Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Suite
à la publication du rapport de l’EFSA/ECDC sur « The
European Union One Health 2018 Zoonoses Report »,
voici
quelques éléments à propos de Campylobacter chez l’homme dans l’UE avec
un focus sur la France.
La
notification de la campylobactériose (humaine)
est
obligatoire dans 21 États membres de l'UE, en Islande, en Norvège
et en Suisse. Dans six États membres, la notification est basée sur
un système volontaire (Belgique, France, Grèce, Italie, Luxembourg
et Pays-Bas) et dans un pays sur un autre système (Royaume-Uni). La
Grèce a commencé à communiquer des données sur la
campylobactériose en 2018. Les systèmes de surveillance de la
campylobactériose couvrent l'ensemble de la population dans tous les
États membres sauf dans quatre (France, Italie, Pays-Bas et
Espagne). La couverture estimée du système de surveillance est de
20% en France et de 52% aux Pays-Bas.
Pour
2018, 246 571 cas confirmés de campylobactériose humaine ont été
signalés par 28 États membres de l'UE, ce qui correspond à un taux
de notification dans l'UE de 64,1 cas pour 100000 habitants. Il
s'agit du même niveau qu'en 2017 (64,9 cas pour 100 000 habitants).
En
tenant compte de ce qui a été dit plus haut, pour la France,
le
nombre de cas humains de campylobactériose est respectivement pour
2018, 2017, 2016, 2015 et 2014, de 7
491, 7 491, 6 579, 6 698, 6 074, 5 958.
Au
niveau des pays, 13 États membres (Autriche, République tchèque,
Estonie, France, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Malte, Pologne,
Slovaquie, Slovénie et Espagne) ont signalé des tendances à la
hausse significatives entre 2009 et 2018. Chypre et les Pays-Bas ont
déclaré une baisse (p < 0,05), à la fois sur la période
2009-2018 et 2014-2018.
Campylobacter
a
été identifié dans 29 foyers
de cas
avec
des
preuves solides et 495 foyers
de cas avec des
preuves faibles avec 135 hospitalisations et aucun décès. Parmi les
sources
de contamination dans les foyers de cas avec des preuves
solides, 10 provenaient du lait et 10 de la viande de poulet de
chair, ce qui signifie que ces catégories restent les
aliments
les
plus fréquemment signalés
comme
causant
la campylobactériose.
Campylobacter
jejuni
a été rapporté
dans
273 foyers de
cas
et 18
pour Campylobacter
coli.
Campylobacter
a été la principale cause de foyers
deca en
Autriche et en Allemagne avec des chiffres en légère augmentation
en 2018. De grande éclosions
de plus de 100 cas
de maladie
ont été rapportées
en
Hongrie, France et Suède.
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