Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr |
« L'EPA prend des mesures pour fournir aux
consommateurs des informations exactes sur les risques et pour que cessent les
faux étiquetages sur les produits », source communiqué
de l’EPA du 8 août 2019.
L'EPA vient de publier
des
lignes directrices pour les déclarants du glyphosate afin de garantir la
clarté de l'étiquetage du produit chimique sur leurs produits. L’EPA
n’approuvera plus les étiquettes de produits affirmant que le glyphosate est
cancérigène, une affirmation fausse ne respectant pas les exigences en matière
d’étiquetage de la Federal Insecticide, Fungicide, and Rodenticide Act (FIFRA).
La proposition 65*,
très critiquée par l’État de Californie, a conduit à des exigences en matière
d’étiquetage trompeuses pour des produits, tels que le glyphosate, car cela mal
informe le public sur les risques auxquels il est confronté. Cette action
permettra aux consommateurs de disposer des informations correctes et est basée
sur l’évaluation
complète du glyphosate réalisée par l’EPA.
« Il est irresponsable d'exiger un étiquetage
sur les produits qui est inexact quand l'EPA sait que le produit ne présente
pas de risque de cancer. Nous ne permettrons pas au programme imparfait de la
Californie de dicter la politique fédérale », a déclaré Andrew
Wheeler, administrateur de l'EPA.
« Des agences telles que l'EPA
communiquent aux consommateurs des informations précises et scientifiques sur
les risques que les pesticides peuvent présenter pour eux. La notification de
l'EPA aux déclarants du glyphosate est une étape importante pour garantir que
les informations partagées avec le public sur un étiquetage fédéral des
pesticides soient corrects et non trompeurs. »
En avril, l’EPA a
franchi une nouvelle étape dans le processus d’examen du glyphosate. L’EPA a
constaté, comme cela avait été le cas auparavant, que le glyphosate n’est pas
un cancérigène et qu’il n’existe aucun risque pour la santé publique lorsque le
glyphosate est utilisé conformément à son étiquetage actuel. Ces travaux
scientifiques sont conformes aux conclusions des études scientifiques
effectuées par de nombreuses agences d’autres pays et des agences fédérales.
Le 26 février 2018,
le tribunal de district des États-Unis pour le district oriental de Californie
a émis une injonction
préliminaire empêchant la Californie de faire respecter les exigences de
mise en garde relatives à la cancérogénicité du glyphosate, en partie au motif
que la déclaration d'avertissement requise est fausse ou trompeuse.
L'injonction préliminaire n'a pas fait l'objet d'un appel et reste en vigueur.
La liste
californienne à propos du glyphosate en tant que substance dans la Proposition
65 repose sur le fait que le Centre internationale de recherche sur le cancer (CIRC)
l'a classé dans la catégorie « probablement
cancérogène pour l'homme ». L'évaluation indépendante par l'EPA des
données scientifiques disponibles comprenait un ensemble de données plus
complet et plus pertinent que le CIRC, lors de son évaluation du glyphosate, à
partir de laquelle l'agence a conclu que le glyphosate n'était « pas susceptible d'être cancérogène pour
l'homme ».
La classification du
cancer de l'EPA correspond à celle de nombreux autres groupes internationaux d'experts
et d’autorités chargées de la réglementation.
Les déclarants qui
utilisent actuellement des produits à base de glyphosate et qui portent le
libellé de la proposition 65 doivent soumettre un projet d’étiquetage modifié
qui supprime ce libellé dans les 90 jours suivant la date de la
lettre.
* La proposition 65, en vigueur en Californie depuis 1986, oblige
les metteurs sur le marché à indiquer la présence de substances chimiques
reconnues dangereuses dans les produits de consommation par un marquage
spécifique.
NB : Le titre
de l’article est emprunté à celui
de La France Agricole du 12 août 2019.
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