Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« La
réduction de l'apport d'aluminium peut minimiser les risques
potentiels pour la santé », source avis
du BfR n°045/2019 du 18 novembre 2019.
Les
consommateurs peuvent consommer des composés d'aluminium issus
de
diverses sources, tels que les aliments, les produits cosmétiques
comme l'aluminium contenu
dans
les
antitranspirants
et
les dentifrices, les matériaux en contact avec les aliments comme des
ustensiles
en aluminium non revêtu
ou des
plateaux
de cuisson et des
médicaments.
Pour
la première fois, le BfR a maintenant estimé l'apport total
d'aluminium pour différents groupes d'âge (nourrissons, enfants et
adolescents ainsi que les adultes) et a procédé à une évaluation
des risques.
De
plus, les contributions des différentes sources de l'apport total
d'aluminium par la population ont été comparées entre elles.
Un
apport élevé en composés d'aluminium peut entraîner, entre
autres, des troubles du développement neurotoxiques ainsi que des
dommages aux reins, au foie et aux os.
Le
BfR fonde son évaluation de l’apport d’aluminium dans
la population des
aliments
sur les dernières données de consommation et de concentration. Les
données de consommation sont collectées par le biais d'enquêtes
auprès des consommateurs et fournissent des informations sur les
aliments et la quantité d'entre eux consommés par différents
groupes de consommateurs. Les données de concentration utilisées
montrent les concentrations moyennes d'aluminium dans les différentes
catégories d'aliments.
Pour
les produits non alimentaires, tels que les cosmétiques ou les
emballages, l'évaluation de l'exposition est également basée sur
des données concernant la teneur en aluminium des produits. En
outre, les formulaires de demande et les quantités typiques sont
pris en compte.
Pour
l'évaluation des risques de l'apport d'aluminium, le BfR utilise la
dose
hebdomadaire tolérable (DHT)
dérivé de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
de 1 milligramme d'aluminium par kilogramme de poids corporel.
L’évaluation
du BfR montre que l’apport d’aluminium dans les aliments est
inférieur à celui des études précédentes. L’aliment
est toujours pertinent, mais n'est plus la principale source de
consommation de la population. Si d'autres sources pertinentes
d'apport en aluminium sont prises en compte, telles que les produits
cosmétiques contenant de l'aluminium et les matériaux en contact
avec les aliments non revêtus,
l'apport total peut atteindre
ou même dépasser la
DHT
pour tous les groupes d'âge.
Les
consommateurs peuvent influencer leur consommation d'aluminium. Ceux
qui veulent réduire leur apport en aluminium doivent utiliser des
antitranspirants
et du dentifrice contenant de l'aluminium avec parcimonie.
Côté
alimentation, le BfR recommande une alimentation variée ainsi que
des produits et marques alternés. Cela peut contribuer à réduire
le risque d'une consommation élevée et permanente d'aluminium
causée par des produits individuels hautement contaminés. Le BfR
recommande, également pour d'autres raisons, d'allaiter
exclusivement les nourrissons dans les six premiers mois de la vie,
si possible.
Le
BfR déconseille généralement la préparation et le stockage, en
particulier, d’aliments acides et salés dans des items
en aluminium non revêtus
ou des feuilles d'aluminium. Si les sources d'ingestion
susmentionnées et évitables sont réduites, la plupart des
consommateurs ne devraient pas souffrir d'effets nocifs sur la santé.
Le
BfR recommande aux fabricants de prendre les mesures appropriées
pour réduire la quantité d'aluminium dans les aliments. Il peut
s'agir, par exemple, de l'utilisation de matières premières à
faible teneur en aluminium ou de matériaux revêtus
pour le traitement et l'emballage des aliments.
Il
existe toujours un niveau élevé d'incertitude dans l'évaluation
des risques liés à l'aluminium, car des données importantes
manquent toujours ou peuvent être interprétées différemment. Cela
concerne, par exemple, la question de la quantité d'aluminium
effectivement absorbée par la peau ainsi que la survenue possible de
certaines conséquences à long terme d'une exposition chronique à
l'aluminium.
NB : On
lira aussi « Exposition
à l’aluminium par l’alimentation. Définitions et présentation
des travaux de l’Anses »,
du 20/09/2016.
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