samedi 4 janvier 2020

Entreprise alimentaire recherche mode d'emploi pour éliminer Listeria de ses ateliers de transformation


Le blog avait déjà consacré deux article au cas de cette entreprise qui n’arrive pas à se débarrasser de ses Listeria, Choses lues sur Listeria et sa maîtrise par les entreprises alimentaires et Nettoyage & désinfection et Listeria dans une entreprise alimentaire, jamais deux sans trois ?

Effectivement, dans ce dernier article, outre des conseils, je concluais en ces termes,
Mais que va-t-il se passer si, de nouveau, il y a des résultats positifs pour Listeria monocytogenes ?
Bien entendu, je ne souhaite pas cela à l’entreprise mais il faudra envisager à propos de Listeria, la piste de bactéries persistantes et/ou de biofilm ...

Mais, il va falloir tenir compte du fait, comment peut-on nettoyer si ce n’est pas nettoyable ?

Voici donc le troisième épisode de cette entreprise qui nous est narré par La République du Centre du 3 janvier 2020, « Fleury-les-Aubrais : l'agrément sanitaire de l'atelier de transformation de Tradival suspendu ».
Fermé depuis fin novembre et la révélation de huit cas de listériose chez des personnes ayant consommé de la langue de porc en gelée fabriquée par Tradival, l'atelier de fabrication de la société fleuryssoise a fait l'objet d'une inspection approfondie des services de l'Etat début décembre. Qui a conclu à une « insuffisance de maîtrise sanitaire ».

Effectivement, après l’annonce mardi 19 novembre par le ministère de l’agriculture de huit cas de listériose (aucun dans le Loiret), probablement dus à la consommation de langue de porc en gelée fabriquée par Tradival, abattoir à Fleury-les-Aubrais, l’entreprise a dû fermer un de ses ateliers et le désinfecter.
La situation s'enlise pour l'atelier de transformation de l'entreprise Tradival. Déjà sous le coup d'un arrêté préfectoral de « cessation temporaire d'activité » depuis la révélation, le 19 novembre, de huit cas de listériose chez des personnes ayant consommé de la langue de porc en gelée fabriquée par la société fleuryssoise, Tradival voit la perspective d'une réouverture rapide de ses lignes de fabrication s'éloigner.

L'arrêté est est valable pour trois mois maximum.

Oui la situation s’enlise mais le sujet n’est pas simple, les moyens mis en œuvre ont-ils été suffisants ? Parfois on est contraint de se débarrasser d’un équipement, voire plus, que l’on ne peut pas nettoyer, est-ce le cas ici ?
En effet, un nouvel arrêté préfectoral, en date du 17 décembre, a suspendu temporairement l'agrément sanitaire de l'atelier où sont fabriqués ses produits de charcuterie. Cette nouvelle décision, qui conforte la première, fait suite à une inspection approfondie menée pendant plusieurs jours par les services de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui a conclu à « une insuffisance de maîtrise sanitaire dans le processus de fabrication ».
« Cet arrêté est pris pour une durée maximale de trois mois, précise Patrick Giraud, directeur départemental de la protection des populations du Loiret. Il fixe les conditions de reprise de l'activité à savoir la révision du plan de maîtrise sanitaire des produits fabriqués et des mesures correctives sur la maintenance des équipements et du matériel de fabrication. Pendant cette période de trois mois, l'entreprise peut nous apporter des réponses, le dialogue n'est pas rompu. Mais si aucun élément probant n'est apporté, la procédure peut se solder par un retrait de l'agrément. »

La marche à suivre est fournie, remettre en cause ses pratiques !!! 
Les mesures de désinfection menées sur le site par Tradival dès le 25 novembre n'ont donc pas suffi à convaincre les autorités. « Trois résultats sur les 31 prélèvements effectués ne se sont pas révélés satisfaisants », révélant la présence de souches bactériennes après cette opération de nettoyage.
La société Tradival se voit donc obligée de revoir en profondeur son processus de fabrication. À noter que les activités d'abattage de porcs et de découpe, qui ont lieu sur le même site, ne sont pas concernées par cette suspension d'agrément sanitaire.

Les parties en gras sont le fait du journal La République du Centre. Il est assez rare de voir un média suivre la situation d'une entreprise et c'est à noter.

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