Après Privé de graines de pavot ?, voici donc la suite avec ce communiqué
de presse des autorités du Luxembourg rapporte « Alcaloïdes
opioïdes dans les graines de pavot ».
Suite à une campagne de contrôle effectuée en 2016 et 2017 sur les graines de pavot vendues sur le marché luxembourgeois, la division de la sécurité alimentaire a retrouvé des teneurs en morphine et en codéine dans des graines crues de pavot.
Bien que la cuisson des graines de pavot peut diminuer les teneurs de morphine et de codéine de 30 à 90 % suivant la température de cuisson, la division de la sécurité alimentaire émet les recommandations suivantes :
Il est recommandé aux populations les plus à risque, comme les femmes enceintes, les nourrissons, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé présentant un risque de rétention urinaire ou une fonction respiratoire altérée, de ne pas consommer de graines de pavot tant que le secteur n’est pas soumis à des limites contraignantes européennes.
En cas de consommation de graines crues de pavot ou de grandes consommations de graines de pavot via des produits cuits, il est recommandé d’être vigilant particulièrement avant d’exercer des activités qui nécessitent une attention particulière (par exemple la conduite).
En cas d’apparition de symptômes de type somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons, bouche sèche, nausées, vomissements, constipation, rétention d’urine après ingestion de graines de pavot, il est conseillé d’appeler le Centre Antipoison.
Tous les détails de la campagnes de contrôle se trouvent sur la fiche informative ici.
Réglementation
Le nouvel avis publié en 2018 confirme le niveau de sécurité de 10 μg/kg de poids corporel de 2011 mais, cette fois-ci, en tant que « dose aiguë de référence (AfrD) de groupe » qui, outre la morphine, prend en compte la teneur en codéine dans le calcul de l'exposition alimentaire. Actuellement, le niveau cible est de 10 mg/kg accepté par les Etats Membres lors du comité permanent plantes, animaux, denrées alimentaires et alimentation bétail du 25 novembre 2016. En cas de dépassement de cette valeur cible, les producteurs sont incités à vérifier leurs guides de bonnes pratiques afin de réduire la teneur en alcaloïdes opioïdes. Des discussions sont en cours auprès de la Commission européenne pour passer d’un niveau cible à des limites maximales contraignantes pour la codéine et la morphine dans les graines de pavot.
Risque
lié à l’exposition aux alcaloïdes opioïdes
Bien qu’il y ait évidence scientifique que la cuisson peut diminuer la teneur en alcaloïdes entre 30 % et 90 %, il ne peut pas être exclu que des teneurs élevées soient détectées dans des produits cuits à base de graines de pavots (comme les produits de boulangerie).
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