dimanche 11 octobre 2020

Evaluation d'un un outil rapide de surveillance de la présence de Campylobacter, selon une étude multicentrique

Voici une étude multicentrique, parue dans Applied and Environmental Microbiology, afin d'évaluer un outil rapide de surveillance de la présence de Campylobacter, un pathogène d'origine alimentaire, dans les troupeaux de poulets.

Résumé

La présente étude multicentrique visait à évaluer les performances de l'échantillonnage de l'air en tant que nouvelle méthode de surveillance de Campylobacter comme mesure de biosécurité dans les élevages avicoles.

Nous avons comparé, à l'aide d'une procédure harmonisée, le protocole d'isolement bactériologique (ISO 10272-1: 2017) et une méthode par PCR utilisée sur des échantillons de filtres à air. Des prélèvements d'air et des écouvillons de chaussures ont été collectés dans 62 troupeaux dans cinq pays européens au cours de l'été 2019.

Pour les filtres à air, la fréquence des résultats positifs à par PCR était significativement plus élevée (n = 36; 58%) que celle obtenue avec les méthodes de culture (P < 0,01; résidus normalisés). Les protocoles de culture (un avec un bouillon d'enrichissement Bolton et un avec un bouillon d'enrichissement Preston) étaient comparables les uns aux autres mais ont montré moins d'échantillons positifs (0 à 8%).

L'association entre le type d'échantillon et la fréquence des résultats positifs par PCR a été statistiquement confirmée (P < 0,01; test exact de Fisher), bien qu'aucun filtre à air positif à la culture n'ait été détecté en utilisant une méthode sur boîtes. Pour les écouvillons des bottes, le plus grand nombre d'échantillons positifs a été détecté après enrichissement en bouillon Preston (n = 23; 37%), suivi d'une méthode sur boîtes après homogénéisation en bouillon Preston (n = 21; 34%) ou bouillon Bolton (n = 20 ; 32%).

Il est à noter que les troupeaux de Norvège, un pays connu pour avoir une faible prévalence de Campylobacter dans les troupeaux de poulets, ont été testés négatifs pour Campylobacter par la nouvelle approche sensible.

En conclusion, l'échantillonnage de l'air combiné à la PCR est proposé comme une méthode de dépistage polyvalente, peu coûteuse et pratique qui peut être jusqu'à quatre fois plus rapide et quatre fois plus sensible que le système actuel de test d'écouvillonnage des chaussures pour le dépistage de problèmes de biosécurité dans la production de poulets.

Importance

Les bactéries Campylobacter sont à l'origine de la grande majorité des cas enregistrés de maladies d'origine alimentaire dans le monde industrialisé. En fait, la bactérie a causé 24 6571 cas enregistrés de maladies d'origine alimentaire en 2018, ce qui équivaut à 70% de tous les cas enregistrés en Europe cette année-là.

Un outil important pour prévenir la présence de Campylobacter de rendre les consommateurs malades est une bonne donnée sur l'endroit dans la chaîne alimentaire où la bactérie est présente. La présente étude rapporte une nouvelle méthode d'analyse qui multiplie par quatre la probabilité d'identifier les troupeaux de poulets positif pour Campylobacter. Il est important d'identifier les troupeaux positifs pour Campylobacter avant leur arrivée à l'abattoir, car les troupeaux négatifs peuvent être abattus en premier afin d'éviter la contamination croisée le long de la chaîne de production.

Etats-Unis: Evaluation longitudinale de la dynamique de Escherichia coli, des coliformes totaux, de Enterococcus spp. et de Aeromonas spp. dans des sources d'eau d'irrigation alternatives

Voici un article, paru dans Applied and Envronmental Microbiology, qui s'intéresse à l'eau d'irrigation des fruits et des légumes aux Eats-Unis avec une évaluation longitudinale de la dynamique de Escherichia coli, des coliformes totaux, de Enterococcus spp. et de Aeromonas spp. dans des sources d'eau d'irrigation alternatives. Il s'agit d'une étude CONSERVE.

Résumé
Alors que le changement climatique continue de mettre à rude épreuve les ressources en eau douce, nous avons un besoin pressant d'identifier des sources alternatives (non traditionnelles) d'eau microbienne saine pour l'irrigation des produits frais.

Cette étude fait partie du centre CONSERVE, qui vise à faciliter l'adoption de sources d'eau agricoles adéquates. Une étude longitudinale de 26 mois a été menée dans 11 sites pour évaluer la prévalence des bactéries indiquant la qualité de l'eau, la contamination fécale et le risque de contamination des cultures (Escherichia coli, coliformes totaux [CT], Enterococcus et Aeromonas). 

