samedi 14 décembre 2019

Surveillance et suivi des STEC dans l’UE avec un focus sur la France


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.


Selon l'EFSAE. coli producteurs de shigatoxines (STEC) sont devenus la troisième cause de zoonose d'origine alimentaire avec 8161 cas signalés – remplaçant la yersiniose avec une augmentation de 37% par rapport à 2017. Ce fait peut s'expliquer en partie par l'utilisation croissante de nouvelles technologies de laboratoire qui facilitent la détection des cas sporadiques.

On se rapportera pour plus de détails au rapport de l’EFSA/ECDC sur « The European Union One Health 2018 Zoonoses Report ».

STEC, acronyme de Shiga-toxin producing Escherichia coli ou Escherichia coli producteurs de shigatoxines en Français.


Quelques faits saillants,
  • En 2018, 8161 cas confirmés d'infections à E. coli productrices de toxine Shiga (STEC) chez l'homme ont été signalés dans l'UE.
  • Le taux de notification dans l'UE était de 2,28 cas pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 39,0% par rapport à 2017.
  • Les taux de notification les plus élevés ont été signalés en Irlande,en Suède, Malte et Danemark.
  • La tendance UE/EEE a augmenté de 2014 à 2018.
  • Au total, 48 éclosions à STEC d'origine alimentaire (N = 43) et d'origine hydrique (N = 5) avec 381 cas signalés au niveau de l'UE en 2018.
  • Les éclosions de maladies d'origine alimentaire fortement prouvées en 2018 dues aux STEC ont été causées par des ‘fromages’ (deux), lait (un), ‘autre ou mélange de viande rouge et leurs produits’ (un) et des ‘légumes et jus et autres produits dérivés’ (un). En 2010-2017, ces éclosions étaient principalement causée par la ‘viande bovine et ses produits’ (17), les ‘légumes et les jus de fruits et autres produits’ (9), le ‘lait’ (7) et ‘fromages’ (6).
  • En 2018, 22 États membres et 1 non-États membres ont signalé la présence de STEC dans 21 142 prélèvements d'aliments, tandis que six États membres ont rendu compte de la surveillance de 1 690 prélèvements d'animaux.
  • La catégorie d'aliments avec le plus grand nombre de données de notification des États membres en 2018 était les graines germées (13 Etats-membres). Le nombre d'échantillons testés signalé était cependant très faible. Une réglementation européenne avec un critère microbiologique pour la présence de STEC dans ce produit alimentaire existe depuis 2013.
La notification des infections à STEC est obligatoire dans la plupart des États membres de l'UE, en Islande, en Norvège et en Suisse, sauf pour quatre États membres, où la notification est basée sur un système volontaire (France, Luxembourg) ou un autre système (Italie et Royaume-Uni). Au Royaume-Uni, bien que la déclaration d’intoxication alimentaire soit obligatoire, l'isolement et la spécification de l'organisme sont volontaires.

Le système de surveillance des infections à STEC couvrent l'ensemble de la population dans tous les États membres de l'UE, à l'exception de trois États membres et Espagne). Les taux de notification n'ont pas été calculés dans ces trois pays (France, Italie et Espagne) ; en France, la surveillance des STEC chez l'homme est basée sur le syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatrique

Pour la France, le nombre de cas humains à STEC respectivement pour 2018, 2017, 2016, 2015 et 2014, est le suivant : 303, 260, 302, 262 et 221. La surveillance sentinelle, concerne principalement des cas de SHU sont notifiés.

En 2009-2018, une tendance à la hausse significative (p < 0,01) a été observée dans huit États membres (Autriche, Danemark, Finlande, France, Irlande, Italie, Slovénie et Suède). Aucun des États membres n'a observé de tendance à la diminution de 2009-2018.

Au cours de la période de 5 ans, 2014-2018, huit États membres (Autriche, Danemark, Finlande, Allemagne, France, Irlande, Malte et Espagne) ont signalé des tendances à la hausse significatives (p <0 ,05) et un Etat-membre (Pays-Bas) a affiché une tendance à la baisse significative (p < 0,01) au cours de la même période. L'augmentation de la tendance en Espagne est due en partie à une amélioration de la surveillance.

40% des cas notifiés par la France sont dus à des fromages.

En 2018, dans l’UE/EEE, l'augmentation des cas concernait principalement le sérogroupe O157; cependant, le sérogroupe O26 a été une cause plus courante de cas de SHU au lieu du sérogroupe O157, comme c’était le cas, il y a 2 ans en 2016. Plus de la moitié des cas de SHU causés par ce sérogroupe ont été signalés par deux pays (France et Italie). En France, la survenue de deux éclosions d’intoxication alimentaire liées à la consommation de fromages au lait représentaient une partie des cas de SHU O26 en 2018. Cependant, même en prenant en compte ces cas liés à l’épidémie, O26 est resté le sérogroupe prédominant en France.

NBOn lira aussi sur le site de Santé publique de France, syndrome hémolytique et urémique pédiatrique, données 2018 et l'article du blog qui lui a été consacré.

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