Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Les
sushis sont des aliments réfrigérés prêts à consommer et cet
article, paru dans le Journal
of Applied Microbiology,
indique qu’il s’agit de la première étude
identifiant la
présence de Escherichia
coli
O157:H7 dans
les sushis.
Objectif
Le
but de cette étude était d'évaluer la qualité microbiologique de
sushis prêts à consommer préparés dans le commerce en recensant
les bactéries aérobies mésophiles (BAM)
et les coliformes thermotolérants (CT)
et en détectant Escherichia
coli
et Salmonella
spp.
Un isolat a été identifié comme étant E.
coli
O157:H7 et son profil de virulence et de résistance aux
antimicrobiens ainsi que sa capacité à former des biofilms sur de
l'acier inoxydable ont été évalués.
Méthodes
et résultats
Quatre
types d’échantillonnages ont eu lieu dans sept établissements,
totalisant 28 groupes d'échantillons de sushis.
Les
teneurs moyennes en BMA se situaient entre 5,2 et 7,7 log UFC par
gramme. Le dénombrement du CT variait entre 2.1 et 2.7 log MPN par
gramme.
Salmonella
spp. n'a pas été détecté et un échantillon était positif
pour E. coli et a été identifié comme étant E. coli
O157:H7.
À
notre connaissance, il s'agit du première
étude
concernant la présence de
E.
coli
O157:H7 dans des échantillons de sushi dans la littérature
mondiale.
Cet
isolat présentait les gènes de virulence stx1,
stx2,
eae
et hlyA.
Il était également sensible à 14 antimicrobiens testés et avait
la capacité de former des biofilms sur de l'acier inoxydable.
Conclusions
Il
est nécessaire d'améliorer les bonnes pratiques d'hygiène adoptées
dans les établissements vendant des sushis dans la ville de Pelotas,
au Brésil. De plus, E.
coli O157:H7
isolé contient une série
de gènes de virulence importants qui constituent un risque potentiel
pour la santé du consommateur, car le sushi est un aliment prêt à
consommer. Cet isolat présente également une capacité de formation
de biofilm et peut donc déclencher une source constante de
contamination dans la chaîne de production de cet aliment.
Signification
et impact de l’étude
L’augmentation
de la consommation de sushis dans le monde entier attire l’attention
du point de vue microbiologique, car il s’agit d’un aliment prêt
à consommer. À notre connaissance, c'était la première fois que
E. coli O157:H7 était identifié dans des échantillons de
sushis.
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