Les sites comprenaient des rivières/ruisseaux d'eau douce sans marée (NF), une rivière saumâtre à marée (TB), des étangs d'irrigation (EI) et des sites d'eaux récupérées (ER). Les échantillons d'eau ont été filtrés pour la quantification bactérienne. E. coli, CT, les entérocoques (respectivement, ∼86%, 98% et 90% de positifs, n = 333) et Aeromonas (∼98% de positifs; n = 133) étaient répandus dans les échantillons d'eau testés. Les dénombrements les plus élevés de E. coli se trouvaient dans les rivières, les dénombrements de CT dans TB et les entérocoques dans les rivières et les étangs (P < 0,001 dans tous les cas) par rapport aux autres types d'eau.

Les dénombrements de Aeromonas étaient cohérents dans les sites. La dynamique saisonnière n'a été détectée que dans les échantillons de NF et de TB. Les dénombrements de E. coli étaient plus élevés pendant la saison de culture maraîchère (mai-octobre) que pendant la saison non cultivée (novembre-avril) dans tous les types d'eau (P < 0,05). Un seul site ER et deux sites EI espectaient les normes d'eau du Food Safety Modernization Act des États-Unis. 

Cependant, la mise en œuvre des mesures d'atténuation recommandées consistant à laisser du temps pour la mort microbienne entre l'irrigation et la récolte amènerait tous les autres sites en conformité dans les 2 jours. Cette étude fournit des données microbiennes complètes sur l'eau d'irrigation alternative et constitue une ressource importante pour la planification de la sécurité sanitaire des aliments et l'élaboration des politiques.

Importance
La demande croissante de fruits et légumes frais, un climat variable affectant la disponibilité de l'eau agricole et les objectifs de sécurité microbienne des aliments font pression sur la nécessité d'identifier de nouvelles sources d'eau d'irrigation sûres et alternatives. Notre étude a généré des données microbiennes recueillies sur une période de deux ans à partir de sources potentielles d'irrigation (rivières, étangs et sites de récupération des eaux). L'eau des étangs s'est avérée conforme aux normes microbiennes de la loi sur la modernisation de la sécurité des aliments (FSMA) aux Etats-Unis pour l'irrigation des fruits et légumes.

Les dénombrements bactériens dans l'eau récupérée, une ressource qui n'est pas universellement autorisée sur les produits frais aux États-Unis, respectaient généralement les normes microbiennes ou nécessitaient une atténuation minimale.

Nous avons détecté le plus de saisonnalité et les charges microbiennes les plus élevées dans l'eau des rivières, qui est apparue comme le type d'eau qui nécessiterait le plus d'atténuation pour être conforme aux normes établies de la FSMA.

Cet ensemble de données représente l'une des analyses longitudinales les plus complètes des sources alternatives d'eau d'irrigation aux États-Unis.

Listeria retrouvé dans un quart des légumes surgelés en Angleterre

 
« Listeria retrouvé dans un quart des légumes surgelés en Angleterre », source Food Safety News.

Selon une étude, Listeria a été détecté dans près d'un quart des échantillons de légumes surgelés en Angleterre.

Entre décembre 2018 et avril 2019, 1 050 échantillons de fruits et légumes surgelés ont été prélevés. Listeria monocytogenes ou d'autres espèces de Listeria ont été détectés dans 167 échantillons de légumes. Listeria monocytogenes était présente dans 10% des légumes surgelés.

L'étude des fruits et légumes surgelés dans les établissements de restauration et de distribution en Angleterre a évalué la qualité microbiologique en ce qui concerne Listeria et E. coli. Les résultats ont été publiés dans International Journal of Food Microbiology.

Onze échantillons contenaient plus de 100 unités formant colonie par gramme (ufc/g) de E .coli. Listeria monocytogenes ou d'autres espèces de Listeria ont été détectés dans six échantillons de fruits et six mélanges de fruits et légumes.

Obtenir de données de base

Des travaux ont été lancés après l'épidémie de listériose qui a touché 54 personnes dans six pays avec 10 décès de 2015 à 2018 associés au maïs doux surgelé produit par Greenyard en Hongrie. Les chercheurs ont découvert que la souche de cette épidémie est restée dans la chaîne alimentaire britannique des légumes surgelés jusqu'en avril 2019 et a provoqué un cas de méningite à Listeria en Angleterre en février de l'année dernière.

Parmi tous les échantillons, 351 étaient des fruits, 673 des légumes et 26 étaient un mélange des deux. Un total de 885 ont été prélevés sur des emballages non ouverts. Il y avait 25 types différents de fruits congelés, la plus grande catégorie étant les fruits mélangés.

