Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon le communiqué de l’EFSA, « Près d'un foyer épidémique d'origine alimentaire (entendez par là toxi-infections alimentaires collectives) sur trois dans l'Union européenne en 2018 a été causé par la bactérie Salmonella. C'est l'une des principales conclusions du rapport annuel sur les tendances et les sources des zoonoses publié aujourd'hui par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). »
La
salmonellose est la deuxième infection gastro-intestinale la plus
fréquemment signalée chez l'homme dans l'UE en 2018 (91 857 cas
signalés), après la campylobactériose (246 571).
La
tendance de
la salmonellose chez l'homme s'est stabilisée au cours des cinq
dernières années après une longue période d'une tendance à la
baisse.
S.
Infantis était le sérotype le plus signalé chez les
volailles
(Gallus
gallus),
représentant 36,7% des isolats sérotypés. Contrairement aux années
précédentes, il était répandu chez
la plupart des États membres qui
ont envoyé des données
sur
Gallus
gallus.
S.
Infantis a été massivement signalé chez
les poulets de chair (36,5% de tous les isolats
sérotypés)
et de viande de poulet de
chair
(56,7%).
On
se rapportera pour plus de détails au rapport
de l’EFSA/ECDC sur « The
European Union One Health 2018 Zoonoses Report ».
La
notification de la salmonellose non typhique chez l'homme est
obligatoire dans les 22 États-membres, en Islande et en Norvège et
en Suisse, alors que dans 5 États membres, la notification est basée
sur un système volontaire (Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas)
ou d’autres systèmes (Royaume-Uni). Au Royaume-Uni, même si la
déclaration d’intoxication alimentaire est obligatoire,
l’isolement et l’identification de l’espèce en cause est
volontaire. Les systèmes de surveillance de la salmonellose couvrent
l'ensemble de la population dans tous les États membres, sauf en
France, aux Pays-Bas et en Espagne.
La
couverture estimée de la surveillance est de 48% en France et de 64%
aux Pays-Bas. Ces proportions de populations ont été utilisées
pour
le
calcul des taux de notification par pays et au niveau de l'UE. Pas
d'estimation fournie
de la couverture de la
population en Espagne de
2014-2017, de sorte que le taux de notification n'a pas été
calculé. En Belgique, une couverture nationale complète a été
mise en place en 2015 et les taux
avant
cette date ne sont pas publiés.
Tous les pays ont
rapporté des
données fondées sur des cas, à l'exception de la Bulgarie, qui a
communiqué des données agrégées.
Une
tendance à la hausse significative a été observée dans un État
membre (Slovaquie) en 2009–2018 et dans quatre États membres
(France, Portugal, Slovaquie et Espagne) en 2014–2018. La tendance
à la hausse en Espagne est due en partie à une amélioration de la
surveillance.
En
tenant compte de ce qui a été dit plus haut, pour la France, le
nombre de cas humains de salmonellose
est
respectivement pour 2018, 2017, 2016, 2015 et 2014, de 8
936, 8 936, 7 993, 8 876, 10 305 et
8
880.
Poules
pondeuses
Pour
trois États membres (Bulgarie, Croatie et France), la prévalence
des troupeaux de
poules pondeuses positifs
pour Salmonella
a fortement augmenté en 2018 par rapport à 2017. Pour la Bulgarie
et la Croatie, cette augmentation de la prévalence était due à un
nombre stable de troupeaux positifs tandis que le nombre des
troupeaux testés étaient bien inférieurs à ceux de 2017. Au lieu
de cela, pour la France, le nombre de troupeaux testés est resté
assez stable, alors que le nombre de troupeaux positifs pour
Salmonella
a presque doublé (5 433 troupeaux testés et 193 troupeaux positifs
pour Salmonella
en 2017, 5 651 troupeaux testés et 371 troupeaux positifs pour
Salmonella
en 2018).
Par
ailleurs, pour S.
Typhimurium,
101 troupeaux
positifs
ont été notifiés
dans
l’UE et
34.6% d’entre
eux ont été rapportés par la France.
Poulets
de chair
Vingt-sept
États membres et deux États non membres ont déclaré des données
du
programme national de contrôle
de Salmonella
provenant
des troupeaux de poulets de chair. Aucune donnée n'a été envoyé
par la Hongrie et la Norvège. Dans l'UE en 2018, Salmonella
a été retrouvée
dans 12 591 troupeaux
soit
3,5% des troupeaux contre 3,3% en 2017.
Le
nombre de troupeaux positifs pour S.
Typhimurium a augmenté en
2018
(N = 433) par rapport à 2017 (N = 363) et la France représentait
65,6% des troupeaux de poulets de chair positifs
pour ce sérotype, confirmant le scénario de l'année précédente.
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