« Lacunes
dans les analyses chimiques
suite à un audit des laboratoires
britanniques », source article
de Joe Whitworth publié le 14 septembre 2019 dans Food Safety News.
Des
lacunes
dans la capacité d'effectuer certaines analyses chimiques ont été
identifiées lors d'une
revue (audit) effectuée
dans des laboratoires officiels au Royaume-Uni.
L'examen
a évalué la capacité, la capabilité
et la gouvernance du système de laboratoires
officiels
du Royaume-Uni pour les denrées alimentaires et les aliments pour
animaux et a formulé des recommandations visant à combler les
lacunes et les faiblesses liées
au
maintien des normes de sécurité sanitaires
lorsque
le Royaume-Uni aura
quitter
l'Union européenne (UE), un processus connu sous le nom de Brexit.
Le
nombre de laboratoires officiels d'analyse des denrées alimentaires
et des aliments pour animaux a diminué ces dernières années, ce
qui a amené les autorités à déterminer si les services seraient
suffisants après la sortie de l'UE.
La
première
phase de
la revue
en deux parties a
été réalisée
par Fera Science Ltd, un joint
venture entre
le
Department
for Environment, Food and Rural Affairs (Defra) et
Capita.
Il a constaté que dans plusieurs régions le nombre de laboratoires
chargés
des
contrôles
officiels (OCLs)
et/ou de laboratoires officiels (OLs)
basés au Royaume-Uni et en mesure de faire respecter les lois
régissant les contrôles des aliments pour animaux et des denrées
alimentaires était insuffisant.
Les
OCLs
assistent
la
FSS
(Food Standards
Scotland), la Food Standards Agency (FSA) et les autorités locales
en analysant
la sécurité sanitaire
et
les normes applicables aux denrées alimentaires et aux aliments pour
animaux. En Angleterre, au Pays
de Galles et en Irlande du Nord, la FSA est responsable des contrôles
officiels de l'application des lois sur les aliments pour animaux et
des denrées alimentaires, et en Écosse, il s'agit de ka
FSS.
Problème
pour les analyses chimiques
Les
domaines dans lesquels il existait une capacité limitée ou
inexistante comprenaient la détermination des concentrations de
toutes les toxines végétales réglementées dans des échantillons
d'aliments pour animaux et les denrées alimentaires; des analyses
nécessaires pour démontrer la conformité à la réglementations
sur les matériaux et objets en contact avec les aliments, les
concentrations de polluants organiques persistants (POPs) halogénés
dans les aliments pour animaux et les denrées alimentaires, les
esters gras de glycidyle, certains additifs alimentaires, des
analyses d'authenticité et des analyses OGM.
« Le
coût de la mise en place d'analyses pour les domaines
de capacités limitées/inexistantes dans un laboratoire est
prohibitif à moins de pouvoir garantir un grand nombre
d'échantillons avec une stratégie d'échantillonnage et un budget.
Compte tenu du nombre d'échantillons officiels prélevés dans ces
zones ces dernières années, il n'est peut-être pas étonnant que
cette capacité n'ait pas été développée/maintenue à ce
niveau », a déclaré la revue.
Il
a été constaté que tous les laboratoires participant aux contrôles
officiels des aliments pour animaux et des denrées alimentaires
disposaient de l'instrumentation et des ressources qualifiées pour
être en mesure de mettre en œuvre de nouvelles méthodes dans leurs
laboratoires avec un financement approprié.
Bien
que les laboratoires ne soient pas prêts tout de suite après le
Brexit car il faut du temps pour se développer, valider et obtenir
une accréditation interne, avec une formation appropriée, la
plupart des analyses
requises
pour appuyer la mise en application pourraient être couverts par le
réseau des OCLs
et des OLs.
Ces laboratoires ont également accès à un réseau de laboratoires
partenaires à l’étranger, de laboratoires nationaux de référence
(LNR) et d’autres laboratoires d’essai par sous-traitance.
L’examen
a révélé que les laboratoires avaient la capacité de procéder à
des analyses
officielles
d’échantillons pour la contamination microbiologique des
échantillons à travers le Royaume-Uni, un certain nombre de Food
Examiner et d’analystes publics de
laboratoire capables
de réaliser les analyses requises.
La
deuxième partie de la revue
Ernst
& Young a effectué la
deuxième phase de l'examen. Il a procédé à une évaluation
des risques de la situation « en l'état » afin
de définir des mesures d'atténuation susceptibles de réduire les
risques.
Les
risques élevés identifiés dans le système d’application des
lois sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux au
Royaume-Uni comprenait une évaluation insuffisante des risques, car
celui-ci dépend de ce qui est actuellement créé par l’UE :
incapacité à planifier pour la capacité et la capabilité requise,
utilisation limitée des laboratoires privés en raison des conflits
d'intérêts potentiels et une augmentation réelle ou perçue
d'incidents liés à la sécurité des aliments ayant des incidences
sur les consommateurs, le tourisme et le commerce.
Les
risques du système actuel signifient que le Royaume-Uni ne peut plus
continuer tel quel, aussi Ernst & Young a-t-il créé un modèle
« à être » (to- be). Un modèle cible opérationnel
(TOM pour Target Operating Model) a été développé pour fournir un
système de laboratoires adapté aux besoins futurs.
Ils
ont identifié six domaines dans lesquels des améliorations
pourraient être apportées pour réduire les risques dans le système
actuel. Il s’agissait de la stratégie et de la responsabilité, du
financement, de l’organisation des laboratoires, de la nomination
d’analystes publics, de leur qualification et de l’échantillonnage
des produits alimentaires.
Le
modèle comprend une
agence centrale
responsable coordonnant la création et la fourniture d'une
évaluation nationale des risques reposant sur le renseignement qui
pourrait être dirigée par la FSA ou la FSS et une
agence
centrale
de mise en service chargée
de mettre en œuvre la stratégie définie par l'ancienne agence.
Commentaires :
Pour vous faire partager mes réflexions sur la situation
de la sécurité sanitaire des aliments en France, dont on sait
qu’elle fait l’objet d’une « mission
des
inspections générales de leurs ministères (Solidarités et Santé,
Économie et Finances, Intérieur, Agriculture) pour améliorer
l'organisation du contrôle de la sécurité sanitaire des
aliments. »,
voir
aussi
De
la nécessite d'une police unifiée de l'alimentation ?, il me
semble que l’Anses serait à même de répondre aux nouveaux enjeux
de la sécurité des aliments … après une période de transition,
afin d’exercer pleinement ses missions … à suivre ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.