Les types les plus courants dans les échantillons contenant un seul fruit étaient les mûres, les myrtilles, les framboises et les fraises. Il y avait 43 types de légumes différents ainsi que des mélanges. Les principaux types de légumes surgelés simples étaient des petits pois, du maïs doux, des haricots et des carottes.

Tous les 26 mélanges de fruits et de légumes étaient des mélanges de smoothies congelés, dont 17 contenaient soit des épinards et/ou du chou frisé plus divers types de fruits.

Soixante-dix-neuf pour cent des échantillons contenant des fruits étaient répertoriés comme produits prêts à consommer (PAC) sur l'emballage, contre seulement 30% des légumes.

Soixante-dix-sept pour cent des légumes n'étaient pas des PAC et l'utilisation prévue sur l'emballage recommandait la cuisson ou le blanchiment. Dans 12 pour cent des légumes, le fait que le produit soit un PAC ou autre n'était pas indiqué.

Exemples d'articles contaminés

Onze échantillons présentaient des E. coli supérieurs à 100 ufc/g, dont six étaient supérieurs à 500 ufc/g et quatre au-dessus de 1 000 ufc/g. Les exemples incluent le jacquier pré-emballé d'Inde étiqueté comme non-prêt à consommer, un échantillon ouvert de haricots verts du Royaume-Uni, de la banane pré-emballée du Vietnam, des haricots de Lima pré-emballés du Bangladesh, de la noix de coco pré-emballée des Philippinese et du chou pré-emballé de Belgique.

Listeria monocytogenes a été détecté dans 69 des 673 légumes et six des 26 mélanges de fruits et légumes, comparativement à trois des 340 échantillons de fruits. Trois échantillons contenaient Listeria monocytogenes à des niveaux de 10 ufc/g : desépinards pré-emballés de Pologne ou 20 ufc/g pour un mélange de légumes sautés de Pologne et de maïs doux de Belgique. Les seuls échantillons de fruits contaminés par Listeria monocytogenes étaient du melon.

Une série d'échantillons de légumes a été contaminée par Listeria monocytogenes, les types les plus courants étant: les champignons, les poivrons, le maïs doux et la courge. Listeria monocytogenes a également été récupéré à partir de mélanges de légumes, y compris ceux contenant des carottes, du maïs doux, des petits pois ou des haricots.

« Ces résultats sont préoccupants, en particulier dans les produits qui peuvent être décongelés et conservés au réfrigérateur ou à température ambiante avant consommation » ont dit les chercheurs.

« La contamination de 23 pour cent des mélanges de smoothies aux fruits et légumes surgelés avec Listeria monocytogenes est particulièrement préoccupante car ces produits ne peuvent pas être consommés directement après la décongélation, ne subissent aucun processus de cuisson et offrent donc des opportunités pour la croissance de Listeria monocytogenes avant consommation. »

Résultats par origine du produit

Dans l'ensemble, 673 des 1 050 échantillons provenaient d'Europe, la majorité de toutes les catégories provenant de l'UE. Les produits en dehors de l'UE provenaient de 22 pays différents. Cependant, cela peut être là où le produit a été emballé, le produit étant cultivé dans un pays non indiqué sur l'emballage.

Six pour cent des 127 produits provenant de pays non-membres de l'UE avaient des niveaux de E. coli supérieurs à 100 ufc/g, contre 0,7 pour cent des 612 échantillons des pays de l'UE.

Listeria monocytogenes et d'autres espèces de Listeria ont été détectés dans une plus grande proportion d'articles provenant de pays de l'UE avec 47 échantillons sur 612 pour le premier et 74 pour le second par rapport aux pays non-membres de l'UE avec quatre des 127 échantillons avec Listeria monocytogenes et cinq pour les autres espèces de Listeria.

Les chercheurs ont déclaré que les consommateurs devaient être informés des risques liés aux aliments non prêts à consommer, mais cela peut être difficile sans un étiquetage clair.

Il est également nécessaire de communiquer avec les fabricants de produits alimentaires pour réduire la contamination croisée au sein de la chaîne alimentaire et prévenir que des ingrédients non PAC soient introduits dans les aliments PAC tels que les sandwichs ou smoothies sans étape de chauffage.

Après deux ans de cogitation, l'Anses annonce le remplacement du glyphosate par l'huile de coude !

J'indiquais dès le début de l'article,

Je ne suis pas un spécialiste du glyphosate, loin s’en faut, mais tout de même, je me pose des questions.

Comment va procéder l’Anses ?

En effet, je trouve assez comique ce qui va être réalisé par l’Anses, qui sait bien que le glyphosate est autorisé en Europe, mais l’Anses tente ainsi de ne pas trop heurter la susceptibilité gouvernementale française, même si par ailleurs, l’avis de l’Anses sur le caractère cancérogène pour l’homme du glyphosate est, à mon sens, favorable au glyphosate.

