vendredi 15 juillet 2022

Fonctionnement ou dysfonctionnement du système d’alerte sanitaire en France ?

Selon le ministère de l’Agriculture, à propos du fonctionnement du système d’alerte sanitaire,
Une alerte alimentaire correspond à deux types de situation : la mise en évidence d’une anomalie sur un produit, c’est-à-dire une non-conformité (germes, contaminants chimiques, anomalie visuelle, odeur anormale...) et l’apparition de malades.
Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du produit au consommateur (retirer le produit des rayons des magasins concernés) ;
- éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit.

Le premier objectif est bien connu, hélas, des consommateurs, étant donné le nombre très élevé de rappels (autour de 1 681 avis de rappels depuis le début de l’année 2022, excuez du peu ...). C’est l’avis de rappel tel qu’il est actuellement présent sur RappelConso et éventuellement en magasin …

«faire cesser l’exposition du produit au consommateur» est essentiel, mais pour cela, il faut être proactif.
Par exemple, ce rappel de chorizo commerialisé en France du 13 juin au 5 juillet a fait l’objet d’un rappel par l’application RappelConso le 13 juillet pour cause de présence de Listeria monocytogenes (2 600 UFC/g). Une notification au RASFF de l’UE a été faite le 13 juillet par la France.

L’avis de rappel ne peut donc pas «faire cesser l’exposition du produit au consommateur».

«éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée)», ça le consommateur n’en sait rien et n’en saura probablement jamais rien, sauf si des cas de maladie se produisent.

Reste le troisième objectif, «informer le consommateur qui a déjà acheté le produit». Pensez-vous qu’une simple affichette dans un magasin ou un simple avis de rappel parmi d’autres dans une application va «informer le consommateur qui a déjà acheté le produit» afin de «faire cesser l’exposition du produit au consommateur» …

Je ne crois pas que cela soit le cas, cela aurait mériter une information speciale, qui sans doute serait noyé parmi d’autres informations, d’autant que la DDM du produit se situe entre 11/09/2022 et le 13/10/2022. On se satisfera donc de la mention, «Ne plus consommer, Rapporter le produit au point de vente.»

Il serait utile de savoir combien de sachets de chorizo seront rapportés, mais l’information doit être, comme l’on dit dans les romans d’espionnage, ‘classified’.

Je n’ai pas de réponse toute faite, mais je constate ici un nouveau dysfonctionnement déjà signalé dans Petits tracas de la sécurité des aliments en France.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.