« L'Allemagne a enregistré
près de 900 foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2018 »,
source article
de Joe Whitworth paru le 14 août 2019 dans Food Safety News.
L’année dernière, près de 900 foyers de cas d’intoxication alimentaire présumés
ont été signalées en Allemagne, dont un foyer à Salmonella avec près de 200 cas
de personnes malades et un autre lié à Listeria
qui a continué cette année avec 100 cas d’infection.
La surveillance moléculaire a joué un rôle important dans la détection
des foyers de cas d’intoxication alimentaire. Une diminution des données
transmises sur le typage des agents pathogènes a rendu plus difficile la
détection des épidémies à E. coli ou de la listériose, selon l'Institut Robert
Koch (RKI).
Les
données proviennent du même rapport qui a révélé que norovirus et Campylobacter étaient parmi les maladies
à déclaration obligatoire les plus fréquemment déclarées en Allemagne l'année
dernière.
En 2018, 886 foyers de cas d’intoxication alimentaire potentiels
impliquant 2 787 cas de maladie ont été notifiées au RKI, contre 875 foyers de
cas l'année précédente. Six décès ont été signalés. deux en raison d’une
salmonellose et quatre liés à la listériose.
Près de 200 personnes
malades dans foyer de cas d’intoxication alimentaire à Salmonella
Parmi les 377 foyers de cas ayant 914 personnes malades, Campylobacter spp. a été précisé, soit un de moins qu’en 2017.
Il y aeu 364 foyers de cas avec
moins de cinq personnes malades et 13 avec cinq personnes malades ou plus. En
Bavière, un foyer de cas impliquant 18 personnes concernait une classe qui a
visité une ferme dont le lait cru avait été insuffisamment ou non chauffé et
qui a constitué le véhicule infectieux.
Salmonella spp. a été à
l'origine de 274 foyers de cas avec plus de 1 000 malades, dont 34 foyers de
cas avec cinq personnes malades ou plus. Le nombre de foyers de cas a
légèrement augmenté par rapport à 2017. L'augmentation a été plus faible qu'en
2017 alors qu’elle était de 23%. Au cours des dernières années, jusqu'en 2016,
une diminution de ces foyers de cas d’intoxication alimentaire avait été
constatée.
L’un des plus importants foyers de cas d’intoxication alimentaire a
inclus 191 personnes de plusieurs États fédéraux à cause de Salmonella Enteritidis complex type 1734.
Le vecteur probable de l’infection était des œufs. Au cours de cette éclosion,
les résultats du typage moléculaire des isolats d'agents pathogènes ont été
utilisés pour découvrir l'association avec 24 éclosions plus petites.
Une éclosion de 30 patients dans trois États fédéraux a été causée par Salmonella Enteritidis (CT 1892) et était
liée à la consommation de spätzle,
un type de boulette de nouilles aux œufs. Une éclosion avec 28 cas de personnes
malades est survenue dans une maison de retraite et a été causée par Salmonella Panama, mais aucune source
d'infection n'a été retrouvée.
Pour E. coli entérohémorragique
(EHEC), également connu sous le nom de E.
coli producteur de shigatoxines (STEC), 55 foyers pourraient être d'origine
alimentaire avec 172 personnes malades, comparé à 43 foyers et 110 malades en
2017.
La plupart n'ont touché que deux ou trois personnes chez des ménages
privés. La plus grande éclosion a eu lieu dans une école maternelle de l’Etat
de Brandebourg où 24 enfants et quatre adultes sont tombés malades, mais aucune
source n’a pu être retrouvée.
En ce qui concerne le syndrome hémolytique et urémique (SHU), quatre
éclosions ont été signalées et neuf cas d’infection. Trois sont survenues chez
des ménages privés avec du lait cru, de la viande bovine et de la viande de
mouton suspectée de l'infection. Une éclosion a touché deux enfants après des
vacances ensemble en Croatie.
Plus de 100 cas de
personnes malades en raison de la listériose
Shigella spp. été suspecté avec 24 foyers de cas comprenant
97 personnes malades et Yersinia
enterocolitica pour 11 foyers de cas et 23 personnes malades. Pour Shigella, le nombre d'incidents est
passé à neuf et le nombre de cas de maladie à 21 personnes l'année passée.
Trois éclosions ont touché cinq patients ou plus, la plus grande ayant touché
28 personnes et a été lié à une garderie. Pour Yersinia, la plupart des cas ont eu lieu chez des ménages privés et
le plus grand nombre a impliqué trois personnes.
Listeria
monocytogenes a provoqué treize éclosions chez 58 malades. Lors d'une éclosion de
listériose de 2018 à 2019, un produit à base de viande ayant été identifié
comme étant la source probable. Il y a eu 109 cas entre août 2018 et fin mars
cette année, avec 87 cas d’infection l'année passée.
Francisella
tularensis et Clostridium botulinum ont
été à l'origine de deux éclosions, la première étant liée à 10 cas de personnes
malades et quatre cas à C. botulinum.
L'hépatite A a été liée à 46 foyers
de cas avec 185 personnes malades et l'hépatite E avec huit foyers et 17 personnes
malades. Deux épidémies d'hépatite A avaient un lien d'origine alimentaire.
Vingt-neuf cas faisaient partie d'une épidémie internationale liée à la
consommation de fraises surgelées et 23 cas étaient associés à des voyages ou à
la consommation de dattes en provenance du Maroc.
Giardia lamblia a pu être à l’origine
45 foyers de cas chez 116 patients, mais deux seulement concernaient cinq
patients ou plus. Au total, 29 foyers avaient un lien avec Cryptosporidium spp avec 100 personnes malades par comparaison avec
22 foyers et 55 personnes malades en 2017. Trois foyers ont touché au moins
cinq personnes dont les plus importants ont rendu malade 28 enfants ayant
visité une ferme et ayant bu du lait cru.
Statistiques
d'origine alimentaire confirmées
Pour 201 foyers de cas (59%), aucune information n'a été fournie sur les
aliments soupçonnés. Parmi les 139 incidents restants, les produits carnés étaient
le plus souvent impliqués, suivis des œufs ou des ovoproduits, du lait ou des
produits laitiers, des soupes ou des sauces ou du poisson ou des fruits de mer.
Aucune information sur les aliments n'a été fournie dans 14 des 18 foyers
de cas de gastro-entérite à norovirus d'origine alimentaire impliquant 74
personnes. Pour quatre, il y avait des informations sur un aliment suspect tel
que des produits à base de viande ou du lait ou des produits laitiers, des
produits à base de fruits, des produits à base de sucre, des chocolats, des
bonbons ou des produits à base de céréales.
Au total, 340 des foyers de cas potentiels d'origine alimentaire étaient
certainement liées aux aliments. Ils ont touché 1 337 patients. Parmi eux, 165
foyers à Campylobacter spp. avec 432
patients et 125 foyers de cas à Salmonella
spp. avec 686 cas.
Neuf foyers à EHEC ont touché 47 personnes et quatre foyers à Listeria ont touché 40 patients. Six
foyers de cas à Shigella spp. ont
impliqué 14 patients et six personnes ont été malades dans trois incidents liés
à Yersinia enterocolitica.
Un total de 68 personnes sont tombées malades dans
huit foyers de cas d'hépatite A et 12 ont été touchées par le virus de l’hépatite
E. Giardia lamblia a été responsable
de huit foyers de cas, dont 17 personnes malades et Cryptosporidium spp. a concerné 13 cas dans cinq foyers.
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