Le gag continue le 9 octobre 2020 car voici que l'Anses à propos du « Glyphosate : l’Anses publie les résultats de son évaluation comparative avec les alternatives non chimiques disponibles ».

Je vous précise comme indiqué plus haut que les alternatives non chimiques au glyphosate sont encore et toujours l'huile de de coude … quelle hypocrisie !

L'Anses indique donc aux agriculteurs ce qu'ils doivent faire … ainsi dans les situations où le glyphosate peut être remplacé, l'Anses rapporte :

L’analyse de ces travaux révèle que des alternatives à l’utilisation de cet herbicide sont déjà couramment utilisées sans présenter d’inconvénient pratique ou économique majeur. C’est notamment le cas de l’usage du désherbage mécanique pratiqué entre les rangs des vignes et des arbres fruitiers, ou encore le recours à des zones enherbées.

On peut lire aussi dans les usages non agricoles, 

La réduction de l’usage du glyphosate dans ces différentes situations ne peut donc relever d’une restriction fixée dans les autorisations de mise sur le marché, mais doit s’envisager dans le cadre d’une évolution des pratiques de désherbage.

Le commentaire de vrais spécialistes du sujet est ci-dessous :

Un communiqué de l'Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréales du 9 octobre indique, 

Une nouvelle décision unilatérale de la France grevant encore la compétitivité des céréaliers.
Complément du 2 novembre 2020. On lira l'article du 2 novembre 2020 de Gilles Rivière-Wekstein sur son blog Agriculture & Environnement, « L’Anses signe la fin de la sortie du glyphosate ».
Le rapport de l’Anses confirme que la sortie du glyphosate ne sera pas possible et met en évidence que les principales alternatives ne sont pas compatibles avec les engagements de la COP21.
La publication tant attendue du dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) concernant les résultats de son évaluation comparative entre le glyphosate et ses alternatives non chimiques ne peut être perçue que comme un aveu de l’impossibilité de « sortir du glyphosate ».
L'huile de coude, je vous dis, il n'y que ça de vrai pour remplacer le glyphosate !

Merci, agriculteur, de remplir notre garde-manger !

Merci à
seppi d'avoir signaler cet article que je relaie bien volontiers …

Merci, agriculteur, de remplir notre garde-manger !, source ¡Gracias, agricultor, por llenar nuestra despensa ! de José Antonio Arcos, journaliste espagnol spécialisé en information agricole, très centré sur l’Espagne et l’Europe. Article un peu ancien mais excellent et traduit par Christophe Bouchet sur son blog CulturAgriCulturE.

Avant-propos de Christophe Bouchet
Depuis plusieurs semaines, avec la crise actuelle du Covid-19, nous sommes tous très sensibilisés et reconnaissants de l’incroyable travail de tous les corps médicaux, souvent réalisé dans des conditions difficiles et même parfois précaires, avec un énorme dévouement en ces temps particulièrement difficiles que nous traversons.

José Antonio Arcos a voulu nous rappeler que les agriculteurs continuent à produire les aliments dont nous avons besoin, et que grâce à leur labeur quotidien et malgré la situation de confinement, nous disposons jour après jour d’aliments de qualité, bien que la vie économique de nos pays soit presque paralysée.

Je veux me joindre à cet éloge, en tant que consommateur et aussi en tant qu’agriculteur. Merci à tous.

Merci également à tous les ouvriers agricoles que poursuivent leur dur labeur dans les champs malgré la situation si tendue que nous vivons. Sans vous, beaucoup de fermes seraient à l’arrêt, malgré la bonne volonté des agriculteurs.

ooOOoo

« Si nous pouvons rester enfermés chez nous durant quinze jours et ceux qui suivront avec le garde-manger plein, c’est grâce aux agriculteurs. C’est grâce au secteur primaire – qu’ils soient pêcheurs, éleveurs ou agriculteurs – que nous pouvons éviter la faim et la désespérance d’une situation comme celle que nous vivons en Espagne à cause du coronavirus. Il n’y a pas de famine parce qu’il y a des aliments. Il y a des aliments parce qu’il y a des producteurs (agriculteurs, éleveurs et pêcheurs).

Grâce à ce travail des hommes et des femmes de l’Espagne Vidée, nous mangeons tous. L’Espagne Vidée ou Vide, l’Espagne rurale donne vie à l’Espagne urbaine et à chaque table sur laquelle on pose une assiette. Ce sont mes héros.

Valoriser la souveraineté alimentaire
Il est possible que désormais les millions d’Espagnols qui vivent en marge de l’agriculture et des différents secteurs de l’activité du monde agricole puissent comprendre le concept de souveraineté alimentaire. Ces deux mots, que durant ces dernières semaines les agriculteurs et les éleveurs ont crié dans les rues de toute l’Espagne, ne sont pas vides de sens.

