Oliviers dans les Pouilles (Italie) |
Selon un communiqué de l’EFSA du 30 octobre 2019, Xylella
fastidiosa : « Ensemble, on peut trouver des solutions ».
« L’ensemble du territoire de l’UE est menacé par Xylella fastidiosa ; plus la communauté scientifique travaillera de concert sur cette question, plus vite nous trouverons des solutions pour lutter contre ce fléau. » C'est avec ces mots que Claude Bragard, président du groupe scientifique de l’EFSA sur la santé des végétaux, a résumé l’importance de la conférence sur X. fastidiosa organisée en Corse cette semaine.
Faute de remède
contre la Xylella Fastidiosa, la
priorité est à la prévention, ont concédé les 350 chercheurs réunis depuis
mardi à Ajaccio.
« Aujourd'hui, il n'existe aucun moyen de
contrôle efficace contre cette bactérie », qui touche l'intégralité du
territoire de l'Union européenne », a reconnu Philippe Reignault,
directeur de la santé des végétaux à l'agence nationale de sécurité sanitaire
de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).
« C'est pour cela que sont mises en place des
mesures phytosanitaires qui cherchent à éradiquer un foyer sitôt identifié,
pour que la bactérie ne se propage pas », a-t-il expliqué.
Côté
prévention, les chercheurs ont notamment évoqué la surveillance via satellite,
qui permettrait de détecter des plantes touchées par la maladie avant que cela
soit visible à l'œil nu.
En parallèle, la
recherche contre la bactérie avance. « On
a quelques pistes de recherche, des essais, mais ces démarches sont cantonnées
à l'échelle expérimentale en laboratoire », a indiqué M. Reignault.
L'une des pistes serait d'intervenir sur les insectes qui transportent cette
bactérie, ce qui « limiterait de
manière hyper importante la dissémination de la maladie », a témoigné
Marie-Agnès Jacques, chercheur à l'INRA (institut national de la recherche
agronomique).
Autre solution
envisagée, « la lutte biologique,
avec l'application d'organismes pour stimuler les défenses de la plante, la
recherche de variétés résistantes, ou encore des tests de différentes pratiques
culturelles pour essayer de diminuer le côté favorable de l'environnement pour
la maladie », a poursuivi cette scientifique.
Problème:
Xylella Fastidiosa peut contaminer plus
de 200 plantes différentes, « des
plantes sauvages, aromatiques, ornementales, et [des plantes, ndlr] cultivées
alimentaires, et plus de 70 espèces d'insectes peuvent la transporter »,
a souligné M. Reignault.
Cette
bactérie est présente en France depuis 2015, sur une partie du littoral
méditerranéen, dans les zones de Menton, entre Nice et Fréjus et à Toulon,
ainsi qu'en Corse.
Complément du 5 décembre 2019. Les présentations de la deuxième conférence européenne sur Xylella fastidiosa, Ajaccio, Corse, des 29 et 30 octobre 2019, sont disponibles ici.
Complément du 5 décembre 2019. Les présentations de la deuxième conférence européenne sur Xylella fastidiosa, Ajaccio, Corse, des 29 et 30 octobre 2019, sont disponibles ici.
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