samedi 16 novembre 2019

Une autre raison de ne pas aimer les sushis, une étude identifie pour la première fois E. coli O157


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Les sushis sont des aliments réfrigérés prêts à consommer et cet article, paru dans le Journal of Applied Microbiology, indique qu’il s’agit de la première étude identifiant la présence de Escherichia coli O157:H7 dans les sushis.
Objectif
Le but de cette étude était d'évaluer la qualité microbiologique de sushis prêts à consommer préparés dans le commerce en recensant les bactéries aérobies mésophiles (BAM) et les coliformes thermotolérants (CT) et en détectant Escherichia coli et Salmonella spp. Un isolat a été identifié comme étant E. coli O157:H7 et son profil de virulence et de résistance aux antimicrobiens ainsi que sa capacité à former des biofilms sur de l'acier inoxydable ont été évalués.

Méthodes et résultats
Quatre types d’échantillonnages ont eu lieu dans sept établissements, totalisant 28 groupes d'échantillons de sushis.
Les teneurs moyennes en BMA se situaient entre 5,2 et 7,7 log UFC par gramme. Le dénombrement du CT variait entre 2.1 et 2.7 log MPN par gramme.
Salmonella spp. n'a pas été détecté et un échantillon était positif pour E. coli et a été identifié comme étant E. coli O157:H7.
À notre connaissance, il s'agit du première étude concernant la présence de E. coli O157:H7 dans des échantillons de sushi dans la littérature mondiale.
Cet isolat présentait les gènes de virulence stx1, stx2, eae et hlyA. Il était également sensible à 14 antimicrobiens testés et avait la capacité de former des biofilms sur de l'acier inoxydable.

Conclusions
Il est nécessaire d'améliorer les bonnes pratiques d'hygiène adoptées dans les établissements vendant des sushis dans la ville de Pelotas, au Brésil. De plus, E. coli O157:H7 isolé contient une série de gènes de virulence importants qui constituent un risque potentiel pour la santé du consommateur, car le sushi est un aliment prêt à consommer. Cet isolat présente également une capacité de formation de biofilm et peut donc déclencher une source constante de contamination dans la chaîne de production de cet aliment.

Signification et impact de l’étude
L’augmentation de la consommation de sushis dans le monde entier attire l’attention du point de vue microbiologique, car il s’agit d’un aliment prêt à consommer. À notre connaissance, c'était la première fois que E. coli O157:H7 était identifié dans des échantillons de sushis.

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