mercredi 27 mars 2019

La dispute entre le Canada et la Chine a des retombées sur la sécurité des aliments, étonnant, non ?


Selon Radio Canada du 4 février 2019, les développements dans l’affaire Huawei vont désormais touchés les exportations de certains produits alimentaires. C’est un air de déjà vu, me semble-t-il, jugez plutôt …
Cette dispute entre le Canada, la Chine et les États-Unis pourrait le forcer à revoir ses plans d’expansion. « S’il y a des problèmes, on va devoir ralentir ou changer de stratégie », selon un entrepreneur.

D’ici 5 ans, son objectif est de multiplier par cinq ses exportations de sirop d’érable vers la Chine. Citadelle, un des plus gros distributeurs et exportateurs de sirop au Québec, vend aussi du miel et des canneberges aux Chinois.
Oui mais voilà, en attendant, selon un article de Jim Romahn sur son blog Agri 007 du 21 mars 2019, « La Chine a cessé d'acheter du canola au Canada. »

Les Canadiens affirment qu'ils doutent d'une solution rapide et facile à la situation qui a débuté plus tôt ce mois-ci avec l'interdiction du canola gérée par Richardson International.

La Chine est un gros client de canola et a acheté pour 2,7 milliards de dollars en 2017.
Bien que les Chinois se soient plaints de la présence de contaminants dans les envois de Richardson, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a déclaré que ses analyses n'avaient révélé aucun problème.

Certains pensent que c’est une tactique politique de faire pression sur le Canada pour qu’il libère Meng Wanzhu, directrice financière d’Huawei.

Elle a été arrêtée parce que les États-Unis ont exercé une ordonnance d'extradition afin de pouvoir la juger pour briser l'embargo sur certains envois de certains produits à destination de l'Iran.
Les tribunaux canadiens n'ont pas encore décidé d'accorder ou non l'extradition.

Un autre article de Jim Romahn du 26 mars 2019 rapporte que « La Chine interdit le canola de Viterra ».

La Chine a ajouté Viterra à Richardson International, lui interdisant la commercialisation de canola en Chine.

« Aujourd'hui (les Chinois) allèguent un autre nouveau problème préoccupant. Nous sommes assez perplexes. Comment la qualité de notre canola peut-elle soudainement changer? » a déclaré Brian Innes, vice-président aux affaires réglementaires du Canola Council of Canada.

De plus, comment des insectes présents dans le canola stocké peuvent-ils survivre dans les prairies de l'hiver de cette année?

Les autorités douanières chinoises ont annoncé plus tôt ce mois-ci qu’elles avaient découvert des nuisibles dangereux dans les importations de canola en provenance du Canada et avaient révoqué l’enregistrement de Richardson International à l’exportation.

Richardson a déclaré que son canola répond aux exigences réglementaires.

Les Chinois disent avoir trouvé des nuisibles dans les cargaisons de Richardson et de Viterra.

Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu'il prenait les interdictions au sérieux, avait évoqué les tensions politiques suscitées par la demande d'extradition des États-Unis et avait déclaré que le Canada pourrait envoyer une délégation de haut niveau en Chine pour tenter de résoudre les problèmes liés au canola.

Le Canada a répondu à la demande des États-Unis en arrêtant la directrice financière d’Huawei, une entreprise de matériel Internet réputée pour être un chef de file mondial. Les États-Unis affirment que la femme, une fille du fondateur d’Huawei, est impliquée dans la violation de l'interdiction par les États-Unis de commercialiser certains produits technologiques en Iran.

La Chine représente 40% des exportations de canola du Canada.

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