Les personnes qui se tournent vers les réseaux sociaux pour obtenir des informations, en particulier YouTube, sont moins disposées à se faire vacciner contre le COVID-19, selon une nouvelle publication des universités d'Oxford et de Southampton, dont les chercheurs exhortent le gouvernement et les entreprises de réseaux sociaux à prendre des mesures urgentes à propos des résultats.
Melinda Mills, professeur à Oxford et le professeur Will Jennings de Southampton et leur équipe de recherche ont découvert que les sources des réseaux sociaux non réglementées posent un problème particulier en contribuant à l'hésitation à la vaccination. L'article avertit que les utilisateurs des réseaux sociaux peuvent être la proie d'un effet de ‘chambre d'écho’, où des recommandations personnalisées, basées sur ‘l'historique de surveillance’ d'un individu, soulignent les préoccupations d'un individu et fournissent rarement des opinions alternatives ou expertes.
Le professeur Mills a déclaré: «La désinformation prolifère sur certaines plateformes de réseaux sociaux parce que les utilisateurs reçoivent des suggestions de contenu alignées sur leurs peurs et regardent l'histoire, les poussant dans des terriers de lapin plus profonds. Les informations sont souvent présentées par des non-experts, avec une vérification limitée des faits, ce qui rend difficile d'évaluer l'exactitude ou d'équilibrer les informations.»
L'étude montre également que la confiance est la clé.
Le professeur Jennings a noté: «La désinformation prospère lorsqu'il y a un manque de confiance dans le gouvernement, la politique et les élites avec une leçon plus large que les autorités doivent communiquer de manière véridique, claire et cohérente.»
En collectant des données à partir d'un enquête auprès de 1 476 adultes au Royaume-Uni et de cinq groupes de discussion lors du premier déploiement du vaccin dans le pays en décembre 2020, ils ont découvert qu'un faible risque personnel perçu de COVID-19 était lié à l'hésitation à la vaccination. La complaisance est également née d'un malentendu selon lequel ‘l'immunité collective’ avait été atteinte et que seuls les plus vulnérables devaient être vaccinés. Le scepticisme autour du COVID-19 et des vaccins était lié à la croyance que les décès inégaux dans certains groupes de population étaient une forme de contrôle de la population, que l'immunité collective avait été atteinte et que le virus était d'origine humaine ou pas aussi mortel que rapporté.
Le professeur Mills a ajouté: «Il y avait souvent un manque de connaissances dans la compréhension des risques. Bien que certains aient des croyances complotistes, beaucoup essayaient simplement de donner un sens à des informations fragmentées, dynamiques et déroutantes, accédant souvent aux réseaux sociaux pour plus de clarté.»
L’article indique: «Les utilisateurs de YouTube étaient nettement moins disposés à se faire vacciner, avec une probabilité de 45% de volonté de se faire vacciner. Une étude du contenu du vaccin sur YouTube a révélé que 65,5% des vidéos décourageaient l'utilisation de vaccins en mettant l'accent sur l'autisme, les risques non divulgués, les effets indésirables, la présence de mercure dans les vaccins.»
L'action est essentielle, selon l'équipe, qui a soutenu : «Les gouvernements devraient établir une présence sur Internet engageante pour combler les lacunes en matière de connaissances… Les sites ne sont pas réglementés et ne fonctionnent pas comme des ‘éditeurs’ [devraient être] contraints de présenter des informations équilibrées, car des informations erronées ou des théories du complot deviennent rapidement ‘virales’».
Complément. On lira l'article de Laure Mandeville paru dans Le Figaro du 3 juin 2021, Quand «les mensonges» de Trump deviennent la vérité de Biden.
L’an dernier, Trump avait émis l’hypothèse d’un accident de laboratoire à Wuhan, qui serait à l’origine de la pandémie actuelle, provoquant une levée de boucliers. Un an après, son successeur en appelle à une enquête détaillé sur le thème.
C’est un véritable tête-à-queue que les médias et les réseaux sociaux américains sont en train d’opérer, sans trop s’en vanter, sur la question de l’origine du virus qui a bouleversé nos vies et suspendu la marche du monde. Tout à coup, ce que l’on nommait mensonges, fake news et racisme antichinois quand Donald Trump évoquait l’an dernier le fait que le Covid pourrait avoir été fabriqué dans le fameux laboratoire de Wuhan, devient de l’ordre du possible quand Biden appelle à une enquête détaillée sur ce thème.
Mise à jour du 5 juin 2021. L'Anses nous parle dans Zootopique, une série d'anticipation, à propos de l'arrivée éventuelle d'une Covid 31, est-ce que cela est possible ?
On apprend par ailleurs dans un éditorial du Figaro du 5 juin 2021 par Philippe Gélie, Origine du Covid-19: «Mensonge d’État».
La seule chose dont la Chine ne s’est jamais cachée depuis l’apparition du coronavirus, c’est son refus absolu de la transparence et de la vérité. «Vous ne devez révéler à personne cette nouvelle pneumonie!», fut le premier ordre donné à la directrice des urgences de l’hôpital de Wuhan.
COMPLOTISME - Alors que le Covid-19 est arrivé avec son lot de thèses complotistes, un sondage Ifop a montré que la plus populaire d'entre elles était approuvée par un Français sur quatre. Qui est à l'origine de ces affirmations? Qui les diffuse? Et quels impacts ont-elles sur le public?
Il semble que ce qui était du complotisme hier ne le soit plus aujourd'hui ....
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