« Norovirus
lié à la majorité des éclosions en Norvège », source
article
de Joe Whitworth publié le 24 juillet 2019 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.
Selon
un rapport
récent, norovirus était responsable du plus grand nombre
d'épidémies d'origine alimentaire en Norvège au cours de l'année
écoulée.
L'Institut
norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet ou FHI) a
découvert qu'il avait causé 17 foyers de cas, tandis que E. coli
entérohémorragique (EHEC) et Salmonella étaient à
l'origine de quatre incidents chacun.
Le
nombre d'épidémies d'origine alimentaire est passé de 36 en 2017 à
52 en 2018. Au total, 1 109 personnes ont déclaré avoir contracté
une maladie liée aux éclosions en 2018. Le nombre de cas variait de
deux à 148 par foyer, avec une moyenne de 13.
Norovirus
a été également l'agent
le plus courant dans les éclosions d'origine alimentaire entre
2014 et 2016 en Finlande.
Foyers
de cas et personnes malades
Dans
toutes les éclosions à norovirus en Norvège, 584 personnes sont
tombées malades, alors que 23 personnes étaient malades lors des
quatre événements à EHEC. Deux épidémies à Salmonella
spp. Avec 11 cas, un cas à Salmonella Enteritidis comptait 16
personnes et cinq cas faisaient partie d’un foyer de Salmonella
Typhimurium.
Deux
foyers à Yersinia enterocolitica ont été rapportés, l'un à
Enterococcus spp a s'est élevé à 57 cas et l'autre à
Listeria monocytogenes avec 13 patients.
Une
épidémie à Campylobacter spp. a rendu malade sept personnes
et Cryptosporidium a entraîné six cas de maladie. Pour 17
éclosions avec 322 cas, l'agent d'infection n'était pas connu.
La
souche identifiée lors de l'éclosion à Salmonella
Enteritidis n'avait pas encore été vue en Norvège. D'après des
entretiens avec des patients, des épices et des légumes ont été
mis en cause, mais aucune source certaine n'a été découverte.
La
même souche épidémique a également été retrouvée en Allemagne
avec environ 200 cas et un cas en Ecosse et au Luxembourg. Une
investigation des autorités allemandes a révélé que des produits
à base d'œufs ou de la salade pourraient être à l'origine de
l'épidémie.
Deux
foyers avec 93 malades étaient liés à des boissons, y compris de
l'eau en bouteille mais pas du jus. Des produits tels que les
crevettes, les crustacés, les coquillages et les mollusques ont
provoqué deux épidémies avec 18 cas. Les légumes et leurs
produits, y compris les jus, ont provoqué une épidémie avec 28
cas.
Les
restaurants, cafés et autres restaurants étaient le lieu
d’infection pour la plupart des épidémies d’origine
alimentaire. Un total de 22 foyers de cas avec 408 personnes malades
ont été liés à des restaurants, des cafés, des pubs ou des bars
et des fast-foods.
Huit
foyers avec 233 cas d'infections provenaient d'hôtels et d'autres
hébergements, cinq foyers avec 187 cas d'entreprises de restauration
et le même nombre de foyers, mais avec 152 personnes malades a été
enregistré comme provenant de ménages privés.
Tendances
des agents pathogènes en Norvège
Dans
un autre
rapport, FHI a constaté que le nombre d'infections d'origine
alimentaire et hydrique en 2018 était à peu près identique à
celui de l'année précédente.
Les
cas déclarés de campylobactériose étaient inférieurs et les cas
de salmonellose étaient à peu près identiques à ceux de 2017. La
campylobactériose est tombée de 3 883 en 2017 à 3 669 l'an dernier
et la salmonellose est passée de 992 à 961 l'an dernier.
Parmi
les cas à Campylobacter, 1 215 ont été infectés en Norvège
et 1 828 sont tombés malades à l’étranger, l'origine d ela
contamination n’était pas connue pour 626 cas. Parmi les cas
infectés en Norvège, 362 ont été hospitalisés.
Sur
les 961 cas de salmonellose, 230 ont été infectés en Norvège, 587
à l’étranger et, pour 144 cas, il n’y a pas d'information. Sur
l'ensemble des cas signalés, 258 ont été hospitalisés.
Enteritidis était le sérotype le plus commun, suivi par
Typhimurium, S. Typhimurium, Stanley et Newport,
monophasiques.
La
listériose a augmenté de 24 cas par rapport à 17 cas en 2017 et la
yersiniose est passée de 67 cas à 105 cas d'infection. Après
plusieurs années d’augmentation du nombre d’infections
parasitaires telles que la giardiase et la cryptosporidiose, il y a
eu un léger recul en 2018.
Vingt-trois
cas à Listeria ont été infectés en Norvège, alors que ces
données étaient inconnues pour une personne. Tous ont eu besoin
d'être hospitalisés. L'augmentation est principalement due à une
épidémie avec 13 cas causés par un rakfisk contaminé.
Pour
Yersinia, 70 cas ont été infectés en Norvège, 18 à
l'étranger et aucune information n'était disponible pour 17
personnes. Tous les cas signalés ont été provoqués par Yersinia
enterocolitica et 29 personnes ont été hospitalisées.
L'augmentation constatée en 2018 est imputable à deux épidémies
nationales, l'une avec 20 cas et l'autre avec six cas.
Pour
les EHEC, le nombre de cas a augmenté régulièrement au cours des
10 à 15 dernières années et, en 2018, 494 cas ont été rapportés,
contre 406 en 2017 et 239 en 2016.
Sur
les 494 cas, 268 ont été infectés en Norvège, 159 à l'étranger
et les informations n'étaient pas connues pour 67 d'entre eux.
Parmi
les personnes infectées en Norvège, la plupart (24) étaient âgées
de 0 à 9 ans, 16 cas dans la tranche des 70 à 79 ans et 14
infections dans la tranche des 60 à 69 ans. L'infection a conduit à
l'hospitalisation de 112 patients, dont 24 dans le groupe d'âge de 0
à 9 ans.
Huit
enfants ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Le sérogroupe O145 a été diagnostiqué chez trois d'entre eux,
tandis que trois autres avec O157 et O26 ont été détectés chez un
enfant. Aucun décès n'a été enregistré.
Il
est aussi noté dans le volet « Défis
et prévention » :
Le
statut favorable de la Norvège par rapport à la plupart des autres
pays tient à la lutte ciblée et efficace contre les agents
infectieux parmi les animaux d’élevage et les produits
alimentaires, fondée sur une tradition de plus de 100 ans, une
inspection des aliments bien développée et une protection renforcée
des importations limitant les importations de viande, d’animaux
vivants et d’aliments pour animaux.
De
plus, nous assistons à une mondialisation du marché des produits
alimentaires et à une augmentation des importations légales et
illégales de produits alimentaires en provenance de pays où la
pression de l'infection est supérieure à celle de la Norvège. Les
conséquences d'une défaillance de l'hygiène peuvent donc être
beaucoup plus étendues qu'auparavant, car davantage de personnes
peuvent être touchées.
NB : Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France. Parmi les moyens à votre disposition pour rechercher une telle information, il vous faut aller sur le site de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et celles des pays européens que l'EFSA établit chaque année la compilation intitulée « The European Union summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and food-borne outbreaks ».
NB : Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France. Parmi les moyens à votre disposition pour rechercher une telle information, il vous faut aller sur le site de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et celles des pays européens que l'EFSA établit chaque année la compilation intitulée « The European Union summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and food-borne outbreaks ».
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