mardi 24 décembre 2019

Produits de la filière des palmipèdes à foie gras : Un  taux de non-conformité égal à 54 %, selon la DGCCRF


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Dans un tweet, la DGCCRF indique, « Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés! »

Dans l’article de la DGCCRF, « Qualité des produits de la filière des palmipèdes à foie gras », on peut y lire :
En 2018, la DGCCRF a réalisé une enquête afin de vérifier la loyauté des informations présentes sur l’étiquetage des produits issus de palmipèdes à foie gras et a contrôlé la composition de blocs de foie gras sans morceaux et des conserves à base de confit. Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés.

Dans le détail, cela donne :
Près de soixante-dix établissements ont été contrôlés (aussi bien des exploitations agricoles que des supérettes ou des établissements industriels). Les enquêteurs ont relevé un taux d’anomalies de 14,5 %, lié principalement  à des faits de tromperie à l’égard du consommateur (un tiers des anomalies) et à des manquements aux règles d’étiquetage (un tiers des anomalies). 31 % des établissements contrôlés ont présenté au moins une anomalie.

Et, cela se poursuit avec un certain humour propre à la DGCCRF, « Après deux crises infectieuses, le secteur a évolué… Mais les non-conformités sont encore nombreuses ... »
Sur les 35 prélèvements analysés par les laboratoires de la DGCCRF, 17 ont été déclarés non conformes et 2 à surveiller, soit un taux de non-conformité égal à 54 %.
Les sanctions
Les enquêteurs de la DGCCRF ont donc rédigé 12 avertissements (manque de traçabilité, excès d’eau, manquements aux règles d’étiquetage, défaut d’informations…), 6 injonctions (utilisation d’un additif non autorisé, emploi abusif de la mention d’une IGP, absence d’autocontrôle, ajout imprécis d’eau) et 4 dossiers contentieux pénaux (taux d’humidité excessif du produit dégraissé[5], pratiques commerciales trompeuses, tromperies sur l’origine fermière ou sur l’espèce) qui ont été transmis aux parquets.

Après les deux crises, les affaires (et les non-conformités) continuent ... 


Le Parisien.fr du 24 décembre se demande Peut-on encore manger du foie gras pour les fêtes ?

Il ne s'agit pas de l'enquête de la DGCCRF mais d'une volonté du camp du bien avec un sondage de type micro-trottoir ...
77% des Français l’intègrent au menu des fêtes. Mais les polémiques sur le gavage et son interdiction dans plusieurs pays mettent à mal la cote de ce mets iconique en France.
Complément du 26 décembre 2019. La France Agricole rapporte qu'Un étiquetage qui peut encore s’améliorer. S'il n'y avait que ça ...

Complément du 28 décembre 2019. Selon BFMTV, il y aurait « Des foies gras gavés d'eau vendus en France ».
La DGCCRF a aussi analysé 14 plats cuisinés à base de confits et a noté des « excès de sicots (racines des plumes) et des défauts de plumage qui ont été constatés sur les manchons présents dans les confits ».
Même la mention d'une IGP (indication géographique protégée) ne garantit pas au consommateur que le produit qu'il achète est exempt de défauts.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.