samedi 16 novembre 2019

La stratégie Antibiorésistance porte ses fruits ... en Suisse


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après des articles menaçants proposés au Canada et aux Etats-Unis, voici qu’en Suisse, « La stratégie Antibiorésistance porte ses fruits », source portail du gouvernement suisse du 15 novembre 2019.

Le développement de bactéries résistantes est l’un des problèmes de santé les plus graves de notre temps. En collaboration avec la communauté internationale, la Suisse est invitée à réduire au minimum l’augmentation de telles bactéries et à limiter leur transmission et leur propagation. La stratégie nationale Antibiorésistance (StAR) a été lancée à cet effet en 2015. Elle commence à porter ses premiers fruits. Afin de renforcer les résultats, le 18 novembre commencera une action de restitution des antibiotiques non utilisés.
L’utilisation excessive ou inappropriée d’antibiotiques peut contribuer au développement de résistances chez les bactéries. Or, le nombre d’infections par des bactéries résistantes augmente dans le monde entier, y compris en Suisse. Il devient difficile, parfois même impossible, de soigner de telles infections avec des antibiotiques.

La stratégie nationale Antibiorésistance (StAR) vise à garantir l’efficacité à long terme des antibiotiques dans le traitement administré à l’être humain et aux animaux par des mesures à différents niveaux. Ces mesures comprennent la promotion du bon usage des antibiotiques, la prévention des infections dans les hôpitaux, la surveillance des résistances et de la consommation d’antibiotiques, l’encouragement de la recherche, la diffusion des connaissances auprès du grand public et la sensibilisation. La stratégie est mise en œuvre par la Confédération en collaboration avec des médecins, des pharmaciens, des vétérinaires, des agriculteurs et d’autres partenaires.

Premiers résultats à l’actif de la campagne :
Dans le domaine humain, les sociétés médicales concernées ont formulé des directives harmonisées en matière de prescription, valables pour toute la Suisse. Le corps médical (médecins de famille et spécialistes) est invité à les appliquer lors des décisions thérapeutiques. Elles définissent à quel moment il faut utiliser des antibiotiques et comportent aussi des informations permettant de préciser le choix du médicament, son dosage ainsi que la durée du traitement. Ces directives, complétées régulièrement, peuvent être consultées sur www.ssi.guidelines.ch. Une nouvelle plateforme en ligne donne en outre aux médecins une vue d’ensemble des données régionales les plus récentes sur l’antibiorésistance (www.infect.info).

En médecine vétérinaire, la quantité d’antibiotiques vendus a pu être réduite de plus de la moitié ces dix dernières années grâce à différentes dispositions. Ainsi, la remise de certaines substances a été limitée, et des guides thérapeutiques ainsi que du matériel d’information ont été élaborés. La quantité totale d’antibiotiques vendue aux vétérinaires ne permet toutefois pas de déterminer comment sont effectivement utilisés les antibiotiques en médecine vétérinaire.

Un système d’information national visant à enregistrer les prescriptions d’antibiotiques en médecine vétérinaire a été créé début 2019 (SI ABV). Ainsi, la consommation d’antibiotiques est enregistrée en fonction des différentes espèces animales et des différents types de production (p. ex., veaux à l’engrais, vaches laitières), des exploitations d’élevage et des cabinets vétérinaires. Ces données nouvellement enregistrées fourniront des informations précieuses pour l’avenir. Elles permettront aux vétérinaires et aux éleveurs de tirer des conclusions sur la consommation d’antibiotiques dans leur cabinet ou leur exploitation.

Dans le secteur agricole, les éleveurs de bétail sont également sensibilisés au problème. Conjointement avec les vétérinaires et les paysans, plusieurs branches ont lancé des programmes de prévention qui visent à améliorer la santé animale ; en effet, des animaux en bonne santé n’ont pas besoin d’antibiotiques. Ces efforts se traduisent par une baisse de l’utilisation des antibiotiques depuis 2008.

Des bactéries antibiorésistantes ont été détectées par endroits dans les eaux suisses. Si une partie s’y trouve à l’état naturel, l’autre y parvient par le biais des eaux usées déversées dans les lacs et les rivières. Les stations d’épuration éliminent aujourd’hui déjà jusqu’à 99 % de ces micro-organismes. Elles ne cessent d’ajouter des étapes de traitement supplémentaires dans le but de réduire encore davantage ces organismes et, par conséquent, le risque de développement de résistances dans les eaux.
Campagne de restitution des antibiotiques du 18 au 30 novembre 2019
À travers la campagne de sensibilisation « Antibiotiques : quand il faut, comme il faut », la Confédération informe la population suisse sur l’utilisation prudente des antibiotiques.

Cette année, une opération nationale consistant à rapporter les antibiotiques devenus inutiles sera lancée le 18 novembre 2019, à l'occasion de la « Semaine pour un bon usage des antibiotiques » de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La campagne durera jusqu'à fin novembre et sera mise en œuvre en collaboration avec l'Association des pharmaciens pharmaSuisse, l'Association des médecins FMH, la Société suisse d’odonto-stomatologie (SSO), la Société des vétérinaires suisses (SVS) et la Confédération (OFSP, OSAV, OFAG et OFEV).

La population est appelée à rapporter les antibiotiques anciens ou excédentaires à l’endroit où ils leur ont été délivrés, que ce soit à la pharmacie ou au cabinet du médecin. Toute personne peut ainsi contribuer à une utilisation à bon escient des antibiotiques et s'assurer que ces médicaments ne sont pas utilisés pour d'autres maladies et par d'autres personnes. Cela permet en outre d’éviter que les médicaments finissent dans les ordures ménagères ou polluent l’environnement via les eaux usées.

Le site web de la campagne énumère de manière brève et concise les principales informations sur l’antibiorésistance, et présente les spots TV ainsi que les affiches : https://www.quand-il-faut-comme-il-faut.ch

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