Tiens,
le gouvernement s’appuie sur la science, quand ça l’arrange …
mais alors quelle
unanimité !
« On
suit strictement des avis scientifiques », affirme Elisabeth
Borne, selon l’AFP du 7 septembre 2019,
cité par le site Agri
Mutuel.
Le gouvernement a suivi « strictement » des avis scientifiques pour proposer une distance minimale de 5 à 10 mètres entre les habitations et les zones d'épandage de produits phytosanitaires, assure à l'AFP la ministre de la transition écologique Elisabeth Borne.
Pesticides:
le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume affirme que le
gouvernement « s'appuie sur la science ».
Didier Guillaume a affirmé ce samedi sur BFMTV qu'« il ne faut pas polémiquer », après la décision du gouvernement concernant la distance nécessaire entre les champs utilisant des pesticides et les habitations. Cette décision « s'appuie sur la science », a-t-il ajouté.
« C'est un problème de santé publique que nous prenons en compte et nous souhaitons le faire de manière scientifique, dépassionnée. On a une ambition très forte en matière de réduction d'utilisation des pesticides, nous en avons donné un exemple sur le glyphosate en particulier mais nous avons aussi la préoccupation de faire des choix qui soient des choix étayés scientifiquement », a fait valoir la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye au micro de BFMTV.
Les avis
scientifiques en question sont en l’occurrence l’avis
de l’Anses relatif
à une demande d’appui scientifique pour réévaluer le dispositif
réglementaire destiné à protéger les riverains des zones traitées
avec des produits phytosanitaires
du
20 juin 2014 et l'avis de l'Anses relatif à une demande d’appui scientifique sur les mesures de protection des riverains lors de l’utilisation des produits phytosanitaires du 14 juin 2019.
On
lira un résumé de cet avis ici.
Ainsi,
on se demande pourquoi le gouvernement ne suit pas la
science, en l’occurrence les avis de l’Anses
sur le glyphosate, ainsi
cette interview du directeur général de l’Anses du 7 mai 2018,
Beaucoup
trop de contre-vérités autour du glyphosate
ou encore ce tweet
du 28 juin 2019 de Gil Rivière-Wekstein, Agriculture &
Environnement,
Ou bien encore cette information sur Europe 1 du 18 mai 2019, « Selon le patron de l'ANSES, « il n'y a pas de risque sanitaire avec les produits à base de glyphosate »#Glyphosate : Roger Genet DG @Anses_fr réaffirme que son « caractère cancérigène probable n’est pas fondé » Autrement dit, les députés favorables à son interdiction se basent sur une #fakenews pic.twitter.com/fR49gunVJX— GRW (@AEGRW) 7 juin 2018
Mis
à part cela, le gouvernement s’appuie sur la science … et quant au blog, il s’appuie sur le récent article du collectif Science-Technologies-Action
(STA), Glyphosate
: gaspillage de fonds publics pour justifier une décision politique
!
Mise à jour du 9 septembre 2019. On lira avec un grand intérêt l'article de Gil Rivière-Wekstein, Les arrêtés illégaux des maires écolos, dont j'extrais le passage suivant:
Ce mouvement est doublement dangereux. D’abord, parce qu’il sous-entend que l’État ne prend pas ses responsabilités pour protéger la santé de ses citoyens. Plus précisément, il suggère que l’Anses autoriserait l’usage de produits dans des conditions qui mettraient en péril la vie des habitants. C’est d’ailleurs à ce titre que le parquet de Paris a reçu jusqu’à présent 1505 plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui», et « atteinte à l’environnement » par le mouvement des « Pisseurs volontaires de glyphosate ». C’est aussi la thèse des militants écolos Fabrice Nicolino et Stéphane Foucart, qui viennent, chacun pour leur compte, de publier un nouveau brûlot contre les pesticides. Ensuite, parce que ce mouvement entretient cette lamentable phytophobie dans laquelle la France semble s’enfoncer de plus en plus, y compris à la tête de l’État. Chacun y va de sa surenchère, mettant de facto en danger notre agriculture, pourtant primée comme la « plus durable du monde » pour la troisième année consécutive par la revue britannique The Economist. Car, ne nous y trompons pas : l’objectif affiché de ce mouvement, porté aujourd’hui par quelques maires, c’est bel et bien la conversion forcée de toute l’agriculture française au modèle bio. Autrement dit, la fin de ce modèle français et, par voie de conséquence, l’ouverture massive de notre marché intérieur aux produits agricoles d’importation.Complément du 1er octobre 2019. On lira Glyphosate : « Ne cédons pas à la chimiophobie ». Entretien avec Robin Mesnage dans Agriculture & Environnement du 1er octobre 2019.
Membre du CRIIGEN et auteur d’une thèse réalisée dans l’équipe du Pr. Séralini étudiant les effets des pesticides et des OGM sur la santé, Robin Mesnage est aujourd’hui toxicologue au département de génétique moléculaire et médicale du King’s College de Londres. Il revient en exclusivité pour A&E sur le cas du glyphosate.
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