mardi 6 octobre 2020

Les bonnes paroles du ministre de l'agriculture, mais maintenant, il faut des actes ...

 « Disons du bien du ministre », par Olivier Masbou sur son blog-notes du 5 octobre 2020.
Je sais, ce n’est pas l’habitude, mais il nous semble que Julien Denormandie mérite quelques compliments. Il ne lui reste plus qu’à passer de la (bonne) parole aux actes.
Nous avons relevé plusieurs prises de parole récentes du ministre de l’Agriculture. Dans le contexte de boboïsation des esprits, elles détonnent, et paraissent même courageuses. Cela nous change de « l’agriculture de mes grands parents » de son prédécesseur.

Madame Ducros parle même d'un virage à 180 degrés incarné par le nouveau ministre ... 

Florilège :
« Nos agriculteurs sont aussi dans une dépendance économique : les transitions écologiques et l’amélioration du bien-être animal ont un coût (.) L’agroécologie, c’est un moyen et non une finalité. La finalité, c’est la souveraineté. Et l’agroécologie est essentielle pour l’obtenir. Elle permet de réduire les dépendances (aux importations, aux intrants, à l’eau…) et d’améliorer la durabilité. Cela impose donc que le temps de la transition soit compatible avec celui de la souveraineté. Les betteraves en sont un parfait exemple : il faut sortir des néonicotinoïdes, c’est une évidence ; mais si cela aboutit à faire tomber la filière française du sucre, leader européenne, avant même de faire sa transition, c’est que la temporalité est inadaptée. On se retrouverait alors à importer du sucre étranger. Cela ne ferait aucun sens (.) Une agriculture forte est à la fois une agriculture de circuit court et une agriculture qui exporte (.) Je dénonce et condamne ces intrusions et ces destructions. On n’entre pas dans les propriétés privées, cela ne fait aucun débat. » (l’Opinion, 30/09/2020) ;
« Je respecte les processus démocratiques mais je ne pense pas que ce soit le bon véhicule (.) on ne sait pas ce que c’est l’élevage intensif » (à propos du Rip sur le bien-être animal). « Toutefois, la société veut cette transition, et vite, ajoute-t-il. Le débat doit alors se concentrer sur le coût de cette transition et mettre la rémunération de l’éleveur au centre de la discussion. » (déclaration faite à Rennes le 16 septembre dans le cadre du Space virtuel).
Le 30 septembre, le ministre réagit sur son compte Twitter aux propos de Yannick Jadot, député européen EELV, qui explique sur RTL qu’il faut « se passer des néonicotinoïdes ». « Il n’y a pas d’alternative & le bio est touché. La transition agroécologique, ce n’est pas tuer une filière puis importer du sucre de pays aux normes environnementales moins-disantes ! La recherche prend du temps. Or, le courage en politique, c’est d’affronter le temps ».
«L’écologie sans solution est une écologie d’impasse», Le Figaro, 10 septembre 2020.
Olivier Masbou indique que « M. Le Foll aussi » monte au créneau contre les écologistes ...

Il paraît que le très ancien ministre de l'agriculture, M. Le Foll a fait presque pareil (Ouest France, 26 septembre 2020) que l'actuel ministre de l'agriculture, mais ce blog a une sacré dent contre M. Le Foll en raison de la descente aux enfers du nombre d'inspection en sécurité des aliments en France sous son règne ininterrompu de cinq ans … beau travail, et dire qu'il n'est même pas inquiété pour avoir fait cela, c'est dire, la piètre considération que le blog lui porte ...

Pour compléter les propos rapportés plus haut, on lira dans Alerte EnvironnementJulien Denormandie : « L’écologie, ce n’est pas tuer une filière pour importer du sucre étranger ».

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