Plus de la moitié des autorités locales en Angleterre n'embauchent pas de stagiaires ou d'apprentis en santé environnementale en raison de problèmes de financement et de capacité, selon une enquête.
Le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH) a dit que les résultats de son enquête sur la main-d'œuvre auprès des professionnels de la santé environnementale étaient «préoccupants».
Un tiers des professionnels de la santé environnementale (EHPs pour Environmental Health Practitioners) des collectivités locales se spécialisent dans la sécurité des aliments et l'hygiène, suivi d'un quart dans le logement de secteur privé et d'un cinquième dans la protection de l'environnement. Seulement 4 pour cent se focalisent sur les normes alimentaires.
Les stagiaires et les apprentis sont des voies clés dans la profession, car la formation pratique est un élément essentiel du processus de qualification, selon le CIEH.
Les réponses ont été soumises entre novembre 2020 et février 2021. Au total, 177 des 320 conseils de district et de district métropolitain, autorités unitaires et arrondissements de Londres ont répondu à l'enquête. 34 autres autorités locales ont donné des réponses partielles.
Les actions en hygiène et sécurité des aliments menacées
Environ huit EHPs sur 10 travaillant pour les autorités locales ont été redéployés l'année dernière en réponse à la pandémie de coronavirus. Ils ont été classés par le gouvernement britannique comme des travailleurs clés.
Près d'un tiers des répondants ont déclaré que l'exécution de certaines obligations réglementaires en matière de santé environnementale était menacée en raison de problèmes de ressources. L'hygiène et la sécurité des aliments ont été les plus citées à 38 reprises.
Avec 24 pour cent, plus de départements de santé environnementale ont signalé des baisses de leurs budgets que les 17 pour cent qui ont enregistré des augmentations en 2020/21. Dans certains cas, la nécessité de mettre en place des contrôles en sécurité des aliments a contribué à accroître les ressources.
Un tiers s'attendait à ce que le budget 2021/22 de leur autorité pour les services de santé environnementale diminue, tandis que 20% pensent qu'il augmentera et 36% s'attendent à ce qu'il reste le même.
En 2019/20, la moitié des collectivités locales n’avaient aucun apprenti ou stagiaire, tandis que 70% n’avaient embauché aucun apprenti en santé environnementale. Les restrictions budgétaires et l'absence de capacité d'encadrement étaient les principales raisons, mais un cinquième a déclaré qu'aucun stagiaire n'avait été embauché parce qu'il n'y avait pas de demande de la part des étudiants.
La plupart des départements et services d'hygiène du milieu semblent être inchangés au cours des six dernières années, mais moins d'un tiers ont signalé que certains services ont été arrêtés. Les répondants ont dit que la formation sur la sécurité des aliments pour les particuliers a dû cesser et qu'il y a eu une réduction des programmes de prélèvements des aliments.
Comment améliorer la situation ?
Le groupe a également appelé à la création d'un responsable de la santé environnementale en Angleterre, capable de fournir une expertise et une supervision, reliant le travail des EHPs dans les autorités locales aux ambitions politiques du gouvernement central. Ce rôle existe déjà au Pays de Galles et en Irlande du Nord.
Phil James, directeur général du CIEH, a dit que les EHPs avaient joué un rôle important au cours de cette dernière année, notamment en veillant à ce que les entreprises rouvrent en toute sécurité.
«Il est maintenant temps de se concentrer sur cette profession polyvalente et de soutenir les personnes qui ont travaillé sans relâche pour nous protéger ces derniers mois. Notre étude indique clairement une pénurie de cadres pleinement qualifiés et expérimentés et nous devons mettre en place des plans tout de suite pour nous assurer que nous aidons les jeunes et ceux qui veulent changer de carrière pour entrer dans la profession et que nous fournissions le financement nécessaire pour soutenir les employeurs dans la formation des la prochaine génération de praticiens de la santé environnementale», a-t-il dit.
«Nous savons que de nombreuses personnes ont perdu leur emploi pendant la pandémie et beaucoup ont dû repenser leur cheminement de carrière. C'est donc un moyen pour le gouvernement de commencer à remédier à la pénurie de professionnels de la santé environnementale et d'aider à remettre les gens au travail.»
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