jeudi 15 août 2019

Forte corrélation entre le taux de bactéries intrinsèquement résistantes aux antibiotiques et le taux de résistance acquise chez les bactéries Gram négatif causant une bactériémie en Europe


Vincent Carlier du Laboratoire de Bactériologie-Hygiène de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, est le premier auteur et coordonateur d’une étude récente parue dans Eurosurveillance concernant la forte corrélation entre le taux d'espèces intrinsèquement résistantes aux antibiotiques et le taux de résistance acquise chez les espèces à Gram négatif causant une bactériémie dans l’UE et EEE en 2016.

L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’association entre la proportion des deux espèces résistantes les plus courantes intrinsèquement (P. aeruginosa et Acinetobacter spp.) parmi les quatre principales espèces Gram négatif (E. coli, K. pneumoniae, P. aeruginosa et Acinetobacter spp.) et le pourcentage de traits de résistance acquise sélectifs chez ces espèces.

En tant que source de données, nous avons utilisé les données transmises au European Antimicrobial Resistance Surveillance Network pour les pays de l'Union européenne (UE) et de l'Espace économique européen (EEE) en 2016.

En conclusion, il est noté,
Nous avons observé une forte corrélation dans les infections sanguines entre, d’une part, les pays où les espèces Gram négatif sont les plus intrinsèquement résistantes, ce qui indique le poids de la résistance intrinsèque et, d’autre part, le pourcentage de non-sensibilité acquise chez ces espèces.

Cette information importante ajoute aux arguments déjà bien établis en faveur d'une forte réduction de la consommation d'antibiotiques, en particulier ceux ayant une activité à large spectre, qui exercent une pression sélective sur tous les types de bactéries résistantes.

Cela souligne également l’importance cruciale de mesures visant à prévenir la transmission croisée d’hôte à hôte de micro-organismes résistants aux antibiotiques, non seulement pour contrôler la résistance acquise de chaque espèce bactérienne, mais également pour limiter le fardeau des infections causées par des espèces telles que P. aeruginosa et Acinetobacter spp., dans lesquels la résistance intrinsèque représente en soi un problème thérapeutique.

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