lundi 9 novembre 2020

Les curiosités de l'enquête de la DGCCRF sur l'étiquetage et la composition des laits de consommation

La DGCCRF présente les résultats de son enquête, Étiquetage et composition des laits de consommation, datée du 4 novembre 2020.
La dernière enquête nationale sur les laits de consommation de 2013 avait révélé des anomalies portant sur la teneur (insuffisante) en matière grasse, le taux de vitamines, ou encore la valeur du point de congélation correspondant à des mouillages probables des laits. L’apparition de nouveaux segments de vente dans le secteur des laits de consommation justifie l’action de la DGCCRF en 2018 et 2019.
L’enquête de la DGCCRF visait à contrôler la conformité de l’étiquetage et de la composition de l’ensemble de ces catégories de laits de consommation aux dispositions réglementaires nationales et européennes les concernant.
Cette enquête a été réalisée du 3e trimestre 2018 au 2e trimestre 2019 auprès de 138 établissements. Sur les 138 établissements visités, 18 présentaient au moins une anomalie, soit un taux d’établissements en anomalie s’élevant à 13%.
Quelques non-conformités d’ordres divers relevées par la DGCCRF
Au total, 164 prélèvements ont été analysés par la DGCCRF. 137 étaient conformes, 27 non conformes ou «à surveiller» (16,5%), sans pour autant présenter de danger pour les consommateurs. Les non conformités portaient principalement sur le point de congélation, la teneur en matière grasse et l’étiquetage.
Les analyses ont porté principalement sur la teneur en matière grasse, la teneur en protéines et l’absence d’addition d’eau (suspectée par la mesure du point de congélation). Les anomalies constatées à l’analyse étaient essentiellement des déficits en matière grasse, or le taux de matière grasse réglementaire est un minimum strict dont le respect nécessite la mise en place d’autocontrôles. Par exemple, dans un cas de lait cru frais fermier biologique, la teneur en matière grasse (2,3%) présentait un déficit de 1,13 % par rapport à un lait entier (Règlement (UE) N°1308/2013 du 17 décembre 2013). Dans un autre cas, le point de congélation était dépassé, ce qui laissait suspecter un «mouillage».
Le taux de non-conformité relevé par la DGCCRF lors de cette enquête s’élève à 16,5 %, soit un taux en nette diminution par rapport à celui constaté en 2013 (28,8%).
Cela étant, le document de la DGCCRF du 28 janvier 2015 sur les laits de consommation rapporte :
Durant l'année 2013 les enquêteurs ont prélevé 132 échantillons qui ont fait l’objet d’analyses sur la teneur en matière grasse, la teneur en protéines et l’absence d’addition d’eau. Le taux global de non-conformité s’est élevé à 8,3%.
Le taux de non-conformité est-il de 8,3% ou de 28,8% ?

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