Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« La
surveillance
obligatoire des pathogènes prioritaires est
manquante
en Europe, selon
une étude »,
source CIDRAP
News.
Un
examen des documents nationaux montre que moins de la moitié des
pays européens ont mis en place une surveillance obligatoire
accessible au public d'au moins un des pathogènes prioritaires de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont rapporté des
chercheurs européens dans Clinical
Microbiology and Infection.
L'examen
a révélé que sur 28 États membres de l'Union européenne et de 4
États membres de l'Association européenne de libre-échange, 21
(66%) avaient un mandat national pour enquêter sur au moins l'un des
pathogènes résistants aux antibiotiques critiques et hautement
prioritaires, mais seulement 15 (47 %) avait des informations
accessibles au public qui pouvaient être évaluées.
Les
pathogènes les plus fréquemment surveillés étaient
Enterobacteriaceae
résistants aux carbapénèmes (12, 38%), Staphylococcus
aureus
résistants à la méthicilline (12, 38%) et Enterococci
résistants à la vancomycine (8, 25%). Aucun pays n'a exigé de
déclaration liée
à la
résistance de
Salmonella,
Campylobacter,
Helicobacter
pylori
et Neisseria
gonorrhea.
Les
examinateurs ont également constaté des différences significatives
dans le type de données collectées et diffusées par les 15
systèmes de surveillance obligatoires. Ces différences comprenaient
la définition hétérogène des échantillons cliniques, le
dépistage et le type d'échantillon inclus. Seule
la moitié des systèmes ont collecté des données sur les résultats
cliniques, les facteurs de risque liés au patient et le mécanisme
de résistance. En outre, seuls 9 pays (28%) avaient l'obligation de
signaler les éclosions
causées
par des pathogènes prioritaires de l'OMS, dont 6 offraient un accès
au
public
et 1 fournissait des chiffres
hebdomadaires.
Les
auteurs de l'étude affirment que l'augmentation de la résistance
aux antimicrobiens (RAM) et le risque croissant de propagation de
pathogènes résistants par les voyages et les transferts de patients
hospitalisés entre les pays, souligne la nécessité d'améliorer la
surveillance obligatoire et de normaliser la collecte et la
communication des données.
« Les
résultats de cette revue devraient faire avancer le débat sur la
surveillance obligatoire des bactéries résistantes aux
antibiotiques hautement prioritaires et la restructuration des
stratégies de surveillance actuelles au niveau national en Europe »,
écrivent les auteurs. « Rendre les protocoles de
surveillance et les résultats librement accessibles est considéré
comme un pilier de la stratégie européenne contre la RAM et devrait
devenir une priorité immédiate. »
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