Souveraineté alimentaire signifie la capacité d’une nation à s’auto-approvisionner. L’exemple typique, nous le voyons ces jours-ci alors que des millions de consommateurs ont fait des courses massives d’aliments, et ils ont trouvé les produits nécessaires pour remplir leurs paniers. Ces produits, ces aliments, n’apparaissent pas par génération spontanée dans un supermarché ou un magasin de fruits et légumes, ces aliments sans lesquels rien ne serait possible sont produits par un agriculteur. C’est leur créateur.

Cette souveraineté alimentaire prend un sens encore plus profond en situation de crise comme l’actuelle pour cause de coronavirus, face aux hypothétiques limitations ou fermetures des frontières. La souveraineté alimentaire permet que, en marge de ce qui pourrait se produire à l’extérieur, un pays reste capable d’alimenter sa population.

Merci, agriculteur et éleveur, gens de la terre. Merci pêcheur, homme de la mer.

Lorsque nous sortirons de cette pandémie (Covid-19), parce qu’il est certain que tous ensemble nous vaincrons le virus, quand ça se produira (ça se produira), s’il vous plait souvenez-vous que nous ne pouvons pas laisser tomber notre secteur primaire qui est celui qui nous donne à manger. C’est prioritaire.

A part que beaucoup peuvent désormais comprendre ce qu’est la souveraineté alimentaire, ils comprendront aussi pourquoi les agriculteurs sont un secteur stratégique.

« Sans agriculture, il n’y a rien (sine agricultura, nihil). Ce sont mes héros. Applaudissons-les tous. »

* L’expression Espagne Vidée (España Vaciada) s’est développée depuis quelques mois pour illustrer les effets de l’exode rural, de l’explosion démographique et économique des grandes cités du pays, et du manque de recours économiques, techniques et technologiques dont souffrent de plus en plus les zones rurales, sans qu’il y ait apparemment une volonté politique d’influer sur cette tendance. C’est aussi un mouvement de revendication de droits pour ces régions immenses, indispensables à la souveraineté alimentaire du pays, et abandonnées par les gouvernements successifs.

** Sine agricultura, nihil est la devise latine du corps des ingénieurs agronomes espagnols.

ooOOoo

Commentaire final de Christophe Bouchet

Que restera-t-il de tout cela lorsque cette crise sanitaire sera finie ?
Qui se souviendra que la souveraineté alimentaire n’est pas une vue de l’esprit, mais un besoin vital de toute société humaine ?

Parlera-t-on encore de l’évolution de l’agriculture européenne vers une activité d’entretien des paysages, dont la rentabilité n’a pas vraiment d’importance, pourvu qu’elle soit « propre » et politiquement correcte ?

Pourra-t-on alors retrouver un débat sain, non idéologique, sur la production d’aliments, le besoin de développer une agriculture productive, durable, rentable, saine, destinée en priorité à une consommation de relative proximité ?

samedi 10 octobre 2020

Plan de contrôle 2018 de l’ionisation des aliments, selon la DGCCRF

« Plan de contrôle de l’ionisation des aliments », source DGCCRF du 8 octobre 2020.

Ici bien que nous soyons en 2020, il s'agit de résultats de contrôles de 2018 …, c'est sans doute cela qu'il faudra un jour améliorer
La DGCCRF réalise chaque année un plan de contrôle relatif au traitement par ionisation des denrées. Les enquêteurs vérifient le bon fonctionnement des cinq établissements agréés et prélèvent des denrées susceptibles d’être traitées par ionisation. Un prélèvement sur dix s’est avéré non conforme en 2018.
Si l'on suit les enquêtes de 2011 à 2017 de la DGCCRF, on se rend compte que « la DGCCRF ne réalise pas chaque année un plan de contrôle relatif au traitement par ionisation » ...

Caractéristiques de ces contrôles
  • De nombreux professionnels du commerce de détail ne sont pas au fait de la réglementation.
  • Un défaut de registre de traçabilité a été relevé dans l’une des entreprises agréées.
  • Les non-conformités ont été observées sur des denrées dont le traitement ionisant n’était pas autorisé ou pas signalé sur l’étiquetage.
Les consommateurs sont peu attirés par les aliments qui ont subi un traitement ionisant. Le nombre des denrées ainsi traitées est en baisse. Les professionnels se tournent donc vers d’autres moyens de conservation. L’augmentation du taux de non-conformité en 2018 s’explique par l’amélioration du ciblage des contrôles, en particulier sur les produits de la mer séchés.
  • Cible : 115 prélèvements
  • Résultats : 3 procès-verbaux pénaux et 12 prélèvements non conformes (10,7 %)

vendredi 9 octobre 2020

Le CDC clôt son investigation sur une épidémie de 1 127 cas à Salmonella liée à des oignons

« 
Le CDC clôt son investigation sur une épidémie de 1 127 cas à Salmonella liée à des oignons », source CIDRAP News.

