L’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des
affaires vétérinaires) et l’OSAP (Office fédéral de la santé publique)
annoncent la publication le 22 juillet 2019 du « Rapport concernant la surveillance des
zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire. Données 2018 ».
Disons le tout de
suite un tel rapport n’existe pas en France. Parmi les moyens à votre
disposition pour rechercher une telle information, il vous faut aller sur le
site de l'Autorité
européenne de sécurité des aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et
celles des pays européens que l'EFSA établit chaque année la compilation
intitulée « The European Union
summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and
food-borne outbreaks ».
L’autre moyen est d’aller
sur le site de Santé publique de France et de rechercher les données zoonose
par zoonose … pas très pratique …
Revenons à la Suisse,
Le rapport sur la surveillance
des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire présente une synthèse
des zoonoses les plus fréquentes. Les zoonoses sont des maladies qui peuvent se
transmettre de l’animal à l’être humain et inversement.
En 2018, les zoonoses les plus fréquentes chez
l’être humain sont restées la campylobactériose et la salmonellose. Les foyers
de toxi-infection alimentaire font aussi partie du rapport, car l’homme peut
être infecté en consommant des aliments d’origine animale contaminés.
En 2018, la campylobactériose reste la zoonose la plus
fréquemment enregistrée chez l’homme. Au total, 7 675 cas de campylobactériose
confirmés par diagnostic de laboratoire ont été déclarés. On en déduit un taux
de 90 nouveaux cas déclarés pour 100 000 habitants, ce qui représente une
légère hausse par rapport à l’année précédente (7219 cas).
Dans la plupart des cas, l’homme s’infecte en consommant des
denrées alimentaires contaminées, la viande de volaille étant la première
source d’infection. La bactérie respon-sable de la maladie est naturellement
présente dans le tube digestif des poules, pour la santé desquelles elle ne
présente aucun risque.
La deuxième zoonose la plus fréquente en Suisse est la salmonellose.
En 2018, 1467 cas de salmonellose confirmés par diagnostic de laboratoire ont
été déclarés chez l’homme, ce qui correspond à un taux de 17 nouveaux cas
déclarés pour 100 000 habitants. Le nombre de cas a baissé par rapport à
l’année précédente (1835 cas).
Chez l’animal également, le nombre de cas de salmonellose a
légèrement diminué par rapport à 2017 (98 cas contre 105). Les bovins, les
reptiles et les chiens sont les espèces les plus touchées.
Avec 822 cas confirmés au total, l’année 2018 a été marquée
par une nouvelle augmentation des infections par les Escherichia coli producteurs de vérotoxines (VTEC) chez l’homme
(696 cas en 2017).
Le taux de 9,7 nouveaux cas déclarés pour 100 000 habitants
est le plus élevé enregistré depuis l’introduction de l’obligation de
déclaration en 1999.
La cause principale de cette hausse est vraisemblablement la
suivante : grâce aux nouvelles méthodes d’analyse, les laboratoires pratiquent
davantage de tests de dépistage des VTEC, ce qui permet de détecter plus de cas.
En 2018, 112 cas de tularémie humaine ont été déclarés
au total, soit 1,3 pour 100 000 habitants.
Ce chiffre a plus que doublé par rapport à 2016, les
morsures de tiques étant la principale source d’infection.
La prévalence des tiques infectées par F. tularensis (Ixodes ricinus)
s’élève à seulement 0,01 ‰ env. en Suisse. Cependant, des zones présentant des
taux de contamination supérieurs à la moyenne ont été identifiées et corrélées
à un nombre localement élevé de cas chez l’homme. Au total, 23 cas de tularémie
ont été déclarés chez l’animal, touchant dans tous les cas des lièvres.
Ce nombre de cas est comparativement élevé. L’augmentation
du nombre de cas s’explique par une augmentation du nombre d’examens chez le
lièvre. On ignore pourquoi un nombre accru de lièvres a été présenté.
En 2018, un nombre accru d’infections au virus Usutu a été constaté chez les oiseaux sauvages et de
zoo.
Au total, 44 cas confirmés ont été rapportés, et touchaient
principalement des merles noirs. Quelques cas ont concerné d’autres oiseaux
chanteurs, corbeaux et canards colvert. Les infections ont principalement
touché les cantons de Zurich et d’Argovie. On suppose que cette fréquence
accrue des cas est le résultat d’un été exceptionnellement sec et chaud.
Les cas d’infections groupées d’origine alimentaire (ou TIAC
pour toxi-infections alimentaires collectives en France) sont rares en Suisse depuis
plusieurs années. 12 événements de ce type (entendez par là, foyers de TIAC) ont
été rapportés pour l’année sous rapport. Ce chiffre est inférieur à celui de
l’année précédente (18).
Tableau des déclarations concernant la mise en évidence de
zoonoses et d’agents zoonotiques chez l’homme décrits dans le présent rapport.
Des différences par rapport aux données publiées antérieurement sont possibles,
car la banque de données du système de déclaration obligatoire est épurée au
fur et à mesure. (Source : OFSP, chiffres au mois d’avril 2019).
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