« Risque
d'allergie: des particules de métal provenant d'aiguilles de
tatouage détectées dans la peau pour la première fois »,
source BfR
33/2019, 27 août 2019.
Des
particules contenant du nickel et du chrome pénètrent également
dans les ganglions lymphatiques
Des
micro et nanoparticules de métal provenant d'aiguilles de tatouage
peuvent être déposées dans la peau et dans les ganglions
lymphatiques. Ceci est le résultat de chercheurs de l'Institut
fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), associés à une
équipe internationale de partenaires.
Les
aiguilles de tatouage sont en acier et contiennent donc du nickel
(6-8%) et du chrome (15-20%). L'équipe de recherche a désormais
démontré que des particules métalliques peuvent être abrasées
lors de l'utilisation de l'aiguille et pénètrent dans la peau si
l'encre de tatouage contient du dioxyde de titane (TiO2) à pigment
blanc.
Le
nickel et le chrome sont libérés mécaniquement de l'aiguille et
pénètrent dans la peau. Par la suite, ces particules peuvent
ensuite migrer dans les ganglions lymphatiques. Jusqu'à présent, on
pensait que les pigments de couleur (encres de tatouage) contaminés
par le nickel et le chrome étaient à l'origine d'allergies au
tatouage liées au métal.
Avec
cette nouvelle étude, les chercheurs démontrent désormais que même
les aiguilles de tatouage présentent un risque pour la santé. De
plus, la contamination du corps augmente avec le nickel et le chrome.
De futures études examineront comment l’apport supplémentaire de
ces métaux augmente la probabilité de déclencher des allergies.
Lien
vers l'étude:
Les
réactions allergiques aux tatouages et à leurs ingrédients
comptent parmi les effets secondaires les plus courants du tatouage.
Sur la base des résultats de l'étude, des scientifiques ont supposé
que les pigments de couleur contaminés par des métaux lourds en
particulier étaient responsables du déclenchement de ces allergies.
Bien que les aiguilles de tatouage contiennent du nickel et du
chrome, leur influence sur les dépôts de métal dans la peau
n’avait pas encore été étudiée.
Une
équipe internationale dirigée par le BfR a maintenant comblé cette
lacune en matière de recherche. Les chercheurs ont d'abord analysé
des échantillons de peau et de ganglions lymphatiques humains à
l'aide de la nano-fluorescence à rayons X basée sur le synchrotron.
Ils provenaient de donneurs tatoués sans aucune anomalie de santé
connue.
Les
résultats de ces échantillons ont été comparés aux données de
la peau et des ganglions lymphatiques d'un patient tatoué souffrant
d'allergie.
Dans
la seconde partie de l’étude, l’équipe de recherche a tatoué
la peau de porc à l’encre noire (à base de carbone) et à l’encre
au TiO2, cette dernière ayant des propriétés abrasives. Les deux
pigments ont déjà été examinés et se sont révélés ne pas
contenir de particules d'acier.
Les
résultats des deux analyses indiquent que des particules métalliques
de taille nano et micro sont libérées des aiguilles de tatouage par
l’utilisation d’encre contenant du TiO2.
Cet
effet était beaucoup plus faible pour l'encre noire. Les particules
métalliques contiennent du nickel et du chrome, se déposent en
permanence dans la peau tatouée et sont également partiellement
transportées dans les ganglions lymphatiques.
Dans
les échantillons analysés d'un patient souffrant d'une réaction
allergique, l'équipe de chercheurs a détecté des pigments de
couleur (oxyde de fer) et des particules d'acier abrasées dans la
peau enflammée. Les résultats montrent qu'avec l'utilisation
d'aiguilles de tatouage, le nickel et d'autres métaux lourds peuvent
pénétrer dans l'organisme et déclencher des réactions
allergiques.
Des
recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'effet
exact des particules abrasées sur les aiguilles de tatouage dans le
cas d'allergies cutanées liées au métal.
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