jeudi 28 novembre 2019

Les végétariens hébergent-ils plus de superbactéries que les non-végétariens ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Une étude parue dans le Journal of Antimicrobial Chemotherapy révèle des taux plus faibles de bactéries résistantes aux médicaments chez les omnivores, source CIDRAP News.

Juste à temps pour la tradition américaine de Thanksgiving en matière de repas carnivores, des chercheurs néerlandais rapportent que des végétariens et les pescatariens (végétariens mangeant du poisson) présentent des taux de portage plus élevés d'entérobactéries résistantes aux antibiotiques que les non-végétariens, indiquant que manger de la viande ne représente pas un facteur de risque important d’hébergement de certains types de superbactéries.

Étant donné que les entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) et d'AmpC à médiation plasmidique (pAmpC) sont courantes dans les produits carnés néerlandais, les chercheurs ont cherché à déterminer si les végétariens présentaient un risque moins élevé d’héberger des Escherichia coli ou de producteurs des ESBL/ pAmpC ou de Klebsiella pneumoniae (BLSE-E/K) par comparaison avec des personnes qui consomment de la viande. Leur analyse a porté sur 785 végétariens, 392 pescatariens et 365 non-végétariens.

Les prélèvements fécaux ont révélé que 8,0% des végétariens (intervalle de confiance à 95% [IC] et 6,3% à 10,1%), 6,9% des pescatariens (IC 95%, 4,8% à 9,8%) étaient porteurs de bactéries BLSE-E//K contre seulement 3,8% des non-végétariens (IC 95%, 2,3% à 6,3%).

En conclusion, les auteurs notent :
Les végétariens et les pescatariens n’avaient pas un risque plus faible de portage de BLSE-E/K par rapport aux non-végétariens, ce qui indique que la consommation de viande n’est pas un facteur de risque important de portage de BLSE-E/K.

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