Au 8 octobre, les enquêteurs de la santé publique et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont conclu leur investigation sur une épidémie à Salmonella Newport qui a entraîné 1 127 cas confirmés et 167 hospitalisations dans 48 États.

En utilisant le séquençage du génome entier, les responsables sont remonté à la souche de Salmonella liée aux oignons rouges produits par Thomson International Inc., basée en Californie, mais en raison de la proximité du produit, le rappel de la société le 1er août a également affecté les oignons jaunes, blancs et jaunes doux.

Une éclosion liée à la même source s'est produite au Canada, et l'Agence de la santé publique du Canada a terminé son investigation le 1er octobre, signalant 515 cas, 79 hospitalisations et éclosions dans 8 de ses 10 provinces.

La plupart des cas aux États-Unis sont survenus de la fin juin à la mi-juillet, bien qu'entre la mise à jour du 1er septembre du CDC et maintenant, 115 autres cas ont été signalés. L'Etat de Washington, la Californie et l'Utah ont connu le plus de cas, avec respectivement, 150, 128 et 115. Dans 91% des entretiens menés par les enquêteurs américains de la santé publique, les patients malades ont déclaré que dans la semaine précédant l'apparition des symptômes, ils avaient mangé des oignons ou des aliments qui contenaient probablement des oignons.

En plus du rappel de Thomson International, d'autres sociétés, dont Aldi, Walmart et Kroger, ont rappelé des oignons et/ou des produits en aval comme des trempettes et des tartinades au fromage, des sandwichs et des pizzas. Les consommateurs devraient consulter la liste complète des rappels connexes car le CDC recommande aux consommateurs de jeter tous les produits à base d'oignon rappelés - ou les produits de sources inconnues - et de nettoyer toutes les surfaces que l'aliment ou l'emballage a touchées.

Rappels dans plusieurs pays européens dont la France de graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques

Exemple de pain au sésame


Voici qu'un communiqué par le Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire du Luxembourg rapporte le 9 octobre 2020, « Graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques ».
Suite à de nombreux rappels de produits fabriqués avec des graines de sésame (céréales et produits de boulangerie, par exemple farine, bagels, baguettes, pain, …) contaminées par de l’oxyde d’éthylène, les autorités de sécurité alimentaire du Luxembourg ont compilé une liste des produits concernés (voir le communiqué).
Cette liste sera actualisée régulièrement sur le site de la sécurité alimentaire.
Les consommateurs qui ont acheté des céréales ou des produits de boulangerie peuvent consulter cette liste pour vérifier s'ils détiennent un produit concerné par le rappel.
Les autorités de sécurité alimentaire du Luxembourg recommandent de ne plus consommer les produits contaminés.
Description du danger : L'oxyde d'éthylène est une substance cancérogène génotoxique (CIRC I) et pourrait poser un problème lors d’une consommation régulière.
Merci aux autorités sanitaires du Luxembourg, et l'on reste dans l'attente d'une information complète en France, qui sait ?

En France, à ce jour, selon mon décompte, les produits suivants ont été rappelés :
  • 21 septembre 2020 : rappel de All-in Pain Low Carb 2,5kg et All-in Pain aux graines 2,5kg de marque Soezie, pour cause de présence de d’oxyde d’éthylène pure dans la matière première. Source DGCCRF. Notons que l’AFSCA de Belgique a rappelé ces produits dès le 10 septembre 2020, soit 11 jours plus tôt, doit-on dire merci à la DFCCRF ?
  • 23 septembre 2020 : La coopérative U Enseigne procède à un rappel de bagels sésame U, 4 x 85 g, en raison d’une teneur trop élevée en résidus d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame. Source Système U
  • 23 septembre 2020 : rappel de bagels sésame Auchan en raison d’une teneur trop élevée en résidus d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame. Source Auchan et DGCCRF.
  • 24 septembre 2020. rappel par la société Neuhauser de baguette céréales 230g cuite sur place chez Lidl, en raison d'une teneur élevée d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit, suite à un contrôle des autorités belges.
  • 6 octobre 2020 : rappel par la société CMD de graines de sésame en provenance d’Inde en raison d’une présence d’oxyde d'éthylène dans le produit, pot de sésame blanc de 100 g. Source Auchan.
  • 6 octobre 2020 : rappel de bâtard aux céréales 380 g cru surgelé de chez Neuhauser, en raison d'une teneur supérieure à la réglementation en oxyde d’éthylène (pesticide) dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit. Source Oulah.
  • 6 octobre 2020 : rappel de baguette Sezanette 250g cru surgelé de chez Neuhauser, en raison d'une teneur supérieure à la réglementation en oxyde d’éthylène (pesticides) dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit. Source Oulah.
  • 8 octobre 2020: rappel de graines de sésame 1Kg de marque FRUIBON par la société Daco France pour cause de présence d’oxyde d’éthylène à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire. Source DGCCRF.
NB : La présence de graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène a été notifiée par la Belgique au RASFF de l'UE le 9 septembre 2020, où il avait été retrouvé plus de 186 mg/kg d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde.

