vendredi 9 avril 2021

Présence de pesticides dans les aliments, selon les derniers chiffres publiés

L'EFSA communique le 7 avril 2021 sur la «Présence de pesticides dans les aliments: derniers chiffres publiés»

Le dernier rapport sur les résidus de pesticides présents dans les aliments au sein de l’Union européenne est à présent disponible. Celui-ci brosse un tableau des niveaux de résidus que l’on trouve dans un panier de produits de grande consommation dans l’UE.

Au total, 96 302 échantillons ont été analysés en 2019, dont 96,1% se situaient dans les limites légales autorisées. En ce qui concerne le sous-ensemble de 12 579 échantillons analysés dans le cadre du programme de contrôle coordonné par l’UE (EUCP), 98 % se situaient dans les limites légales.

Le programme EUCP a analysé des échantillons ayant fait l’objet d’une collecte aléatoire sur 12 produits alimentaires: pommes, choux pommés, laitues, pêches, épinards, fraises, tomates, grains d’avoine, grains d’orge, vin (rouge et blanc), lait de vache et graisse de porc. Parmi les échantillons analysés:

  • 6 674, soit 53 %, se sont révélés exempts de résidus quantifiables;
  • 5 664, soit 45%, contenaient un ou plusieurs résidus dans des concentrations inférieures ou égales aux limites autorisées;
  • 241, soit 2%, contenaient des résidus dans des concentrations dépassant les limites maximales autorisées, dont 1% ont donné lieu à des actions en justice.

Pour mémoire, en 2018,

Plus de 96% des échantillons analysés pour le dernier rapport annuel sur les résidus de pesticides dans les aliments se situent dans les limites légales et environ 51% sont exempts de tout résidu quantifiable.

Et en 2015,

Plus de 97 % des échantillons alimentaires évalués par l’EFSA contiennent des concentrations de résidus de pesticides qui se situent dans les limites légales autorisées, dont presque 55 % sans aucune trace détectable de ces produits chimiques.

Le dernier rapport indique:

Le programme coordonné couvre un panier similaire de produits sur une rotation de trois ans, ce qui signifie que des tendances à la hausse ou à la baisse peuvent être identifiées pour des produits spécifiques. Ainsi, par rapport à 2016, le taux de dépassement a diminué pour les pêches (passant de 1,9% à 1,5%), les laitues (de 2,4% à 1,8%), les pommes (de 2,7% à 2,1%) et les tomates (de 2,6% à 1,7%).

Les dépassements ont augmenté pour les fraises (passant de 1,8% à 3,3%), les choux pommés (de 1,1% à 1,9%), les raisins de cuve (de 0,4% à 0,9%) et la graisse de porc (de 0,1% à 0,3%). Comme en 2016, aucun dépassement n’a été constaté pour le lait de vache.

Les résultats du programme coordonné sont disponibles sur le site web de l’EFSA sous la forme de diagrammes et de graphiques explorables, rendant ainsi les données plus facilement accessibles à des non-spécialistes.

Outre les données harmonisées et comparables recueillies dans le cadre du programme coordonné, le rapport annuel de l’EFSA comprend également des données recueillies dans le cadre des activités de contrôle menées au niveau national par les différents États membres de l’UE, la Norvège et l’Islande.

Les programmes de contrôle nationaux sont basés sur les risques et ciblent des produits susceptibles de contenir des résidus de pesticides ou des produits pour lesquels des infractions légales ont été identifiées au cours des années précédentes. Ces programmes fournissent des informations importantes aux gestionnaires des risques mais, à la différence des données du programme EUCP, ils ne livrent pas une image statistiquement représentative des niveaux de résidus que l’on pourrait s’attendre à trouver dans les aliments présents en magasin à travers l’Europe.

Dans le cadre de son analyse des résultats, l’EFSA a également réalisé une évaluation des risques alimentaires. Cette évaluation suggère que les produits alimentaires analysés en 2019 ne sont pas susceptibles de constituer un problème pour la santé des consommateurs. Toutefois, un certain nombre de recommandations sont formulées afin d’accroître l’efficacité des systèmes de contrôle européens et de continuer ainsi de garantir un niveau élevé de protection des consommateurs.

Aliments biologiques

Sur 6 048 échantillons d'aliments biologiques analysés, 5 254 échantillons ne contenaient pas de résidus quantifiables (86,9% des échantillons analysés contre 84,8% en 2018); 718 échantillons contenaient des résidus quantifiés mais inférieurs ou au niveau de la LMR (11,8% contre 13,8% en 2018) et 76 échantillons ont été signalés avec des niveaux de résidus supérieurs à leurs LMR correspondantes (1,3% contre 1,4% en 2018), dont 0,5% ( 31 échantillons) étaient non conformes en 2019, soit le même taux qu'en 2018. Par rapport aux aliments produits de manière conventionnelle (ou non biologiques), les niveaux de dépassement des LMR et les échantillons contenant des résidus quantifiés ont tendance à être généralement plus faibles dans les aliments biologiques. Cependant, en ce qui concerne les produits animaux, en 2019, cette tendance a changé, entraînant une incidence plus élevée d'échantillons contenant des résidus mesurables (principalement dus à l'hexachlorobenzène, au DDT, au thiaclopride et au cuivre) dans les échantillons biologiques (15%) que dans les échantillons de production conventionnelle ( 6%).

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