Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Santé
publique de France nous a expliqué avec une iconographie
simplifiée et appropriée
les
toxi-infection aliemntaire collectives. La volonté de
mettre
en avant certains chiffres plutôt que d’autre semble l’évidence
…, chacun
pourra le constater ci-dessous ...
Cliquez sur l'image pour l'agrandir |
Mais
cela continue
dans la
publication
des données
de
2017
où nous nous explique qu’il y a eu – 10 %
de toxi-infections alimentaires collectives, même si le nombre de
personnes touchées en 2017 (13 010) est seniblement le même qu’en
2016 (13 997) et même si les chiffres des données des
toxi-infections alimentaires collective ne sont en fait que la partie
immergée de l’iceberg, il nous faut positiver, Ah, la com …
Mais
patatras, ces « bons chiffres » de 2017 vont
devoir être remplacés par les nouvelles données de 2018 fournies
par l’EFSA issues du Food- and waterborne outbreaks (page 176) dans le rapport, The
European Union One Health 2018 Zoonoses Report.
Rappelons
qu’un tel rapport n’existe pas en France. Parmi les moyens à
votre disposition pour rechercher une telle information, il vous faut
aller sur le site de l'Autorité européenne de sécurité des
aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et celles des pays
européens que l'EFSA établit chaque année la compilation comme
celle indiquée ci-dessus.
Selon
l’EFSA, il y a eu en
2018 en France 1 629 foyers de TIAC (+ 18,2 %
par rapport à 2017) totalisant 14 703 personnes touchées. Ces
foyers représentent 30,4 % du total des foyers de cas dans
l’UE.
Au
total, les TIAC
d'origine alimentaire et hydrique déclarés par la France, la
Slovaquie, l'Espagne, la Pologne et l'Allemagne représentaient plus
des trois quarts du nombre total des
TIAC observés dans
l'UE.
Le
taux de déclaration des TIAC
d'origine alimentaire et hydrique dans l'UE, qui ne tenait compte que
de la population des États membres ayant fourni des données, était
de 1,04 foyers (pour 100000 habitants), soit une augmentation de 4,6%
par rapport à 2017, mais inférieure au taux moyen de déclaration.
au cours de 2010-2018 (1,07).
En
France, en 2018,
le taux de déclaration des TIAC est de 2,43 TIAC pour 100 00
habitants versus 2,06
en 2017
On
nous dit aussi qu’il y a eu d’importantes éclosions à
Campylobacter
(> 100 cas de
maladie) qui
a été rapportés en Hongrie, France et Suède. Je
n’ai pas entendu parler de cette éclosion à Campylobacter en
France en 2018 ...
Les
TIAC
liées à des
toxines bactériennes représentaient une proportion importante de
tous les TIAC
déclarés dans l'UE en 2018 (N = 950; 18,5% de toutes les TIAC).
Elles
proviennent principalement de la France qui, à elle seule, a signalé
la grande majorité des TIAC
liées aux
toxines bactériennes autres que C.
botulinum
(N = 799; 85,5% des TIAC
liées à des
toxines bactériennes autres que C.
botulinum).
A
noter que norovirus
a
été le virus le plus fréquemment identifiés dans les TIAC
d'origine alimentaire et hydrique et
il a été le quatrième agent le plus couramment rapporté dans les
maladies infectieuses d’origine alimentaire.
Quatre
États membres ont signalé en 2018 un nombre de TIAC
d'origine alimentaire et hydrique
considérablement plus élevé qu'en 2017: la
Slovaquie (+342; 74,0%
de foyers de plus qu'en 2017); la
France (+251; 18,2% de
foyers de plus qu'en 2017); l’Espagne
(+207; 49,9% de foyers plus que 2017) et la
Belgique (+93; 30,6%
foyers plus que 2017). À l'inverse, les foyers déclarés par la
Suède (269; 78,2% de moins qu'en 2017) et la Croatie (-33; 57,9% de
moins qu'en 2017) étaient remarquablement inférieurs à ceux de
2017. Pour les deux pays, cependant, en 2018, le nombre moyen de cas
par foyer était plus élevé que les années précédentes. De plus,
le nombre de petites éclosions
(<10 cas impliqués) signalées par la Suède en 2018 (n = 45;
60,0% de toutes les TIAC)
était beaucoup plus faible qu'en 2017 (n = 308; 90,1% de toutes les
éclosions).
L’augmentation
des TIAC observée en
France à
norovirus (+119; 219% de
plus qu’en 2017) et
aux toxines bactériennes
autres que C.
botulinum (+116;
17.0%).
Parmi
les conclusions,
Bien que moins d'États membres aient fourni des informations sur les toxi-infections alimentaires collectives qu'en 2017, une augmentation du nombre total à la fois des éclosions (67 éclosions de plus; augmentation de 1,3%) et des cas de maladie (5 067 cas de plus; 11,7% d’augmentation) a été observée. Cette augmentation s'inscrit dans la fourchette des variations observées au cours des 10 dernières années, au niveau de l'UE. Dans les États membres signalant un nombre plus élevé de TIAC par rapport à 2017, les l’augmentation semble différente et inclut divers agents responsables, en particulier Salmonella, Campylobacter, norovirus, toxines bactériennes mais aussi des agents inconnus.
En termes d'impact sur la santé, le résultat le plus critique est l'augmentation du nombre de décès liés aux flambées. Cela était dû à l’augmentation du nombre de foyers de listériose et de cas associés, hospitalisations et décès qui en 2018 a presque doublé (cas), triplé (hospitalisations) et sept fois plus (décès) par rapport aux valeurs moyennes de 2010-2017. Cette augmentation n’est pas seulement imputable aux épidémies multinationales à Listeria monocytogenes sérogroupe IVb liée à des légumes surgelés (maïs) qui a impliqué de nombreux États membres entre l'automne 2017 et l'été 2018, mais aux éclosions générales à l'échelle en ville qui se sont produites au niveau national et ont impliqué une exposition dans le même pays.
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