vendredi 13 décembre 2019

Surveillance et suivi de Salmonella dans l’UE avec un focus sur la France


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Selon le communiqué de l’EFSA, « Près d'un foyer épidémique d'origine alimentaire (entendez par là toxi-infections alimentaires collectives) sur trois dans l'Union européenne en 2018 a été causé par la bactérie Salmonella. C'est l'une des principales conclusions du rapport annuel sur les tendances et les sources des zoonoses publié aujourd'hui par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). »

La salmonellose est la deuxième infection gastro-intestinale la plus fréquemment signalée chez l'homme dans l'UE en 2018 (91 857 cas signalés), après la campylobactériose (246 571).

La tendance de la salmonellose chez l'homme s'est stabilisée au cours des cinq dernières années après une longue période d'une tendance à la baisse.

S. Infantis était le sérotype le plus signalé chez les volailles (Gallus gallus), représentant 36,7% des isolats sérotypés. Contrairement aux années précédentes, il était répandu chez la plupart des États membres qui ont envoyé des données sur Gallus gallus. S. Infantis a été massivement signalé chez les poulets de chair (36,5% de tous les isolats sérotypés) et de viande de poulet de chair (56,7%).

On se rapportera pour plus de détails au rapport de l’EFSA/ECDC sur « The European Union One Health 2018 Zoonoses Report ».

La notification de la salmonellose non typhique chez l'homme est obligatoire dans les 22 États-membres, en Islande et en Norvège et en Suisse, alors que dans 5 États membres, la notification est basée sur un système volontaire (Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas) ou d’autres systèmes (Royaume-Uni). Au Royaume-Uni, même si la déclaration d’intoxication alimentaire est obligatoire, l’isolement et l’identification de l’espèce en cause est volontaire. Les systèmes de surveillance de la salmonellose couvrent l'ensemble de la population dans tous les États membres, sauf en France, aux Pays-Bas et en Espagne.

La couverture estimée de la surveillance est de 48% en France et de 64% aux Pays-Bas. Ces proportions de populations ont été utilisées pour le calcul des taux de notification par pays et au niveau de l'UE. Pas d'estimation fournie de la couverture de la population en Espagne de 2014-2017, de sorte que le taux de notification n'a pas été calculé. En Belgique, une couverture nationale complète a été mise en place en 2015 et les taux avant cette date ne sont pas publiés. Tous les pays ont rapporté des données fondées sur des cas, à l'exception de la Bulgarie, qui a communiqué des données agrégées.

Une tendance à la hausse significative a été observée dans un État membre (Slovaquie) en 2009–2018 et dans quatre États membres (France, Portugal, Slovaquie et Espagne) en 2014–2018. La tendance à la hausse en Espagne est due en partie à une amélioration de la surveillance.

En tenant compte de ce qui a été dit plus haut, pour la France, le nombre de cas humains de salmonellose est respectivement pour 2018, 2017, 2016, 2015 et 2014, de 8 936, 8 936, 7 993, 8 876, 10 305 et 8 880.

Poules pondeuses
Pour trois États membres (Bulgarie, Croatie et France), la prévalence des troupeaux de poules pondeuses positifs pour Salmonella a fortement augmenté en 2018 par rapport à 2017. Pour la Bulgarie et la Croatie, cette augmentation de la prévalence était due à un nombre stable de troupeaux positifs tandis que le nombre des troupeaux testés étaient bien inférieurs à ceux de 2017. Au lieu de cela, pour la France, le nombre de troupeaux testés est resté assez stable, alors que le nombre de troupeaux positifs pour Salmonella a presque doublé (5 433 troupeaux testés et 193 troupeaux positifs pour Salmonella en 2017, 5 651 troupeaux testés et 371 troupeaux positifs pour Salmonella en 2018).

Par ailleurs, pour S. Typhimurium, 101 troupeaux positifs ont été notifiés dans l’UE et 34.6% d’entre eux ont été rapportés par la France.

Poulets de chair
Vingt-sept États membres et deux États non membres ont déclaré des données du programme national de contrôle de Salmonella provenant des troupeaux de poulets de chair. Aucune donnée n'a été envoyé par la Hongrie et la Norvège. Dans l'UE en 2018, Salmonella a été retrouvée dans 12 591 troupeaux soit 3,5% des troupeaux contre 3,3% en 2017.

Le nombre de troupeaux positifs pour S. Typhimurium a augmenté en 2018 (N = 433) par rapport à 2017 (N = 363) et la France représentait 65,6% des troupeaux de poulets de chair positifs pour ce sérotype, confirmant le scénario de l'année précédente.

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