jeudi 1 juillet 2021

Des souches de Bifidobacterium bifidum agissent en synergie avec des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires pour réduire la charge tumorale chez la souris

«En association avec le microbiome», source Microcosm de l'ASM.

Le microbiome intestinal est un important régulateur de l'immunité adaptative. Il a été démontré qu'il influence le développement tumoral et module les réponses de l'hôte à la chimiothérapie et à l'immunothérapie. Un article publié dans Nature Microbiology décrit l'identification de signatures microbiennes spécifiques chez des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC pour non-small-cell lung cancer impact) et comment les bactéries identifiées ont un impact sur l'efficacité thérapeutique des médicaments anticancéreux.

L’analyse discriminante linéaire Effect Size (analyse LefSe ou identification de différences biologiquement significatives entre groupes) des données de séquençage du ribosome 16S (ARNr) provenant de 96 prélèvements de selles de patients atteints de NSCLC et de 139 témoins sains a été utilisée pour déterminer comment les traitements anticancéreux affectent la composition du microbiome.

Bifidobacterium bifidum était significativement enrichi chez ceux qui ont répondu au traitement, et la qPCR a confirmé ces résultats. Fait intéressant, des études antérieures ont démontré que Bifidobacterium spp. améliore l'efficacité thérapeutique du blocage de PD-1* (programmed cell death 1) par la maturation des cellules dendritiques.

Ensuite, afin d'évaluer le potentiel thérapeutique de la bactérie, des tumeurs syngéniques de souris ont été traitées avec des souches commerciales de B. bifidum. Les scientifiques ont découvert que seules des souches spécifiques de B. bifidum fonctionnaient en synergie avec le blocage de PD-1 ou le traitement par l'oxaliplatine pour réduire la charge tumorale chez la souris. Il a donc été proposé que B. bifidum module les réponses immunitaires antitumorales par la biosynthèse de molécules et de métabolites immunostimulants qui potentialisent la production d'interféron γ ou interféron gamma.

*PD-1, récepteur ayant des implications majeures dans le contrôle de la balance activation/inhibition de la réponse immunitaire, en particulier dans le contrôle de l’activation des lymphocytes T.

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