vendredi 29 avril 2022

Maîtriser le pouvoir de la spectroscopie pour la sécurité des aliments

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) nous propos un article du Dr Thomas Teklemariam, «Maîtriser le pouvoir de la spectroscopie pour la sécurité alimentaire». Extraits.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) cherche toujours des moyens d’améliorer la salubrité des aliments. Les rayonnements électromagnétiques (REM) peuvent fournir une perspective unique sur ce qui se passe dans les aliments et sont extrêmement utiles dans les enquêtes sur la salubrité, la qualité et la fraude potentielle des aliments.

Toutes les ondes lumineuses, même celles qui sont invisibles à l’œil nu, sont collectivement appelées rayonnements électromagnétiques. Le REM est un flux de photons énergétiques qui se déplacent à la vitesse constante de la lumière au rythme d’une onde et son énergie est équivalente à la fréquence de l’onde. Toute l’existence de la vie et de nombreuses technologies que nous utilisons chaque jour reposent sur diverses formes de REM: ondes radio, micro-ondes, rayonnement infrarouge, lumière visible, rayons ultraviolets, rayons X et gamma, afin d’augmenter l’énergie.

Compréhension de la spectroscopie
Lorsque les REM entrent en collision avec la matière, l’énergie est transférée. Les atomes et les molécules du matériau que les REM entrent en collision avec la forme de la nature de l’interaction. La spectroscopie est l’étude des interactions entre les REM et la matière. La façon dont la matière absorbe, émet ou diffuse le rayonnement fournit des renseignements importants sur les propriétés et la composition du matériau. Il existe de nombreuses formes de spectroscopies différentes selon la gamme de fréquences de REM utilisés. Les méthodes basées sur la spectroscopie permettent une analyse rapide, sensible, peu coûteuse et sans gaspillage, avec une préparation qui ne nécessite que peu ou pas d’échantillons. Leur application en tant que méthodes d’analyse « vertes » ou respectueuses de l’environnement a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années dans les domaines des sciences de la santé, de la physique, de la chimie et d’autres disciplines.

Spectroscopie à l’ACIA
L’Unité de Matières Étrangères de l’ACIA du laboratoire de la région du Grand Toronto (RGT) utilise 2 techniques spectroscopiques pour l’identification des matières inconnues, les enquêtes sur la salubrité des aliments et la recherche sur le développement de méthodes liées à l’authenticité des aliments. Ces techniques sont les suivantes :
- la spectroscopie infrarouge à transformer de Fourier (IRTF) et de spectroscopie Raman;
- la spectroscopie par claquage induit par éclair laser (SCL).

Les molécules peuvent être identifiées par leur interaction avec le rayonnement infrarouge. La spectroscopie infrarouge à transformer de Fourier (IRTF) et de spectroscopie Raman sont des technologies complémentaires fondées respectivement sur l’absorption et la diffusion de la section médiane du rayonnement infrarouge. Parce que l’absorption de la lumière infrarouge à faible énergie génère un mouvement vibrationnel dans les liaisons chimiques des molécules, les deux méthodes sont aussi connues sous le nom de spectroscopie vibrationnelle. Les méthodes permettent aux scientifiques de saisir des empreintes moléculaires à partir de divers matériaux. L’empreinte digitale décrit la structure unique d’une molécule et facilite la comparaison des similitudes et des différences entre elles.

Le matériau peut également être identifié par la façon dont il refroidit après avoir été vaporisé. La spectroscopie par claquage induit par éclair laser (SCL) est un type de spectroscopie d’émission qui analyse le rayonnement plasmatique. La SCL produit du plasma en vaporisant une portion de la surface de l’échantillon de la taille d’un micromètre à une température extrêmement élevée. Cela mène au développement d’un plasma local de courte durée et à haute température semblable au plasma bouillant à la surface du soleil. Les spectrophotomètres recueillent la lumière libérée par le plasma de refroidissement et créent une empreinte spectrale des atomes et ions dans le plasma. La SCL est considérée comme l’un des moyens les plus pratiques et efficaces d’obtenir une empreinte atomique rapide de gaz, de liquides et de solides. La SCL est devenue tellement populaire qu’elle est actuellement l’un des instruments clés à bord du Mars rover, où il étudie activement la composition chimique des roches et des minéraux sur une autre planète.

Protéger notre nourriture avec des empreintes spectroscopiques
L’ACIA cherche toujours des moyens d’assurer la salubrité des aliments. Aussi appelée analyse non ciblée, l’empreinte spectroscopique s’est révélée utile ces dernières années pour de nombreuses applications de salubrité des aliments. Cela comprend l’identification de matériaux inconnus, la confirmation de l’authenticité des aliments (par exemple, que l’huile bon marché n’a pas été mélangée à de l’huile d’olive ou que l’espèce de poisson est ce qui figure sur l’étiquette) et l’analyse de la salubrité et de la qualité des aliments. L’empreinte spectroscopique fournit une méthode rapide de détection des écarts ou anomalies par rapport aux échantillons authentiques. Contrairement aux approches ciblées, qui tentent d’identifier un seul agent à la fois, l’empreinte digitale recherche des modèles inhabituels dans de grandes quantités de données sur le spectre. Pour détecter les différences subtiles dans ce grand volume de données, la méthodologie utilise des outils d’analyse de données multivariées raffinés qui peuvent rapidement identifier des échantillons suspects aux fins d’analyse ciblée. Les récents progrès en science des données et en apprentissage automatique ont grandement amélioré l’utilisation des techniques d’analyse de données multivariées, ainsi que le développement d’outils interactifs et intuitifs pour communiquer des données complexes.

N’hésitez pas à lire la suite …

NB: Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.