mercredi 3 juillet 2019

Des nouvelles de la fraude alimentaire ici et là


« Des policiers découvrent un gang mêlé à une affaire de fraude bio impliquant des pommes pourries », source article adapté d’après Food Safety News.

Les autorités européennes ont découvert une opération qui proposait des produits fabriqués à partir de pommes décomposées, contaminés par des mycotoxines et d'autres produits chimiques toxiques, impropres à la consommation humaine et dangereux pour la santé publique.

Les autorités italiennes et serbes ont déclaré avoir démantelé le groupe de fraudeurs impliqués dans la production et le commerce d'aliments et de boissons prétendument biologiques à partir de pommes pourries. Dans le cadre d'une action commune coordonnée par Eurojust, neuf suspects d'un groupe présumé du crime organisé ont été arrêtés.

Des avoirs illicites d’une valeur de 6 millions d’euros  et 1 411 tonnes de produits contaminés d’une valeur estimée à près de 5 millions d’euros ont été saisis. Les propriétés de six sociétés supposées être impliquées ont été fouillées en Italie et en Serbie.

Le procureur général de Pise, Italie, a ouvert une investigation sur le groupe international, qui aurait des antennes dans plusieurs pays.

Les investigations ont révélé un commerce de jus, de confitures et autres aliments en conserve contaminés. Les produits ont été raffinés avec de l’eau et des sucres, et ont été faussement étiquetés et promus comme des produits biologiques d’origine européenne.

Huit mandats d'arrêt ont été délivrés en Italie et un en Serbie. Les personnes arrêtées sont soupçonnées d'avoir fraudé et d'avoir participé à une organisation criminelle.

Produits et café biologiques
Entre-temps, de plus amples détails sont apparus sur les actions nationales entreprises dans le cadre de l'opération Opson VIII, coordonnée par Europol et Interpol. Cette année, l'opération annuelle a ciblé des produits tels que la viande, le poisson, les œufs, les huiles essentielles et les épices étiquetés comme étant biologiques à la demande du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire (ou European Food Fraud Network).

La Guardia Civil en Espagne a saisi 300 tonnes d’aliments contrefaits et 39 000 litres de boissons frauduleuses. À Grenade, trois personnes ont été arrêtées pour avoir vendu environ 500 tonnes de légumes, des courgettes, des poivrons et des concombres biologiques, alors que leurs fournisseurs n'étaient pas certifiés en tant que tels.

À Madrid, deux lots d'œufs avaient été commercialisés comme produits biologiques, mais appartenaient à une catégorie inférieure et ne respectaient pas les spécifications fixées par la législation, selon des responsables. Au total, 45 360 œufs ont été saisis et six personnes ont fait l’objet d’une investigation.

Les autorités danoises ont prélevé 50 échantillons de café et 50 échantillons de jus. Les résultats ont montré que le producteur avait ajouté illégalement de l'eau ou du sucre à du jus dans quatre cas.

Treize pays européens ont uni leurs forces pour enquêter sur le café. La teneur en Robusta variait de 7% à 100%. Trois cas d’indications erronées ont été relevés en Suisse : du café étiqueté 100% arabica contenait en fait aussi du café issu de grains robusta moins chers. La Suisse n’est pas la seule touchée par les cas de suspicion de fraude sur le café : des cas similaires ont été découverts en Allemagne et au Portugal.

Business du poisson
Les autorités espagnoles ont également démantelé un gang dans la province de Malaga qui aurait transporté de jeunes poissons sans contrôle sanitaire.

La Guardia Civil a arrêté 16 personnes et sept autres font l'objet d'une investigation dans le cadre d'une opération appelée « Diximus », qui a débuté il y a plus d'un an.

Selon des responsables, le groupe a pêché entre le coucher et le lever du soleil dans le port de Malaga et les bénéfices mensuels ont été estimés à 50 000 euros.

L’Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN) a également été impliquée dans la mesure où le gang aurait utilisé du formaldéhyde pour conserver le poisson qu’il avait pêché.

La Guardia Civil a averti que l'achat et la consommation de poissons immatures pourraient constituer un danger pour la santé car ils sont capturés, manipulés et transportés dans de mauvaises conditions sanitaires, une traçabilité adéquate n'est pas prouvée. En outre, les poissons ont été contaminés avec des produits tels que le formaldéhyde, un additif non autorisé, selon les rapports officiels.

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