L'Alerte Environnement rapporte Avis aux agriculteurs : la parole présidentielle est-elle fiable ?
Et si la nomination de Julien Denormandie était en fait un miroir aux alouettes ? Le Ministre de l’agriculture plait au monde agricole et ce dernier l’applaudit. Mais la parole présidentielle est-elle fiable ? D’un côté le Ministre dit de beau discours, de l’autre, le président et son administration n’en font qu’à leur tête.
On se souvient notamment de ce 27 novembre 2017, où pour plaire aux lobbies écolos, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir interdire le glyphosate « d’ici trois ans ». Tout en sachant déjà à l’époque que cela n’était pas possible faute d’alternative et pour des raisons de concurrence (étrangère) déloyale. Sans maîtriser le sujet ni tenir compte de l’avis des spécialistes. En 2019, le chef de l’État avait dû reculer, estimant finalement que cette promesse n’était « pas faisable ». Ce que lui expliquaient depuis des années les agriculteurs et leurs instances représentatives… Sans qu’on les écoute ou qu’on les prenne au sérieux.
On apprend ce jour que lors du conseil de défense écologique prévu vendredi à l’Élysée, Emmanuel Macron devrait proposer une interdiction du glyphosate à l’échelle européenne pour fin 2022… Une mesure d’autant plus irréaliste que les alternatives n’existent toujours pas et que la concurrence n’est pas qu’européenne mais avant tout mondiale. Les agris pensaient que leurs interlocuteurs avaient « imprimé » sur la question du glyphosate ? Leurs interlocuteurs peut-être, Julien Denormandie en tête, mais pas le Président Emmanuel Macron et confirme que la parole présidentielle n’est pas fiable.
Autre message de Gil Rivière-Wekstein dans ce tweet,
Une déclaration de guerre à destination du monde agricole doublée d'une négation totale du travail de sa propre agence sanitaire l'@Anses_fr qui dans son dernier rapport listait de nombreux usages sans alternatives !https://t.co/NpPQ7ySk3T
— GRW (@AEGRW) November 26, 2020
Et comme le rapporte un lecteur du tweet, il faudrait rappeler à Europe 1 que « l'illustration est totalement fausse vu que le glyphosate n’est pas répandue sur les cultures ... »
Au micro de RTL, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé que l’aide financière aux agriculteurs serait «accentuée» pour accélérer le processus de sortie. Des « dispositions » seront «présentées au parlement dans les jours à venir», a garanti le ministre. Selon lui, la transition hors du glyphosate est pour l'instant «payée par les agriculteurs», malgré des revenus parfois limités.
Julien Denormandie a également insisté sur la nécessité de «porter ce débat au niveau européen». Dans un souci de «justice et d'équité», le ministre a expliqué ne pas souhaiter que deux produits d'États membres de l'Union européenne soient vendus sur les mêmes étales, «mais ne répondent pas aux mêmes normes environnementales».
L'idéologie fait faire des dépenses inutiles et si le ministre de l'agriculture respectait la science ...
Complément du 21 décembre 2020. Lu dans Alerte Environnement, SNCF : l’alternative au glyphosate va coûter un bras aux contribuables…et à l’environnement.
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