Mise à jour du 12 octobre 2020

Tout arrive, un mois après la Belgique, la France vient de notifier au RASFF de l'UE le 9 octobre 2020, référence 2020.4201, la présence d'oxyde d'éthylène (9,1 mg/kg) dans des graines de sésame d'Allemagne.

Bien entendu, les graines de sésame ne viennent pas d'Allemagne mais d'Inde. Le fabriquant des produits quant à lui se trouve bien en Allemagne.

Complément du 15 novembre 2020. Le Centre for Food Safety (CFS) de Hong Kong exhorte le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie en provenance de France avec une présence possible d'oxyde d'éthylène.
Le CFS a exhorté aujourd'hui (13 novembre) le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie importés de France car les graines de sésame utilisées ont été retrouvées plus tôt avec une possible substance cancérigène, l'oxyde d'éthylène . Le commerce doit cesser immédiatement d'utiliser ou de vendre les produits concernés s'il les possède.

Allergie alimentaire causée par les insectes?

On sait en France que la consommation d'insectes est plus que limitée contrairement à la Belgique, voir
Des insectes dans votre assiette : quelle sécurité ? ou la Suisse, voir Les insectes comme denrée alimentaire.

En Suisse, il est indiqué que L’emballage doit indiquer que le produit contient des insectes. Cette information est en particulier destinée aux personnes allergiques.

En France, l'Anses a fermé la porte à la consommation d'insectes en mai 2015 dans un article intitulé, Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche


Ainsi, selon l'Anses,
Les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possédant des allergènes communs, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies.
En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs.
La messe était donc dite pour leur utilisation en France ...

Mais voici que le BfR rapporte dans un communiqué, « Allergie alimentaire causée par les insectes? », source Communication n°044/2020 du BfR du 24 septembre 2020.

Les insectes comestibles peuvent-ils déclencher des allergies?

En septembre 2020, le BfR a lancé un nouveau projet de recherche commun pour protéger les consommateurs des réactions allergiques potentielles: Allergen-Pro.

L'objectif: mettre en place des méthodes d'analyse approfondie des allergènes dans les aliments et décrire leur impact sur les personnes allergiques. Sept partenaires suisses et allemands participent au développement de méthodes de détection adaptées et reproductibles des composants d'insectes dans les produits alimentaires.

Les personnes souffrant d'allergies alimentaires doivent éviter les allergènes dans les aliments. Les problèmes de santé peuvent être déclenchés même par les plus petites traces pour les personnes touchées. C'est pourquoi les fabricants de plats cuisinés doivent lister les ingrédients sur l'emballage. Une obligation de déclaration spéciale s'applique aux allergènes majeurs, tels que les arachides, le céleri ou l'œuf, même s'ils ne se trouvent qu'en petites quantités dans la recette. Cependant, la déclaration des allergènes qui pénètrent par inadvertance dans un aliment, c'est-à-dire qui ne font pas partie des ingrédients réguliers, n'est pas réglementée. Ces types d'entrées allergènes par inadvertance peuvent survenir en raison des conditions de transport et de production, par exemple, et présenter un risque pour la santé des personnes allergiques.

Selon les estimations de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), plus de 1900 espèces d'insectes sont consommées dans le monde. Ils sont soumis aux règles relatives aux nouveaux aliments dans l'UE. Il est également probable que les insectes seront de plus en plus utilisés comme composants alimentaires à l'avenir. Le rôle des insectes en tant que nouvel allergène alimentaire potentiel est actuellement en discussion.

Bien que seuls quelques cas d'allergies causées par des composants d'insectes aient été décrits à ce jour, il existe un potentiel considérable de réaction croisée, notamment avec les arthropodes (y compris les crustacés et les acariens) en raison de la similitude (homologie) de nombreuses protéines telles que par exemple, tropomyosine et arginine kinase.

