus permettent de rappeler l'importance combinée de deux niveaux de maîtrise de ce danger :
– en amont, la mise en place, par les professionnels, des plans de maîtrise sanitaire, permettant de réduire le risque de mise sur le marché de produits contaminés, dès l'abattoir en prenant notamment en compte la propreté des animaux et la maîtrise des étapes d'habillage et d'éviscération, puis à la transformation par le respect des bonnes pratiques d'hygiène, et la vérification de l'efficacité des mesures de maîtrise par la réalisation d'autocontrôles aux points critiques (y compris le contrôle des matières premières au stade de la production) ;
– en aval, le respect par les consommateurs des conditions de cuisson indiquées, le cas échéant, sur
l'étiquetage des produits (cf. « Recueil de recommandations de bonnes pratiques d'hygiène à destination des consommateurs »).
Le
consommateur a donc un rôle à jouer et vous trouverez ci-dessous
ce que rapporte le ‘fameux’ recueil
de recommandations de bonnes pratiques d’hygiène à destination
des consommateurs :
Une attention particulière doit être portée à la viande hachée. Ces viandes doivent être conservées au froid (T°<+4°C), consommées 24h après l’achat et être cuites à cœur. Le steak tartare doit être évité pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées car rien ne débarrasse le steak tartare (cru) des bactéries qu’il contient.
Bien cuire les viandes hachées à cœur (coloration grise) surtout pour les enfants ou les personnes fragilisées ou âgées.
Cuisson à cœur des viandes, notamment des steaks hachés (non rosé à cœur, T°>63°C).
Pour les enfants de moins de 15 ans, veiller à bien cuire à cœur les steaks hachés, à une température supérieure à +63°C (cela correspond visuellement à une viande non rosée à cœur).
Il
y a donc toute une panoplie de couleurs et de températures, mais la
couleur n'est-elle pas un indicateur
trompeur et la température est-elle conforme avec les recommandations des experts
de Anses :
...
un mode de cuisson des steaks hachés plus adapté aux jeunes
enfants permettrait une réduction significative du risque
(cuisson à cœur à une température de 70°C).
|
Last
but not the least, rappelons qu’il existe une note
de service DGS/SD7/DHOS/E2/DGAS/2B no2007-167
du 23 avril 2007 relative à des recommandations concernant la
cuisson des steaks hachés dans le cadre de la prévention des
infections à la bactérie Escherichia
coli
O157:H7
pour
les professionnels de la restauration collective.
Il
est indiqué,
Les mesures de prévention concernant la gestion du risque d’infections à Escherichia coli O157:H7 (dont la cuisson à cœur des steaks hachés, c’est à dire à une température de 65°C) lors de l’utilisation de steaks hachés en restauration collective, rappelle la valeur nutritionnelle de la viande et précise qu’il n’est donc pas recommandé de retirer des menus les steaks hachés.
De >
à 63°C pour les consommateurs, 65°C pour la restauration
collective, tout cela devrait être unifié et nous devrions avoir la température recommandée par l’Anses ...
Il
serait donc plus que temps que la DGAL suivent jusqu’au bout les
recommandations des experts de l’Anses et non pas ce roman
feuilleton figurant dans le recueil des recommandations et dans la
note de service précités !
Complément du 22 janvier 2020. Le ministère de l'agriculture publie le 21 janvier 2020 un article sur Plans de surveillance et de contrôle.
Complément du 22 janvier 2020. Le ministère de l'agriculture publie le 21 janvier 2020 un article sur Plans de surveillance et de contrôle.
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