Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Salmonella
est la cause la plus fréquente des foyers épidémiques d'origine
alimentaire dans l'UE », tel est le titre du communiqué
de l’EFSA du 12 décembre 2019 à propos du rapport
annuel sur les tendances et les sources des zoonoses
Près
d'un foyer épidémique d'origine alimentaire sur trois dans l'Union
européenne en 2018 a été causé par la
bactérie Salmonella.
C'est l'une des principales conclusions du rapport annuel sur les
tendances et les sources des zoonoses publié le
12 décembre 2019 par
l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le
Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
En
2018, les États membres de l'UE ont signalé 5146 foyers épidémiques
d'origine alimentaire qui ont affecté 48.365 personnes. Ce qu’on
appelle un foyer épidémique de maladie d'origine alimentaire est un
incident au cours duquel au moins deux personnes contractent la même
maladie à partir des mêmes aliments ou boissons contaminés.
La
Slovaquie, l'Espagne et la Pologne représentaient 67% des 1581
foyers épidémiques de salmonellose. Ces foyers étaient
principalement liés à des œufs.
« Les
résultats de notre dernière
enquête Eurobaromètre montrent que moins d'un tiers des
citoyens européens classent les intoxications alimentaires
bactériennes parmi leurs cinq préoccupations principales en matière
de sécurité alimentaire. Le nombre de foyers signalés suggère
qu'il serait opportun de sensibiliser les consommateurs à cette
question étant donné que de nombreuses maladies d'origine
alimentaire pourraient être évitées en améliorant les mesures
d'hygiène appliquées lors de la manipulation et de la préparation
des aliments », a déclaré Marta Hugas, scientifique en chef à
l'EFSA.
La
salmonellose est la deuxième infection gastro-intestinale la plus
fréquemment signalée chez l'homme dans l'UE en 2018 (91 857 cas
signalés), après la campylobactériose (246 571).
Virus
du Nil occidental et infections à STEC : les niveaux sont
inhabituellement élevés
L'augmentation
de loin la plus élevée observée en 2018 est celle liée au nombre
d'infections causées par le virus du Nil occidental.
Les
cas liés au virus du Nil occidental, une zoonose transmise par les
moustiques, se sont révélés sept fois plus nombreux qu'en 2017
(1605 contre 212) et ont dépassé tous les cas déclarés entre 2011
et 2017.
« Les
raisons de ce pic ne sont pas encore entièrement comprises. Il a été
démontré que des facteurs tels que la température, l'humidité ou
les précipitations influencent l'activité saisonnière des
moustiques et ces facteurs peuvent avoir joué un rôle. Bien que
nous ne puissions pas prédire l'intensité des prochaines saisons de
transmission, nous savons que le virus du Nil occidental circule
activement dans de nombreux pays de l'UE, affectant les humains, les
chevaux et les oiseaux. L'ECDC intensifie son soutien aux pays dans
les domaines de la surveillance, de la préparation, de la
communication et de la lutte contre les vecteurs », a
déclaré le scientifique en chef de l'ECDC, Mike Catchpole.
La
plupart des infections causées par le virus du Nil occidental
acquises localement ont été signalées par l'Italie (610 cas), la
Grèce (315) et la Roumanie (277). La Tchéquie et la Slovénie ont
signalé leurs premiers cas depuis 2013.
L'Italie
et la Hongrie ont également enregistré un nombre croissant de
foyers liés au virus du Nil occidental chez les chevaux et d'autres
espèces équines ces dernières années.
La
bactérie, E.
coli producteurs
de shigatoxines (STEC), est devenue la troisième cause de zoonose
d'origine alimentaire avec 8161 cas signalés – remplaçant la
yersiniose avec une augmentation de 37% par rapport à 2017. Ce fait
peut s'expliquer en partie par l'utilisation croissante de nouvelles
technologies de laboratoire qui facilitent la détection des cas
sporadiques.
Le
nombre de personnes affectées par
listériose
en
2018 est similaire à celui observé en 2017 (2549 en 2018 contre
2480 l'année précédente). La tendance est toutefois à la hausse
depuis les dix dernières années environ.
Parmi
les zoonoses couvertes dans ce rapport, la listériose représente la
proportion la plus élevée de cas d’hospitalisation (97%) et le
plus grand nombre de décès (229), ce qui en fait l'une des maladies
d'origine alimentaire les plus graves.
Le
rapport contient également des données sur Mycobacterium
bovis,
Brucella,
Yersinia,
Trichinella,
Echinococcus,
Toxoplasma,
la rage, Coxiella
burnetii
(Fièvre
Q) et la tularémie.
Le
rapport complet : The
European Union One Health 2018 Zoonoses Report.
NB : Je reviendrais sur ce rapport concernant plus particulièrement notre pays prochainement.
La photo de droite est une photo de STEC issue du Helmholtz
Centre for Infection Research que
l'on peut retrouver sur ce lien. © HZI/Manfred Rohde.
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