L'un des objectifs du projet de recherche conjoint Allergen-Pro est de fournir aux autorités de surveillance des aliments et, en fin de compte, aux producteurs d'aliments des méthodes permettant d'identifier les composants des insectes dans les aliments en temps voulu.

Au total, sept partenaires de Suisse et d'Allemagne sont impliqués dans le développement de méthodes appropriées et reproductibles pour la détection des composants d'insectes, même dans les produits alimentaires hautement transformés.

Ces méthodes reposent soit sur la détection du matériel génétique propre à chaque espèce, soit sur la détection directe de toute protéine allergénique. En outre, la pertinence clinique des insectes en tant qu'allergène alimentaire potentiel pertinent pour la santé n'est toujours pas claire. Il est encore difficile de prédire la pertinence clinique de la sensibilisation alimentaire à l'aide de méthodes dites in vitro. Des méthodes in vitro innovantes et à haut rendement pour identifier les épitopes allergéniques IgE/IgG dans les protéomes d'insectes seront également développées pour améliorer la sécurité des personnes souffrant d'allergies et des fabricants de produits alimentaires.

Le projet travaille également sur le développement d'un système de test in vitro pour la première fois qui devrait permettre de déterminer, avec un stress minimal pour les sujets testés, s'ils sont allergiques ou s'ils ne présentent qu'une sensibilisation sans réactions cliniques.

Le projet Allergen-Pro est financé par le ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL) suite à une résolution du Bundestag allemand.

Les forces mécaniques des biofilms pourraient jouer un rôle dans les infections

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Les forces mécaniques des biofilms pourraient jouer un rôle dans les infections », source Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EFPL) et EurekAlert.

La grande majorité des bactéries dans le monde vivent sur des surfaces en formant des structures appelées «biofilms». Ces communautés hébergent des milliers à des millions de bactéries de différents types, et sont si biologiquement complexes et actives que les scientifiques les décrivent comme des «villes».

Les biofilms sont en fait le mode de vie préféré des bactéries. Ils les forment en se fixant les uns aux autres sur des surfaces aussi diverses que le fond de l'océan, les organes internes et les dents: la plaque dentaire est un exemple courant de biofilm.

Mais les biofilms provoquent également des infections chroniques, par exemple le pathogène opportuniste, Pseudomonas aeruginosa qui forme des biofilms dans les poumons des patients atteints de fibrose kystique.

D'une manière générale, on pense que l'interaction entre le biofilm et l'hôte est biochimique. Mais certaines preuves suggèrent que l'interaction physique et mécanique entre eux pourrait être tout aussi importante, et négligée en tant qu'influence sur la physiologie de l'hôte.

Par exemple, comment les biofilms se forment-ils sur des matériaux mous ressemblant à des tissus?

C'est la question à laquelle une équipe de scientifiques dirigée par Alex Persat à l'EPFL s'est aventurée à répondre.

Publié dans la revue eLife, ils montrent que les biofilms de deux bactéries pathogènes majeures, Vibrio cholerae et Pseudomonas aeruginosa, peuvent provoquer de grandes déformations structurelles sur des matériaux mous comme les hydrogels.

Lorsque les bactéries forment des biofilms, elles se fixent sur une surface et commencent à se diviser. En même temps, elles s'enfouissent dans un mélange de polysaccharides, de protéines, d'acides nucléiques et de débris de cellules mortes. Ce mélange forme une substance collante appelée matrice «EPS» (EPS signifie extracellular polymeric substances ou substances polymériques extracellulaires).

Au fur et à mesure que les bactéries se développent à l'intérieur de l'EPS, elles l'étirent ou le compriment, exerçant une contrainte mécanique. La croissance du biofilm et les propriétés élastiques de la matrice d'EPS génèrent des contraintes mécaniques internes.

Des scientifiques ont cultivé des biofilms sur des surfaces souples de l'hydrogel et ont mesuré la façon dont ils exerçaient des forces sur les variations des composants de l'EPS. Cela a révélé que les biofilms induisent des déformations comme un tapis ou une règle. L'ampleur des déformations dépend de la rigidité du matériau «hôte» et de la composition de l'EPS.

Les chercheurs ont également découvert que les biofilms de V. cholerae peuvent générer suffisamment de stress mécanique pour déformer et endommager les monocouches de cellules épithéliales molles, comme celles qui tapissent la surface de nos poumons et de nos intestins. Cela signifie que les forces générées par la croissance des biofilms pourraient compromettre mécaniquement la physiologie de leur hôte. En bref, les biofilms pourraient favoriser un mode d'infection «mécanique», ce qui pourrait justifier une toute nouvelle approche des traitements.

Le laboratoire du professeur Alexandre Persat fait partie du Global Health Institute de l'EPFL, situé à la Faculté des sciences de la vie.